Quick : la clé du succès des Kings
Hockey lundi, 16 avr. 2012. 16:29 samedi, 14 déc. 2024. 01:26
L'avance des Kings de 3-0 dans cette série est une énorme surprise. Je m'attendais à des rencontres serrées, mais jamais je n'aurais pu prévoir que les Canucks feraient face à l'élimination dès le quatrième match. Au moment de faire ma prédiction, j'avais hésité à choisir le gagnant de ce duel. J'avais opté pour les Canucks, parce qu'il est difficile de parier contre l'équipe championne du calendrier régulier, mais ma tête me disait de choisir les Kings. Pourquoi les Kings? Pour une seule raison : Jonathan Quick.
Je pensais que Quick était le joueur qui pouvait faire basculer la série et avec du recul, je me rends compte que mon pressentiment était juste. Je connais bien le gardien des Kings, puisqu'il est resté chez moi pendant son année recrue à Los Angeles. Il part de loin. Il a commencé dans la East Coast League. Je savais qu'il avait un immense potentiel, parce qu'il est vif, agile et qu'il défie les tirs. C'est un gardien très agressif qui est nécessairement spectaculaire, car il mise davantage sur ses réflexes pour faire les arrêts.
Si Quick est la clé devant le filet, Dustin Brown est le leader de l'attaque. Brown a été impliqué dans de nombreuses rumeurs à la date limite des transactions et je crois que c'est l'élément déclencheur de son succès. Il a voulu montrer aux Kings et à tout le monde ce dont il était capable. Il est en train de prouver sa juste valeur. C'est un gars qui est fier, un bon capitaine qui prend beaucoup de responsabilités sur ses épaules. Il ne va pas se lever et crier dans le vestiaire, mais il va plutôt mener par l'exemple. C'est exactement ce qu'il fait.
L'effet Sutter
Il ne faut pas non plus négliger l'impact de Darryl Sutter derrière le banc. J'ai vécu l'effet Sutter en 2004 avec les Flames. Nous n'avions pas participé aux séries éliminatoires depuis sept ans. À sa première année complète comme entraîneur-chef à Calgary, il nous a amené à un but de gagner la coupe Stanley. À court terme, son impact sur une organisation est très important. Je pense que les Kings avaient besoin d'un entraîneur-chef comme Sutter. L'équipe était dans une zone de confort avant son arrivée et Sutter a sorti le fouet. Il ne faut pas oublier que les Kings regorgent de talent avec Mike Richards, Jeff Carter, Anze Kopitar, Brown et Justin Wiliams.
Déçu des Canucks
Si je suis impressionné par la performance des Kings, je suis déçu de la réponse des Canucks. Je ne sais pas si la pression est trop forte. Évidemment, la perte de Daniel Sedin a fait très mal à la formation.
Les gardiens des Canucks ne sont pas à blâmer. Je pense qu'Alain Vigneault a tenté de secouer sa troupe et de changer le rythme en envoyant Corey Schneider dans la mêlée. Vancouver a fourni un bon effort, mais l'équipe a manqué d'opportunisme. C'est une série où il y a beaucoup de confrontations et de batailles après les sifflets. Les joueurs des Canucks se font défier beaucoup par ceux des Kings. Ce fut un peu la même chose l'an dernier, en finale contre les Bruins de Boston. Je pense que les Canucks se laissent bousculer et répliquent beaucoup trop de façon verbale.
Vancouver aurait plutôt avantage à être l'agresseur et à provoquer ces batailles plutôt que de répliquer. Les Canucks ont des joueurs physiques comme Kevin Bieksa et Alexandre Burrows, mais je crois qu'ils manquent de soldats pour faire cette besogne.
Chose certaine, je ne pense pas qu'Alain Vigneault et Roberto Luongo soient responsables des insuccès des Canucks. Je considère que Vigneault est un excellent entraîneur. Luongo, lui, fait face à une pression énorme. Il n'a aucune marge de manœuvre. Les gens attendent la moindre erreur de sa part pour la lui reprocher. La situation doit être extrêmement difficile pour Roberto. Par contre, il est certain que les dirigeants ont des comptes à rendre aux propriétaires et aux partisans. On n'attendait rien de moins qu'une autre finale cette année. Quand tu ne gagnes pas et que tu as une équipe pour gagner, il y a toujours un prix à payer.
Propos recueillis par Tommy Poirier
Je pensais que Quick était le joueur qui pouvait faire basculer la série et avec du recul, je me rends compte que mon pressentiment était juste. Je connais bien le gardien des Kings, puisqu'il est resté chez moi pendant son année recrue à Los Angeles. Il part de loin. Il a commencé dans la East Coast League. Je savais qu'il avait un immense potentiel, parce qu'il est vif, agile et qu'il défie les tirs. C'est un gardien très agressif qui est nécessairement spectaculaire, car il mise davantage sur ses réflexes pour faire les arrêts.
Si Quick est la clé devant le filet, Dustin Brown est le leader de l'attaque. Brown a été impliqué dans de nombreuses rumeurs à la date limite des transactions et je crois que c'est l'élément déclencheur de son succès. Il a voulu montrer aux Kings et à tout le monde ce dont il était capable. Il est en train de prouver sa juste valeur. C'est un gars qui est fier, un bon capitaine qui prend beaucoup de responsabilités sur ses épaules. Il ne va pas se lever et crier dans le vestiaire, mais il va plutôt mener par l'exemple. C'est exactement ce qu'il fait.
L'effet Sutter
Il ne faut pas non plus négliger l'impact de Darryl Sutter derrière le banc. J'ai vécu l'effet Sutter en 2004 avec les Flames. Nous n'avions pas participé aux séries éliminatoires depuis sept ans. À sa première année complète comme entraîneur-chef à Calgary, il nous a amené à un but de gagner la coupe Stanley. À court terme, son impact sur une organisation est très important. Je pense que les Kings avaient besoin d'un entraîneur-chef comme Sutter. L'équipe était dans une zone de confort avant son arrivée et Sutter a sorti le fouet. Il ne faut pas oublier que les Kings regorgent de talent avec Mike Richards, Jeff Carter, Anze Kopitar, Brown et Justin Wiliams.
Déçu des Canucks
Si je suis impressionné par la performance des Kings, je suis déçu de la réponse des Canucks. Je ne sais pas si la pression est trop forte. Évidemment, la perte de Daniel Sedin a fait très mal à la formation.
Les gardiens des Canucks ne sont pas à blâmer. Je pense qu'Alain Vigneault a tenté de secouer sa troupe et de changer le rythme en envoyant Corey Schneider dans la mêlée. Vancouver a fourni un bon effort, mais l'équipe a manqué d'opportunisme. C'est une série où il y a beaucoup de confrontations et de batailles après les sifflets. Les joueurs des Canucks se font défier beaucoup par ceux des Kings. Ce fut un peu la même chose l'an dernier, en finale contre les Bruins de Boston. Je pense que les Canucks se laissent bousculer et répliquent beaucoup trop de façon verbale.
Vancouver aurait plutôt avantage à être l'agresseur et à provoquer ces batailles plutôt que de répliquer. Les Canucks ont des joueurs physiques comme Kevin Bieksa et Alexandre Burrows, mais je crois qu'ils manquent de soldats pour faire cette besogne.
Chose certaine, je ne pense pas qu'Alain Vigneault et Roberto Luongo soient responsables des insuccès des Canucks. Je considère que Vigneault est un excellent entraîneur. Luongo, lui, fait face à une pression énorme. Il n'a aucune marge de manœuvre. Les gens attendent la moindre erreur de sa part pour la lui reprocher. La situation doit être extrêmement difficile pour Roberto. Par contre, il est certain que les dirigeants ont des comptes à rendre aux propriétaires et aux partisans. On n'attendait rien de moins qu'une autre finale cette année. Quand tu ne gagnes pas et que tu as une équipe pour gagner, il y a toujours un prix à payer.
Propos recueillis par Tommy Poirier