La Ligue nationale de hockey arrive à la pause du match des étoiles. Ce qui a longtemps été un des faits saillants de la saison est devenu un évènement presque banal. Même le concours d'habiletés ne suscite plus autant d'intérêt. Beaucoup de joueurs aimeraient mieux être ailleurs. Certains se demandent même s'il ne vaudrait pas mieux l'abolir tout simplement. Oubliez ça tout de suite. La fin de semaine des étoiles, c'est le prétexte de la LNH pour remercier ses commanditaires. Partant de là, que fait-on pour redonner un peu de lustre à cette classique? Quelques suggestions.
 
1. Revenir à l'ancienne formule du gagnant de la coupe Stanley contre les étoiles. Sauf que les choses ont changé. À l'époque, les joueurs passaient souvent toute leur carrière avec la même équipe. Mais surtout, j'ai de la difficulté à croire que cette équipe pourrait rivaliser avec les meilleurs joueurs de la ligue.

2. Revenir à la formule Est contre Ouest et imiter le baseball en donnant un enjeu au match. Le vainqueur aura l'avantage de la glace en finale de la coupe Stanley.
 
3. Éliminer la règle qui dit que les 30 équipes doivent être représentées. Le cas le plus flagrant est celui de Patrik Elias des Devils du New Jersey. Avec 6 buts, 20 points et un beau moins 14, il est le premier à se demander ce qu'il va faire à Columbus. À la limite, Jaromir Jagr aurait été un choix plus judicieux. Mais il n'y a pas qu’Elias. Avait-on besoin d'inviter un joueur des Oilers ou des Hurricanes? Le cas de Zemgus Girgensons est différent puisque ce sont ses compatriotes de la Lettonie qui l'ont élu.
 
4. Organiser un match entre les étoiles de la LNH et celles de la KHL. C'est probablement la formule qui susciterait le plus d'intérêt. Il y a un élément de curiosité autour de la KHL.  Sauf que les Russes exigeraient sans doute que le match soit joué une année en Amérique, une année en Russie. Pas certain que la LNH est prête à aller jusque-là.
 
5. Jouer le match en plein air. Je ne pense pas. Le match des étoiles est souvent une récompense pour l'équipe qui a construit un nouvel amphithéâtre. Plusieurs villes seraient éliminées à cause de leur climat et construire une patinoire comme on l'a fait à Anaheim serait trop onéreux pour un match... amical.
 
D'autres suggestions ont été avancées par le Hockey News : jouer à 4 contre 4 ou encore permettre les transactions pendant le match. Comme les deux équipes ont été formées à partir d'un repêchage le vendredi, les deux capitaines devraient pouvoir faire des échanges durant le 1er et le 2e entracte.  Mais l'idée qui m'accroche le plus est celle qui veut qu'on en profite pour mettre à l'essai de nouveaux règlements. La réaction du public pourrait être très utile à la LNH quand viendra le temps de les appliquer ou non dans un match régulier.

Selig à la retraite

Dans quelques jours, Bud Selig va quitter son poste de commissaire du baseball majeur. De façon générale, le bilan de ses 23 années de service est positif. On lui reconnaît d'avoir fait la paix avec l'Association des joueurs après sept arrêts de travail entre 1972 et 1990, des accusations de collusion et l'annulation de la Série mondiale en 1994.

On lui doit aussi d'avoir redressé le système économique qui permet aujourd'hui à des équipes comme les Royals de Kansas City ou les Pirates de Pittsburgh de rivaliser avec les Yankees ou les Red Sox. Sous sa direction, la valeur des franchises a explosé : les Dodgers ont été vendus pour 2,15 milliards de dollars en 2012.

Depuis qu'il est entré en poste en 1992, 24 nouveaux stades ont été construits ou rénovés.

Sur le terrain, il a modifié de façon significative la formule des séries éliminatoires avec l'avènement des meilleurs deuxièmes en 1994, un concept qu'il a élargi en 2012. Et la saison dernière, c'était l'utilisation des reprises vidéo.

Il y a eu aussi des passages douloureux comme l'utilisation des produits dopants et la publication du rapport Mitchell. Et aux États-Unis, on s'inquiète de la baisse de popularité du baseball chez les plus jeunes.

Mais au Québec, le nom de Bud Selig restera associé au départ des Expos. Plusieurs ne lui ont jamais pardonné. Au cours des derniers mois, il a montré des signes de rapprochement avec Montréal, mais ce sera à son successeur Rob Manfred de finir le travail.

Baseball et cadran

On a l'habitude de dire que ce qui fait le charme du baseball, c'est qu'il n'y a pas de cadran. Ce ne sera peut-être plus vrai. 

Les matchs de baseball sont de plus en plus longs, trop longs même. En 2014, la durée moyenne d'un match était de 3 heures et 2 minutes, soit 27 minutes de plus qu'en 1984. Évidemment, l'avènement des reprises vidéo y est sûrement pour quelque chose. Ce qui n'empêchera pas le baseball majeur de s'attaquer au problème.

On va appliquer à la lettre le règlement qui accorde un temps limite au lanceur pour effectuer son tir. Aussi, en 2015, dans le baseball AAA et AA, si le lanceur met trop de temps avant de s'exécuter, on va ajouter une balle au compte du frappeur. À l'inverse, ce dernier devra demeurer dans sa boîte durant le décompte sinon on va ajouter une prise. Le lanceur aura 12 secondes pour effectuer son tir s’il n'y a personne sur les sentiers et 20 secondes dans le cas contraire.