Équipe Canada junior a appris de ses erreurs.

Poussée en prolongation par la Suisse lors de son dernier match préparatoire, la troupe de Dominique Ducharme n’a cette fois pas commis le même faux pas contre les modestes Slovaques, mardi, à l’occasion de sa deuxième rencontre de la ronde préliminaire du Mondial junior.

Les Canadiens ont dominé chacune des 60 minutes de ce duel. Pas question de connaître le moindre relâchement, et ce même si le pointage était toujours de 0-0 au terme des 20 premières minutes de jeu.

Les Slovaques ne faisaient peut-être que se défendre, mais ils le faisaient bien. Ce n’était toutefois qu’une question de temps. À leur retour du vestiaire en deuxième période, les Canadiens ont enfilé quatre buts et pris les choses en mains, en route vers un gain sans équivoque de 5-0.

La pédale au plancher, les Canadiens n’ont alloué que six petits tirs au but aux Slovaques, dont un seul de la zone dangereuse.

Slovaquie 0 - Canada 5

Intraitable, la défense canadienne s’est avant tout illustrée en zone adverse. On a déjà parlé abondamment des ressources offensives du Canada, qui ne possède pas des trios 1, 2, 3 et 4, mais plutôt 13 attaquants capables de contribuer.

Or, face aux Slovaques mardi soir à Toronto, les défenseurs canadiens ont également fait leur part, notamment les Québécois Jérémy Lauzon et Thomas Chabot, qui ont récolté un but et une passe chacun. L’implication offensive de ceux-ci n’est que de bon augure.

Disposant d’un temps de jeu pour le moins limité depuis le début du tournoi en raison de son rôle de septième défenseur, Lauzon a donc néanmoins trouvé le moyen de se faire remarquer, ce qui n’est pas chose facile quand on est impliqué dans une rotation à trois sur la troisième paire défensive canadienne.

À chacune de ses présences sur la patinoire, Lauzon se retrouve aux côtés d’un partenaire différent, tantôt Kale Clague, tantôt Dante Fabbro. Bien qu’il n’est pas toujours facile de s’ajuster en pareille situation, Lauzon parvient tout de même à faire sa petite affaire dans l’ombre. Il frappe dur et il sort la rondelle de son territoire de son propre côté.

Ce but marqué sur le jeu de puissance face aux Slovaques lui permettra sans doute de se sentir encore plus impliqué. Pour l’entraîneur-chef Dominique Ducharme, il importe justement que chacun de ses joueurs se sente impliqué et investi d’un rôle.

L’attaquant Michael McLeod, le 13e attaquant dans la hiérarchie offensive canadienne, a lui aussi eu l’occasion de se démarquer mardi. Limité à 2 minutes 22 secondes de jeu face aux Russes lundi, McLeod a été appelé à la rescousse à la suite de la blessure de Mitchell Stephens, qui n’a pas joué en troisième période. En marquant le cinquième et dernier but des siens, McLeod a affiché toute la profondeur dont le Canada dispose dans sa formation.

Reste à voir maintenant si McLeod sera en mesure d’affronter la Lettonie jeudi. Mais alors que la victoire ne semble être qu’une formalité, rien ne presse.

Hart ou Ingram?

La question à se poser est plutôt de savoir qui de Carter Hart ou de Connor Ingram devrait être le gardien partant devant le filet canadien face aux Lettons.

Ce duel se veut avant tout une préparation en vue du dernier match de l’équipe en ronde préliminaire, face aux États-Unis. Si l’objectif est alors d’offrir le départ à Hart face aux Américains, affronter la Lettonie pourrait lui permettre de rebâtir sa confiance après une performance douteuse face aux Russes.

Sur les trois buts qu’il a concédés à la Russie, Hart a à mon avis été faible sur deux d’entre eux. Et on ne peut pas dire qu’il a été menacé outre mesure au cours de cette rencontre. Contre les Lettons, il ne risquerait pas d’être bombardé. Il serait d’ailleurs surprenant qu’il soit confronté à plus de 10 lancers.

Mais s’il y a une incertitude avec cette équipe canadienne, c’est entre les deux poteaux. À Dominique Ducharme d’obtenir la réponse dont il a besoin.

* Propos recueillis par Mikaël Filion