Fais ton classement et compare-le avec celui de Marc Denis

Tellement de souvenirs ressassés pendant ma recherche afin de concocter ce classement. Les gardiens de mon enfance, des légendes à mes yeux et, avouons-le, des images qui donnaient les meilleures cartes de hockey de l’histoire!

À prime abord, ce qui saute aux yeux est que la décennie 80 n’a pas été tendre envers les gardiens vis à vis leurs statistiques. Beaucoup de questions perdurent aussi, avec celle-ci en préface : « À quel endroit Pelle Lindbergh aurait-il pu se retrouver? » 

J’ai amorcé ce retour dans le temps en pensant à des noms qui ne figurent pas ici, mais que j’aurais aimé voir parce qu’ils m’ont marqué : Penney, Wamsley, Meloche, Sévigny, Bouchard, Brodeur et j’en passe. J’ai, entre autres, appris que l’arrivée du trophée Jennings au terme de la saison 1981-1982 allait permettre de redéfinir l’attribution du Vézina pour ce qu’il représente aujourd’hui.

Je me suis donc attardé aux chiffres et performances entre le 1er janvier 1980 et le 31 décembre 1989 strictement. Le début de la période en question ne permet pas de retracer toutes les statistiques avancées mais l’échantillon est assez probant. Bonne lecture.

1.    Grant Fuhr

Un des seuls regrets de ma carrière, bien que je n’y pouvais rien, aura été d’affronter Fuhr vers la fin de sa carrière alors qu’il n’était plus l’ombre de lui-même. Il demeure, pour moi comme pour plusieurs, le gardien le plus spectaculaire de sa génération. Quatre Coupes Stanley, un trophée Vézina et le dernier rempart d’une des plus merveilleuses dynasties du sport.

2.    Billy Smith

Un autre membre d’une des dynasties de l’époque, Billy Smith avait parfois un caractère bouillant. Ce désir de vaincre lui a permis d’afficher un impressionnant taux d’efficacité pour l’époque de .905 en séries alors qu’il est celui qui a disputé le plus grand nombre de matchs dans de pareilles circonstances. Quatre Coupes, un Vézina et le Conn Smythe en 1983 confirment sa place parmi les grands.

3.    Pete Peeters

Moins flamboyant que plusieurs de notre palmarès, il apparaît tout de même avantageusement dans plusieurs catégories de l’ère comme en font foi ses 222 victoires en saison (2e rang) et ses 35 en séries (3e rang).

4.    Patrick Roy

Son arrivée en séries 1986 a chambardé l’univers des gardiens alors qu’il mettait la main sur la Coupe Stanley et sur le Conn Smythe. Avec son style papillon encore à fignoler, il a su élever les standards de taux d’efficacité lors d’une décennie dominée par les francs-tireurs. Ses résultats de .896 en saison et de .911 en séries sont loin devant la compétition.

5.    Andy Moog

Assurément le meilleur auxiliaire pour se retrouver ici!!! J’exagère, mais évoluant dans l’ombre de Fuhr à Edmonton, on oublie parfois qu’il partageait presque également le travail devant la cage des Oilers en saison régulière. Son départ vers Boston lui permettra de devenir partant et d’allonger sa carrière jusqu’au milieu des années 90.

6.    Mike Liut

Si on arrondit, Liut a obtenu, dans les années 80, 50 départs de plus que quiconque, 30 victoires et 800 arrêts supplémentaires aussi. Il a terminé parmi les meneurs de ces mêmes catégories en séries et il représente le gardien que j’avais le plus sous-évalué de tout mon classement. Il est devenu en 1981 le premier gardien de l’histoire a remporter le trophée Ted Lindsay et il demeurera le seul jusqu’à ce que Dominik Hasek reçoive cet honneur en 1997.

7.    Ron Hextall

Pas évident d’avoir l’étiquette de successeur au regretté Pelle Lindbergh. Un Vézina et un Conn Smythe dans une cause perdante plus tard, il a rempli son mandat. J’oubliais presque, Hextall a aussi inscrit un but en saiosn régulière et un autre en séries pendant la décennie.

8.    John Vanbiesbrouck

Je me souviens d’un départ tôt dans ma carrière, à Philadelphie, où Patrick Roy m’avait dit : « Vanbiesbrouck va toujours te donner une confrontation honnête de l’autre côté » Ce prinsipe s’applique à toute sa carrière amorcée tranquillement en 1982 avec les Rangers.

9.    Tom Barrasso

Arrivée avec éclat chez les Sabres lors de la saison 1983-1984, il remporte le Calder et le Vézina au terme de son année recrue. Profitant d’un excellent gabarit comparativement aux standards de l’époque, c’est avec les Penguins de Pittsburgh qu’il connaitra ses plus grands succès collectifs au début des années 90.

10.    Kelly Hrudey

Il mérite sa place ici, ne serait-ce que pour son bandeau porté sous son casque que nous voulions tous imiter. Farce à part Hrudey a excellé en séries éliminatoires avec une efficacité convaincante de ,901 et un passage d’auxiliaire à partant réussi.

Au pied du classement : Mike Vernon, Réjean Lemelin, Bob Froese, Bill Ranford

Mentions honorables : Greg Millen et Bob Sauvé