Le choix de Jacques Martin à titre d‘entraîneur-chef du Canadien m‘apparaît comme une excellente nouvelle pour l‘équipe. À une époque où je décrivais beaucoup plus de matchs des Sénateurs, j‘ai appris à apprécier le travail de cet homme et j‘ai appris à le connaître personnellement. Sa connaissance du hockey est indéniable, il est extrêmement rigoureux et organisé et sa passion pour son travail et pour son sport ne fait aucun doute. Ce sont des qualités qui vont rapidement rejaillir sur le Canadien et qui devraient permettre à l‘équipe de se donner une identité dès son entrée en poste. Sa capacité à développer les joueurs, surtout les jeunes, est aussi l‘une de ses principales qualités. Or, dans les années qui viennent, le Canadien devra rebâtir son alignement et il est clair que plusieurs jeunes joueurs auront une chance de se faire valoir. Ils auront un tuteur de grand cru en Jacques Martin.

Cela dit, l‘organisation aurait pu tout aussi bien se tourner vers d‘autres candidats francophones de fort calibre pour très bien remplir le poste. Je crois savoir que Jacques Lemaire a été sérieusement considéré par le Canadien et que l‘opportunité lui plaisait beaucoup à cette étape de sa vie. Mario Tremblay aurait accompagné Lemaire derrière le banc, comme au Minnesota. Cette piste n‘a pas été retenue en bout de ligne, cependant. Le “Bleuet” incidemment, ferait un candidat de premier-plan pour Jacques Martin, ne trouvez-vous pas?

Puis il y a aussi Bob Hartley. Dans ce cas-ci, je ne sais pas si les démarches ont été sérieuses, mais je n‘aurais eu aucun doute quant à ses chances de succès. Bob est une homme qui aurait pu è la fois rétablir l‘ordre dans l‘équipe et qui aurait pu engendre du dynamisme et de la passion chez ses joueurs.

Ne reste plus qu‘à souhaiter bonne chance à Jacques Martin. Il connaît parfaitement l‘ampleur du défi qui l‘attend et de le voir aussi enthousiaste à le relever se veut déjà en soi un facteur rassurant pour les partisans.