Après s'être battu de toutes ses forces pendant toutes ses années, Pat Burns mérite son repos. C'est en grande partie ce que je retiens de cette cérémonie sobre à laquelle j'ai assisté, qui s'est déroulée dans le plus grand des respects. Un respect à la hauteur de l'homme qu'était Pat.

Pour la famille Burns et pour ses amis présents à l'intérieur de la Cathédrale Marie-Reine-du-Monde, il s'agissait certes d'une cérémonie émouvante où se sont succédé les nombreux hommages élogieux. Tous ont rappelé comment Pat était dans la vraie vie. Disons que ce dernier adieu m'a permis de me remémorer une foule de beaux souvenirs. Je me devais d'être ici pour lui rendre ce dernier hommage.

Bien entendu, le ton était triste, mais il y avait néanmoins un sentiment de soulagement dans la cathédrale. Il s'est tellement battu longtemps que cette situation était devenue difficile pour sa femme et ses enfants qui ont été à ses côtés pendant ces années de maladie.

De mon côté, j'ai apprécié le revoir lors de la première pelletée de terre de l'aréna qui portera son nom à Stanstead. Il était affaibli par la maladie, mais je retrouvais quand même l'homme jovial que je connaissais. Même dans l'adversité, il a continué à foncer et à se battre pour différentes choses. Le projet de Stanstead, il l'avait à cœur.

Pat voulait que l'on célèbre sa vie et c'est ce qui a été fait.

Le Canadien fait preuve de caractère

Le Canadien a été capable du meilleur comme du pire en fin de semaine. Contre les Thrashers, les hommes de Jacques Martin n'ont semblé démontrer aucune émotion et Atlanta en a profité pour remporter un match à sens unique.

Cependant, dès le jour suivant, le Canadien a prouvé - encore une fois - qu'il savait se relever d'une contre-performance, qu'il était en mesure de revenir avec un effort soutenu. Je vous dirais que les instructeurs aiment voir ce genre de redressement puisque ça démontre de l'émotion à l'intérieur de l'équipe. Jacques Martin préférerait ne jamais assister à une baisse de régime de la part de son équipe, que son équipe soit toujours constante, mais lors d'une saison de 82 matchs, c'est mission impossible.

Face aux Sabres, le capitaine s'est levé avec une production de trois points. C'est le travail de Brian Gionta de motiver ses troupes dans les moments les plus bas et il a répondu avec une solide performance. Pour un entraîneur-chef, c'est rassurant de savoir que tu peux compter sur quelqu'un qui sait aider les autres à rebondir. Gionta possède cette qualité et c'est probablement la raison pour laquelle le Canadien lui a attribué le "C".

Une bonne chimie avec Tomas Plekanec

Brian Gionta a récemment affirmé qu'il se plaisait à jouer avec Tomas Plekanec. Je le comprends : actuellement, tout le monde veut jouer avec Tomas puisqu'il représente le joueur-clé de l'organisation, celui avec qui tout le monde semble bien paraître. Mais cette situation ne doit pas plaire nécessairement à Scott Gomez.

Or, si je me trouvais dans les patins de Gomez, j'essaierais de voir cette situation comme un défi, c'est-à-dire que je tenterais de jouer avec la même intensité que le joueur tchèque. De cette manière, je m'assurerais de rendre heureux Michael Cammalleri et qui sait, Jacques Martin serait peut-être tenté de replacer Gionta sur mon trio.

Impressionnants Thrashers

En regardant le match de vendredi, je peux vous dire que j'ai été franchement impressionné par la qualité du jeu des Thrashers d'Atlanta. La nouvelle direction a réellement amené un nouveau souffle à cette équipe. Craig Ramsay effectue un travail colossal avec ce groupe de joueurs qui semble avoir de plus en plus confiance en ses moyens.

Les changements effectués lors de la saison morte ont semblé porter fruit rapidement. Il faut dire cependant que Dustin Byfuglien et Andrew Ladd ne sont pas de vilains joueurs de hockey. Ce sont des joueurs que les Blackhawks auraient volontiers voulu garder dans leur alignement, mais le plafond salarial les en empêchait.

Les Thrashers se sont fréquemment retrouvés au bas de l'échelle au cours des dernières années et je trouve ça rafraîchissant de constater qu'ils sont en train de voir un peu de lumière.

*Propos recueillis par Nicolas Dupont