Que ce soit bien clair au départ, mes amis, je ne ferai aucun procès d‘intention dans ce commentaire et je ne porterai aucun jugement de valeur sur les joueurs du Canadien. Je me contenterai de faire le bilan dont je suis vraiment capable, soit celui de partager avec vous ce que j‘ai vu, entendu et crois avoir compris en vivant au coeur de cette équipe depuis octobre dernier.

Je ne parlerai pas de ce que vous savez déjà, comme ces satanées blessures qui ont grandement miné le rendement de l‘équipe et qui ont coupé les ailes à Guy Carbonneau et plus tard, à Bob Gainey.

Je ne commenterai pas sur la vente possible de l‘équipe car, honnêtement, je ne sais vraiment pas ce qui va se passer de ce côté. Je ne commenterai pas non plus sur la vie privée des joueurs qui devrait demeurer, justement, privée!

Ce que je peux cependant conclure sans risque de me tromper, c‘est que cette équipe n‘en a jamais vraiment été une. Car elle était faite de joueurs… autonomes! Dans les deux sens du terme!

Avec 10 joueurs réguliers admissibles à l‘autonomie complète et 5 autres à l‘autonomie restreinte, Bob Gainey, le directeur général, a fait un pari “à l‘ancienne”: que ces joueurs autonomes allaient tous connaître des saisons de rêve afin d‘améliorer leur sort à la table des négociations. En cours de route, il s‘est rendu compte que de nos jours, les choses ne se passaient pas de cette façon. Inévitablement, à tour de rôle, ses hommes se sont mis à penser à leur avenir, à leur prochain contrat, au niveau de désir de la direction de les voir rester à Montréal, etc. Tant que l‘équipe gagnait, l‘effet n‘était pas trop nocif. Dès qu‘il y eut un premier signe de relâche, ce fut la débandade, une débandade impossible à freiner.

Le principal problème de l‘équipe à mon avis, il était là. Je répète, à la base, il n‘y avait pas de mauvaises intentions, ni de mauvaises personnes au sein de cette formation. Mais il y avait une trop grande quantité de joueurs qui pensaient, légitimement, à leur propre situation. Une équipe de joueurs…autonomes!

Là dessus mes amis, on se reparle sous peu, lorsque nous en saurons plus à propos de ceci et de cela. Entre temps, il est nécessaire de parler exclusivement de ce que l‘on sait, point à la ligne!