(RDS) - Le nouvel entraîneur des Devils, Pat Burns est le seul à avoir gagné à trois reprises le trophée Jack Adams, remis au meilleur entraîneur de la Ligue nationale de hockey. Qu'on aime son style ou pas, il ne laisse personne indifférent.

Burns a toujours été un bon vendeur pour les médias d'information par ses déclarations savoureuses, ses excès de colère derrière le banc et ses répliques cinglantes. Entraîneur recrue avec le Canadien, il ne se gênait pas pour dire sa façon de penser.

"Il y a eu des fois qu'il a été dur avec moi, mais parfois je le méritais, a dit Shayne Corson. C'était son style. S'il croyait que vous méritiez de recevoir un coup de pied au derrière, il ne se gênait pas. On doit le respecter pour ça. Nous avons eu nos différents mais cela s'arrangeait parce que l'on se respectait."

Trois joueurs de l'édition actuelle du Canadien ont évolué pour Pat Burns. Seul Patrice Brisebois a joué pour lui avec le Canadien.
"C'était le respect avec Pat Burns. Premièrement, j'ai beaucoup aimé jouer pour Pat Burns. Il était juste avec ses joueurs."

"Il intimidait les gens, mais il était capable d'avoir le meilleur de vous, a déclaré Doug Gilmour. Tout ce que je peux dire, j'ai aimé jouer pour lui".

"Je n'ai pas eu la chance de côtoyer Pat autant que d'autres, c'est un bon entraîneur, tout le monde s'entend pour dire ça," a mentionné Yanic Perreault.

Effectivement, lors de son premier séjour à Toronto, Perreault n'a pas beaucoup joué avec le grand club. "Ils n'étaient pas prêt à être plus patient avec des jeunes, comme on dit dans le langage du hockey, le timing était pas bon à ce moment pour être à Toronto."

Avec les Maple Leafs , Burns s'est fait plusieurs amis même s'il était considéré comme un entraîneur très exigeant.

"Pat, c'est l'homme qui m'a donné ma chance dans la LNH.Avec mon entraîneur actuel, ce sont les deux meilleurs entraîneurs que j'ai eu," a soutenu le gardien des Kings de Los Angeles, Félix Potvin .

"Je me souviens, nous avions des pratiques difficiles, a expliqué Mats Sundin. C'est un grand coach. Il a fait du bon travail ici. J'ai aimé jouer pour lui. Il était dur mais en même temps juste. A mon avis, c'est un entraîneur de joueur."

"Il a été bon avec moi, il était dur mais très juste, a mentionné Kenny Jonsson . Si tu travailles fort pour lui, il va te défendre lorsque ça va moins bien. J'ai aimé ça jouer pour lui."

Lorsque Burns dirigeait les Maple Leafs, Doug Gilmour était l'âme de cette équipe. Ensemble, ils ont contribué aux succès du club. Il y avait une complicité entre les deux hommes. "C'était excellent..On n'avait pas besoin de se parler, si j'avais un mauvais match, il me regardait, je le savais."

Pat Burns a toujours eu la réputation d'être intimidant pour les recrues. .

"Il était dur avec les jeunes, ils voulaient que les jeunes travaillent fort, s'est souvenu Patrice Brisebois. Je me souviens, moi puis Gilbert Dionne, on s'était fait un peu critiqué."

"C'est sûr qu'il veut tirer le maximum de toi, a ajouté Perrreault, quand tu es plus jeune, tu es sûrement plus intimidé."

Pat Burns peut aussi jouer la carte de l'intimidation avec les gens des médias. Les histoires à raconter sur un entraîneur aussi coloré sont nombreuses.

"Il y avait une recrue qui n'était pas encore habillée, s'est remémoré Potvin. Je me souviens, il était dans le coin, Pat a dit une chose qui avait fait rire la recrue. Pat l'a vu et il a passé un mauvais quart d'heure."

Pat Burns, un personnage flamboyant qui a fait les délices de la télévision bien malgré lui.