LAVAL – Doté d'un physique similaire, ils ont chacun amassé légèrement plus d’un point par match dans leur parcours dans la LHJMQ en plus d'avoir été repêché en cinquième ronde par le Canadien.

 

Nul doute, Daniel Audette doit souhaiter que les similitudes entre lui et Charles Hudon ne s’arrêtent pas là. Certes, Hudon a eu besoin de trois saisons et 207 matchs dans la Ligue américaine pour s’établir dans la LNH, mais il démontre maintenant qu’il peut s’y illustrer.

 

Maniaque de hockey, Audette n’a pas eu besoin qu’on lui décrive longtemps ce parallèle pour le confirmer.
 

« Oui, je vois ça aussi. On a été choisi dans la même ronde, il a joué trois ans dans la Ligue américaine et il a eu de bonnes saisons. J’essaie un peu de faire la même chose à mon tour », a convenu Audette, lundi, après l’entraînement du Rocket durant lequel il a démontré que ses capacités cardiovasculaires ne posent pas problème.

 

En toute logique, Audette a donc surveillé le jeu déployé par Hudon sur les patinoires de la LAH et celles de la LNH.

 

« On a des différences dans nos forces, mais c’est un joueur offensif qui crée des choses. J’ai appris beaucoup de lui l’an passé, je regardais de petits détails qui pouvaient l’aider à connaître autant de succès. Je veux essayer de suivre un chemin semblable au sien », a témoigné le Québécois de 21 ans qui a amassé 11 points (5 buts, 6 aides) en 21 matchs en 2017-2018.

 

Lorsqu’on sonde l’entraîneur-chef Sylvain Lefebvre pour obtenir son avis sur le rendement d’Audette, il évoque lui-même le parallèle avec Hudon qu’il a aidé à progresser.

 

« C’est seulement sa deuxième saison, on n’a joué qu’une vingtaine de matchs (21), il faut être patient. Je pense à Charles Hudon qui a eu besoin de temps avant d’avoir son premier match dans la LNH. La progression de Dan va bien, il doit continuer dans ce sens », a cerné Lefebvre.

 

Évidemment, le temps ne presse pas pour Audette. Par contre, on peut présumer que le gaucher de cinq pieds neuf pouces et 176 livres devra attendre un peu plus longtemps avant d’obtenir un rappel. Ce n’est rien contre ses qualités, mais il n’affiche pas encore le jeu le plus complet donc on l’imagine moins bien aller donner un coup de main sur le quatrième trio.

 

Daniel AudetteLe Rocket dispose de plusieurs éléments qui peuvent jouer ce rôle comme Byron Froese et Nicolas Deslauriers ces jours-ci. Peter Holland, Michael McCarron figurent aussi sur cette liste. Actuellement, Audette serait sans doute plus efficace dans son rôle habituel d’attaquant du top-6 où les ouvertures sont moins fréquentes. 

 

« On ne voit pas les choses de cette manière. Si c’est lui qui mérite le rappel ou si le Canadien pense qu’il peut aider sur l’un des trios, ce sera lui qui sera rappelé », a rétorqué Lefebvre.  

 

« Si Marc (Bergevin) ou Claude (Julien) décident qu’ils ont besoin de lui et qu’il va bien à ce moment, ce sera lui qui montera », a ajouté l’entraîneur.

 

Lefebvre n’embarque pas dans l’idée qu’Audette ne pourrait pas rendre de fiers services sur le quatrième trio.  

 

« On avait les mêmes doutes envers Hudon il y a trois ans. Ça ne veut pas dire que Dan n’est pas capable d’aller donner un coup de main sur la troisième ou la quatrième ligne », a noté l’entraîneur en rappelant que l’époque des joueurs essentiellement robustes sur le quatrième trio est révolue.

 

Question que ça ne lui joue pas trop dans la tête, Audette préfère ne pas trop penser à cette situation. De son côté, Lefebvre reconnaît malgré tout que son protégé doit devenir un joueur plus complet.  

 

« C’est la constance, quand t’as la rondelle ou non, tu dois être responsable et Dan s’approche de ça », a-t-il déterminé.

 

En regardant l’effectif du Rocket, on peut déceler que Chris Terry constitue un bon intervenant sur la question. L’attaquant au physique semblable possède assez d’expérience pour donner son avis.

 

« J’ai vu une énorme progression dans le jeu de Daniel comparativement à la saison passée. On pouvait déjà voir qu’il a beaucoup d’habiletés et c’est normal que ça prenne un peu de temps pour adapter l’ensemble de son jeu à un nouveau niveau. Il est l’un des plus agiles avec la rondelle en zone offensive et c’est un bon patineur. Quand il est en mouvement avec la rondelle, c’est là qu’il est le plus dangereux », a confié Terry.  

 

Lefebvre confirme les dires de Terry à propos de celui qui évolue à l’aile et au centre à l’occasion.

 

« Dan nous a déjà donné du bon hockey la saison dernière et il continue depuis le début de l’année. Comme tous les joueurs, ça lui arrive de ralentir, mais c’est la courbe de constance qui est importante. Il ne faut pas que les creux durent trop longtemps et que la progression s’arrête », a conclu Lefebvre qui a joué dans la LNH de 1989 à 2003 soit à la même époque que Donald, le père de son élève, qui y a patiné de 1990 à 2004.