Enfin, à la suite de ce long marathon de 82 parties, combiné à la présentation de la Coupe du monde en septembre dernier, il est maintenant grand temps de passer à l’autre saison, la vraie saison. Là où l’excitation et l’enthousiasme sont à leur paroxysme.

Contrairement à la saison précédente et à la déception qui en a découlé, le retour de cinq formations canadiennes parmi les 16 formations présentes dans le portrait des séries a de quoi en satisfaire plusieurs.

Dans la capitale nationale, la série opposant les Sénateurs d'Ottawa aux Bruins de Boston n'en sera pas une de tout repos. Une première confrontation qui pourrait avoir pour effet de créer une certaine relation amour-haine, car comme le dit le vieil adage, « On ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs. »

Cette expression pourrait d'ailleurs servir de référence dans cette série qui s'annonce potentiellement dure et physique pour les deux forces en présence, là où le temps et espace seront réduit à leur strict minimum.

Pour les Sénateurs, il faudra se méfier. Même s'ils ont dominé leurs adversaires avec une fiche de quatre victoires contre aucune défaite en saison régulière et ont limité les Bostonnais à seulement un but marqué en situation de 5 contre 5, un fait demeure, les Bruins représentent une formation expérimentée.

Ils ont beaucoup de vécu en séries éliminatoires au fil des années et ils sont surtout bien servis par la présence de vétérans aguerris face à ce genre de défi avec les Bergeron, Marchand, Krejci, Chara, Rask et compagnie.

Une formation qui, en cours de route, a su retrouver le droit chemin avec l’arrivée de Bruce Cassidy (18-8-1) derrière le banc, lui qui a insufflé une nouvelle vocalise et un nouveau discours dans le vestiaire des Bruins.

« On rentre dans les séries avec les mêmes habitudes »

En contrepartie, même si les Bruins de Boston ont un avantage assez significatif au niveau des unités spéciales, il n’en demeure pas moins que la formation des Sénateurs représentera une vive opposition.

Une opposition construite tout au long de la saison sur la responsabilisation de chacun dans un système de jeu très hermétique, appliqué avec grande rigueur et qui laisse très peu de place à l’improvisation.

Un processus et un engagement qui auront permis à la formation ottavienne de combiner une fiche de 34-13-10 dans les parties soldées par l’écart de deux buts et moins cette saison ; une situation qui risque fortement de se reproduire dans cette série opposant ces deux adversaires.

Les Sénateurs d’aujourd’hui représentent en quelque sorte les Bruins de Boston de Claude Julien des dernières années, alors que depuis le jour 1 les Sens ont appris à jouer les pourcentages dans plusieurs facettes de jeu.

« On monte une marche à la fois, pas quatre »

Il faut dire qu’à l’aube de l’ouverture de cette série déjà quelques blessures se pointent à l’horizon et la chasse aux sorcières est bel et bien entamée. Le doute persiste toujours entourant Marc Méthot (Ottawa) et Torey Krug (Boston).

Cet aspect intangible des blessures, dans une série qui s’annonce longue et ardue, risque d’être un des éléments qui pourrait faire pencher la balance dans un sens comme dans l’autre, comme pour la plupart des autres séries dans la Ligue nationale de hockey.

Or, la victoire des Sénateurs face à ces mêmes Bruins lors du 6 avril dernier (par la marque de 2-1), qui plaçait alors Ottawa dans une position de force quant à l’avantage de la glace, pourrait être le facteur déterminant qui fera toute la différence dans cette série, s’il devait y avoir un match ultime.

Ma prédiction : Ottawa en 7

Série Montréal – New York!

Shea Weber

Sans en faire une affaire personnelle, la rivalité demeure plus que présente pour Claude Julien et Alain Vigneault; les deux hommes de hockey derrière le banc des deux forces en présence dans cette série. Deux entraineurs qui ont eu à s’affronter lors des séries de 2011 lors de la conquête de la coupe Stanley des Bruins.

Un affrontement version 2.0 entre ces deux anciens de la LHJMQ qui a de quoi interpeller l’ego des deux hommes.Tous deux ont beaucoup de vécu derrière la cravate. Ce sont des hommes de hockey chevronnés et très expérimentés, qui ont vu neiger avant aujourd’hui, tant au niveau de leurs bonnes et moins bonnes expériences des dernières années.

Sans aller dans le microdétail et dans la suranalyse de cette confrontation, la formation new-yorkaise, contre toute attente, en raison de cette cure de rajeunissement entamée au cours de la dernière saison (Vesey, Buchnevich, Skjei, etc.), en aura surpris plusieurs dans la division métropolitaine. Une division des plus compétitives au sein du circuit cette saison.

Ayant raté la cible au cours des dernières années face à l’objectif visé et face à cette fenêtre d’opportunité, les Rangers de New York, en raison de la notion de profondeur et surtout de leur rendement sur les patinoires adverses (une des meilleures fiches de la LNH cette saison) aura retenu davantage l’attention.

Il faut également s’attarder aux contributions non négligeables des vétérans Michael Grabner, Nick Holden et Antti Raanta, qui ont tous mis la main à la pâte cette saison. Tout cela pris en compte, les Rangers représenteront un défi de taille pour la Sainte-Flanelle, qui sous le règne de Julien semble avoir retrouvé ses repères au cours des derniers mois.

Une série qui, malgré la présence devant le filet de l’un des meilleurs de la profession en Carey Price, pourrait basculer dans un sens comme dans l’autre en raison des forces et faiblesses de chaque équipe.

Bref, je crois que l’équilibre entre l’attaque et la défense semble être mieux réparti chez les Rangers. Ajoutons à cela les succès sur la route et la présence d’Antti Raanta dans le rôle de second en cas de difficulté entourant Henrik Lundqvist, ce qui donne un léger avantage aux Rangers.

Ma prédiction : New York en 6

Mes Prédictions dans l’Est :

-          Rangers – Canadiens (Rangers en 6)

-          Toronto – Washington (Washington en 5)

-          Columbus – Pittsburgh (Pittsburgh en 7)

-          Boston – Ottawa (Ottawa en 7)

Mes Prédictions dans l’Ouest :

-          Nashville – Chicago (Chicago en 5)

-          Calgary – Anaheim (Anaheim en 5)

-          Edmonton – San José (Edmonton en 6)

-          St-Louis – Minnesota (Minnesota en 7)

Une Ligue nationale en santé !

Connor McDavid

L’émergence des jeunes joueurs, qui rendent la « Game » de plus en plus captivante, est fort possiblement un des éléments qui a le plus retenu l’attention cette saison dans le meilleur circuit de hockey au monde.

Plusieurs de ces jeunes loups et de ces nouveaux visages auront marqué la saison 2016-2017 par la qualité de leur jeu et leur sens de la compétition. Ils sont ainsi devenus, plus tôt que tard, le centre d’attraction pour les consommateurs du produit de la Ligue nationale de hockey.

Avec tous ces attaquants ultras talentueux, et quelques défenseurs, Gary Bettman et plusieurs propriétaires de franchises salivent à la suite de l’éclosion de ces jeunes talentueux, qui par leur esprit d’explorateur et leur grand désir de sortir des sentiers battus ne semblent pas être intimidés vers cet inconnu difficile d’accès.

Une certaine force de détermination et de caractère qui ne peut que servir d’influence aux plus jeunes vis-à-vis leur motivation première, soit celle d’atteindre l’objectif tant désiré et jouer dans la LNH. Cela exige de grands sacrifices, mais la passion (lire obsession) semble être le leitmotiv de plusieurs de ceux qui repoussent de plus en plus les standards d’accessibilité au sein de ce grand circuit au cours des dernières années.

Valse des entraîneurs à prévoir!

Partons la musique qui dit fin de saison régulière dans le sport professionnel, dit également congédiement d’entraîneurs. Malheureusement, c’est le sort qui devrait être réservé à certains hommes de hockey du circuit au cours des prochains jours ou des prochaines semaines.La valse a d’ailleurs déjà débuté lundi avec le congédiement de Willie Desjardins chez les Canucks de Vancouver et Darryl Sutter à Los Angeles

Or, avant de spéculer sur quelques autres noms, il faut également mentionner que certains directeurs généraux risquent également de se retrouver sur le siège éjectable en raison d’une gestion questionnable de l’équipe (échanges, marché des joueurs autonomes, etc.).

Bref, on pense ici aux Tim Murray (Sabres), Garth Snow (Islanders), Ron Hextall (Flyers), Jim Nill (Stars), Jim Benning (Canucks) – qui vient de congédier Desjardins – et j’avancerais même le nom de Joe Sakic dans la chaise de DG au Colorado.

Sans penser que tous ces gestionnaires pourraient subir le couperet, certains d’entre eux écoperont dans la restructuration et la réorganisation en raison des nouvelles orientations organisationnelles qui s’imposent.

Après le non-renouvellement de Lindy Ruff (Stars) dimanche dernier, au niveau des autres entraîneurs qui risquent fortement de se retrouver au bureau de l’assurance-emploi dans un avenir rapproché, déjà plusieurs noms circulent dans le milieu de la Ligue nationale.

Surtout du côté de certains vétérans dans le milieu du coaching, Paul Maurice (Jets) et Dan Bylsma (Sabres) semblent être les plus susceptibles.

Des pertes d’emploi qui donneront inévitablement des opportunités à certains de revenir dans cet environnement des plus exigeants, comme cela a été le cas cette année avec Guy Boucher (Sénateurs) et Glen Gulutzan (Calgary). Cela pourrait également représenter une première opportunité pour certains autres qui attendent avec une grande impatience ce fameux coup de fil pour s’amener dans la cour des grands.

Bref, une réalité qui n’est pas une exception à la règle. Une jungle où la majorité du temps, seules les victoires font foi de tout lors de l’exercice de bilan de fin de saison.

À suivre...