BOCA RATON, Floride - Directeur général du Wild du Minnesota, Chuck Fletcher le reconnaît d’emblée : son équipe a évité un désastre en confinant rapidement les cas d’oreillon dont ont été victimes Jason Pominville et Zach Parise.

« Nous avons été très chanceux », assure Fletcher croisé à sa sortie de la salle de réunion où il venait de passer l’avant-midi en compagnie de ses homologues de la LNH.

« Zach et Jason ont été diagnostiqués lors du retour des joueurs après notre congé statutaire (du 22 au 26 février) de cinq jours. Ils sont arrivés avec des symptômes rapidement identifiés par les membres de notre personnel médical. Nous avons donc pu intervenir rapidement et les placer immédiatement en isolement pendant une période de cinq jours. Trois membres du personnel de soutien ont aussi été touchés. Mais notre intervention rapide a permis d’éviter une propagation à l’ensemble des joueurs. Le fait d’avoir été en congé nous a aussi beaucoup aidés. Car nos médecins m’ont expliqué que les 48 dernières heures avant les premiers symptômes apparents sont les pires au niveau de la transmission du virus. Zach et Jason n’étaient donc pas en contact avec leurs coéquipiers lorsqu’ils étaient les plus contagieux. »

Visiblement heureux des conséquences limitées à l’égard de son équipe, Chuck Fletcher reconnaît avoir eu la frousse.

« Ces cas d’oreillons auraient pu anéantir notre saison s’ils s’étaient propagés à l’ensemble des joueurs. Ce serait même devenu catastrophique si les cas n’avaient pas été décelés rapidement ou s’ils s’étaient développés plus tard en saison ou en séries éliminatoires. J’aime mieux ne pas penser à ce qui nous serait alors arrivé », a ajouté le directeur général du Wild.

Après 63 matchs cette saison, le Wild occupe le premier rang de la division Centrale, le premier de l’Association Ouest et le deuxième au classement général derrière les Capitals de Washington.

Il y a deux ans, lorsque des cas d’oreillon se sont propagés aux quatre coins de la LNH, la direction du Wild a demandé à ses joueurs de se faire vacciner. Ce qu’ils ont tous fait. « J’ai été surpris d’apprendre que Jason et Zach ont été infectés parce que comme bien du monde je croyais que le vaccin préviendrait ces nouvelles éclosions. Nos médecins m’ont expliqué que les vaccins ne sont pas efficaces à 100 %. Ça explique ce qui est arrivé. Mais les vaccins ont contribué à minimiser l’impact de l’infection. Un autre facteur qui a joué en notre faveur. Quand je regarde ce qui aurait pu nous arriver, je dois admettre que je suis très soulagé aujourd’hui », a conclu Chuck Fletcher.

Si la compétition s’annonce féroce avec les Blackhawks de Chicago qui leur soufflent au cou, le Wild devra en plus composer avec un calendrier qui est loin d’être favorable alors qu’ils disputeront leurs 20 derniers matchs en 35 jours seulement.