COLLABORATION SPÉCIALE

 

« Patience » et « clairvoyance » sont les mots que l’on doit retenir dans le travail plus que colossal qu’ont réussi à accomplir Joe Sakic et sa garde rapprochée. Avec cette victoire, l’Avalanche du Colorado a réussi à détrôner les champions en titre de la Coupe Stanley des deux dernières saisons, soit le Lightning de Tampa Bay.

 

Animé par la soif d’apprendre à maitriser la gestion quotidienne des opérations hockey de l’une des 32 organisations de la Ligue nationale de hockey, Joe Sakic a fait un travail remarquable. Il a sans cesse continué de progresser et a réussi à instaurer une nouvelle culture organisationnelle, et ce, malgré les nombreuses turbulences des dernières années. Cette ancienne vedette de la LNH a clairement trouvé sa nouvelle chaise.

 

Critiqué dans le cadre de ses fonctions à certaines occasions (ce qui est légitime dans ce business du sport), que ce soit par l’absence de présence en séries éliminatoires (dans trois des huit dernières saisons), par certaines éliminations rapides en séries éliminatoires, par certaines transactions complétées ou non ou par la confiance donnée à un gardien fortement négligé par plusieurs (Darcy Kuemper) ou même envers son entraineur actuel, Jared Bednar, disons que Sakic a surmonté son lot d’adversité.

 

L’Avalanche a été construite grâce à plusieurs bons choix au repêchage et à quelques belles transactions, tout ça, à la suite de quelques saisons difficiles. Sakic a bâti son équipe en fonction de la vitesse du jeu, d’une charte de profondeur au niveau de la brigade défensive au goût du jour, davantage axée sur les habiletés offensives, et sur des attaquants audacieux et très talentueux. Ce ne sont que quelques exemples de cet aspect visionnaire de Sakic.

 

En tant que directeur général, on est appelé à poser les bons gestes dans les moments jugés opportuns dans la quête de chainons manquants et de bons compléments afin de bâtir une belle profondeur dans le but d’atteindre l’objectif ultime.

 

Sans rien enlever aux principaux acteurs de la scène, les joueurs, il faut tout de même lever notre chapeau à l’homme de hockey que représente Joe Sakic, lui qui est loin d’être une personne à la recherche de reconnaissance.

 

Au final, il s’agit quand même d’un travail d’équipe et d’un partenariat développé avec chaque membre de l’organisation. Le DG de 52 ans aura réussi dans cette période à faire adhérer tout le monde à sa vision des choses, là où plusieurs autres ont échoué au cours des dernières années ailleurs dans la LNH.

 

L’édition 2021-2022 de l’Avalanche, sur papier et sur la glace, a le réel potentiel de répéter l’exploit dans les années futures, et ce, malgré quelques défis à l’horizon. Un de ces défis sera le fait que certains joueurs seront éligibles à l’autonomie complète d’ici quelques jours, et ils tenteront fort possiblement de bonifier leur situation actuelle... une situation qui sera intéressante à suivre!

 

Daniel Alfredsson : « Honneur et reconnaissance amplement mérités »!

 

Pendant que la lumière semble se pointer de plus en plus au bout du tunnel pour les Sénateurs d’Ottawa, avec la possibilité d’un nouvel amphithéâtre dans le centre-ville de la capitale nationale (même s’il reste plusieurs éléments à finaliser avant l’étape de réalisation) et avec une équipe de plus en plus compétitive, une autre bonne nouvelle a frappé l’organisation lundi.Daniel Alfredsson

 

L’intronisation au Temple de la renommée de la Ligue nationale de hockey de monsieur Daniel Alfredsson au mois de novembre prochain revêt un cachet particulier pour cette organisation depuis son retour dans la cour des grands.

 

Alfie aura marqué de façon plus que positive la petite histoire de la formation ottavienne. Au-delà de ses propres statistiques personnelles, par son engagement et son sentiment d’appartenance dans la communauté, le Suédois mérite cette distinction au plus haut point.

 

Un guerrier et un compétiteur de la première heure, un amoureux de la pression et carburant à celle-ci, Alfie a toujours été une source d’inspiration pour plusieurs jeunes et moins jeunes. Un athlète (pas juste un hockeyeur) qui a osé sortir des sentiers battus pour explorer un environnement inconnu, ou presque, difficile d’accès, soit celui de la Ligue nationale de hockey, et qui a réussi avec brio.

 

Alfredsson a réussi à cultiver sa différence, comme certains autres joueurs en provenance de la Suède et des pays scandinaves. Il a adapté son niveau de jeu à celui des patinoires aux dimensions nord-américaines, comme l’ont fait plusieurs autres au fil du temps.

 

L’ancien capitaine des Sénateurs d’Ottawa a marqué son passage dans la cour des grands, entre autres, par son haut niveau de compétitivité et surtout sa grande force de caractère vis-à-vis l’adversité.

 

Il a su marier l’eau et le feu lors des affrontements en séries éliminatoires, surtout face aux ennemis jurés que pouvaient représenter les Maple Leafs de Toronto. Cela témoigne de sa grande capacité à s’adapter au style de jeu nord-américain, dans ce que l’on pouvait appeler les belles années d’« old school hockey ».

 

Étant affecté à la couverture des Sénateurs à titre d’analyste depuis le début des années 2000, et ayant eu l’occasion de côtoyer et voir à l’œuvre cet homme d’exception, gentleman à tous les niveaux, je peux confirmer que l’honneur d’introniser Alfredsson, ce grand athlète et ce grand homme, au Temple de la renommée de la LNH est pleinement mérité.

 

Bravo Monsieur Alfredsson!