San Jose et Calgary : pas de quartier!
Calgary Flames lundi, 7 avr. 2008. 23:34 samedi, 14 déc. 2024. 19:46
Alors que le Canadien et les Sénateurs s'apprêtent à amorcer leur marche vers la conquête de la coupe Stanley, une seule équipe canadienne est en lice pour l'obtention du précieux trophée dans l'Association de l'Ouest et elle ne l'aura pas facile.
La série que s'apprêtent à se disputer les Flames de Calgary et les Sharks de San Jose sera selon moi la plus robuste de la première ronde dans l'Ouest. Les hommes de Ron Wilson ont affiché leurs couleurs lors du dernier match de la saison régulière et ne se laisseront pas marcher sur les pieds, mais gagne ou perd, ils doivent s'attendre à sortir de cette série avec le corps couvert d'ecchymose. Les soldats de Mike Keenan n'ont pas l'habitude de craindre le jeu rude.
Les Sharks doivent se croiser les doigts pour que Joe Thornton et Patrick Marleau se mettent en marche en même temps - et dès le premier match si possible. Le succès de cette équipe passe par le rendement de ses deux leaders et elle ne peut se permettre que l'un ou l'autre ne commence ses séries en retard. L'acquisition de Brian Campbell a eu un effet immédiat sur l'attaque à cinq et il faut parler d'Evgeni Nabokov, qui a connu une saison extraordinaire devant le filet.
À Calgary, on sait tous que le printemps est la saison préférée de Jarome Iginla. Dans son cas, il n'y a pas de questions à se poser à savoir s'il sera ou non au rendez-vous. Le problème, c'est que ses compagnons de trio et lui sont pratiquement seuls de leur clan. Le directeur général Darryl Sutter a fait son possible pour ajouter de la profondeur à son attaque en cours de route, mais il a fait patate. Résultat : Iginla, Daymond Langkow et Kristian Huselius ont respectivement marqué 50, 30 et 25 buts, mais après, ça chute drastiquement.
Bref, les Flames forment une équipe robuste qui compte sur des attaquants responsables dans leur territoire et des défenseurs qui vous font payer le prix si vous jouez avec leurs nerfs, mais ils ne marquent pas assez de buts.
Les Sharks sont l'équipe de l'heure dans la LNH. Après tout, on peut compter sur les doigts d'une main leurs défaites en temps réglementaire depuis la pause du match des étoiles. Mais les Flames ont du caractère à revendre et ne se laisseront pas abattre facilement.
Peu importe le dénouement de cette série, le vainqueur transportera avec lui les traces de ce premier affrontement très exigeant.
SAN JOSE EN SEPT
Les Stars de Dallas ne sont plus la même équipe depuis l'arrivée de Brad Richards. L'ancien attaquant du Lightning a connu une soirée de cinq points à son arrivée au Texas, mais l'effet produit par sa venue s'est grandement estompé par la suite. Étrangement, on dirait que celui qui en est le plus affecté est Mike Ribeiro.
Je ne sais pas si l'arrivée d'un nouveau joueur d'impact a gâché la chimie dans le vestiaire des Stars, mais il semble évident que certains n'ont pas apprécié de perdre leur petite place au soleil.
Si les Stars veulent l'emporter, ils devront être excessivement bons défensivement et pouvoir compter sur leur jeu de puissance. Le meilleur moyen d'empêcher une équipe robuste comme les Ducks de jouer la carte de l'intimidation, c'est de leur faire payer le prix chaque fois qu'un des leurs se retrouve au cachot. Le problème, c'est que Dallas ne peut pas trop compter sur Sergei Zubov, l'un des meilleurs quarts-arrières de la LNH.
Si Richards et Ribeiro ont profité de la fin de la saison pour soigner quelques petits bobos, les Ducks comptent sur une équipe relativement fraîche et en santé. Chris Pronger a bénéficié d'un petit congé en fin de saison, gracieuseté de Colin Campbell, et on connaît tous l'histoire un peu particulière de Teemu Selanne et Scott Niedermayer.
Avantage, donc, aux Ducks de ce côté, mais il ne faudrait pas faire l'erreur de minimiser l'absence de gars comme Andy McDonald, échangé à St. Louis, Dustin Penner, parti à Edmonton, et Corey Perry, blessé. On parle de trois joueurs qui ont eu un gros mot à dire dans la conquête de la coupe Stanley la saison dernière.
ANAHEIM EN SIX
J'en surprendrai peut-être quelques-uns, mais je crois que le Wild du Minnesota va disposer assez rapidement de l'Avalanche du Colorado.
Jacques Lemaire mise sur une équipe jeune, des joueurs frais et dispos, tandis qu'au Colorado, on se rendra compte que l'expérience a souvent un prix. Peter Forsberg, Adam Foote et compagnie savent ce que ça prend pour gagner, mais sont-ils capables de le donner à leur équipe? Je crois qu'on a essayé de raviver l'équipe en ramenant des vieilles vedettes, en ressassant le passé, mais ça ne suffira pas.
Le Wild vient tout juste de remporter le premier championnat de division de son histoire. Il y a devant le filet un Nicklas Backstrom qui en a donné encore plus que ce que l'on espérait. À l'attaque, des gars comme Marian Gaborik et Pierre-Marc Bouchard ont gagné en expérience et apportent une belle énergie tandis qu'un joueur hybride comme Brent Burns, un joueur d'avant converti en défenseur, apporte une belle dimension à cette équipe. Il n'est peut-être pas le plus magnifique dans sa zone, mais il apporte beaucoup en territoire ennemi avec son lancer et sa vision du jeu.
Selon moi, le Wild a ce qu'il faut pour faire un bon bout de chemin en séries. Si jamais il croise les Ducks sur son chemin, il aura amplement de viande à envoyer à l'abattoir, si vous voyez ce que je veux dire.
MINNESOTA EN CINQ
J'adore ce que Barry Trotz est parvenu à accomplir cette année avec les Predators de Nashville, une équipe qui a perdu énormément d'éléments significatifs au cours de l'été. Pour avoir accompli autant avec si peu de moyens, les Preds peuvent déjà garder la tête haute en pensant à la saison 2007-08.
Si la tenue de Chris Mason avait fait en sorte qu'on avait laissé aller Tomas Vokoun, c'est Dan Ellis qui a pris la relève cette année et qui a prouvé qu'il était capable de faire le travail dans la LNH. Mais ce qui m'impressionne le plus chez les Predators, c'est leur éthique de travail qui est vraiment exemplaire. Le seul problème, c'est que ça manque un peu de punch à l'attaque.
Les Preds ont un peu de tout, mais ce ne sera pas assez pour battre Detroit, qui l'emportera grâce à sa rapidité.
DETROIT EN SIX
*Propos recueillis par Nicolas Landry
La série que s'apprêtent à se disputer les Flames de Calgary et les Sharks de San Jose sera selon moi la plus robuste de la première ronde dans l'Ouest. Les hommes de Ron Wilson ont affiché leurs couleurs lors du dernier match de la saison régulière et ne se laisseront pas marcher sur les pieds, mais gagne ou perd, ils doivent s'attendre à sortir de cette série avec le corps couvert d'ecchymose. Les soldats de Mike Keenan n'ont pas l'habitude de craindre le jeu rude.
Les Sharks doivent se croiser les doigts pour que Joe Thornton et Patrick Marleau se mettent en marche en même temps - et dès le premier match si possible. Le succès de cette équipe passe par le rendement de ses deux leaders et elle ne peut se permettre que l'un ou l'autre ne commence ses séries en retard. L'acquisition de Brian Campbell a eu un effet immédiat sur l'attaque à cinq et il faut parler d'Evgeni Nabokov, qui a connu une saison extraordinaire devant le filet.
À Calgary, on sait tous que le printemps est la saison préférée de Jarome Iginla. Dans son cas, il n'y a pas de questions à se poser à savoir s'il sera ou non au rendez-vous. Le problème, c'est que ses compagnons de trio et lui sont pratiquement seuls de leur clan. Le directeur général Darryl Sutter a fait son possible pour ajouter de la profondeur à son attaque en cours de route, mais il a fait patate. Résultat : Iginla, Daymond Langkow et Kristian Huselius ont respectivement marqué 50, 30 et 25 buts, mais après, ça chute drastiquement.
Bref, les Flames forment une équipe robuste qui compte sur des attaquants responsables dans leur territoire et des défenseurs qui vous font payer le prix si vous jouez avec leurs nerfs, mais ils ne marquent pas assez de buts.
Les Sharks sont l'équipe de l'heure dans la LNH. Après tout, on peut compter sur les doigts d'une main leurs défaites en temps réglementaire depuis la pause du match des étoiles. Mais les Flames ont du caractère à revendre et ne se laisseront pas abattre facilement.
Peu importe le dénouement de cette série, le vainqueur transportera avec lui les traces de ce premier affrontement très exigeant.
SAN JOSE EN SEPT
Les Stars de Dallas ne sont plus la même équipe depuis l'arrivée de Brad Richards. L'ancien attaquant du Lightning a connu une soirée de cinq points à son arrivée au Texas, mais l'effet produit par sa venue s'est grandement estompé par la suite. Étrangement, on dirait que celui qui en est le plus affecté est Mike Ribeiro.
Je ne sais pas si l'arrivée d'un nouveau joueur d'impact a gâché la chimie dans le vestiaire des Stars, mais il semble évident que certains n'ont pas apprécié de perdre leur petite place au soleil.
Si les Stars veulent l'emporter, ils devront être excessivement bons défensivement et pouvoir compter sur leur jeu de puissance. Le meilleur moyen d'empêcher une équipe robuste comme les Ducks de jouer la carte de l'intimidation, c'est de leur faire payer le prix chaque fois qu'un des leurs se retrouve au cachot. Le problème, c'est que Dallas ne peut pas trop compter sur Sergei Zubov, l'un des meilleurs quarts-arrières de la LNH.
Si Richards et Ribeiro ont profité de la fin de la saison pour soigner quelques petits bobos, les Ducks comptent sur une équipe relativement fraîche et en santé. Chris Pronger a bénéficié d'un petit congé en fin de saison, gracieuseté de Colin Campbell, et on connaît tous l'histoire un peu particulière de Teemu Selanne et Scott Niedermayer.
Avantage, donc, aux Ducks de ce côté, mais il ne faudrait pas faire l'erreur de minimiser l'absence de gars comme Andy McDonald, échangé à St. Louis, Dustin Penner, parti à Edmonton, et Corey Perry, blessé. On parle de trois joueurs qui ont eu un gros mot à dire dans la conquête de la coupe Stanley la saison dernière.
ANAHEIM EN SIX
J'en surprendrai peut-être quelques-uns, mais je crois que le Wild du Minnesota va disposer assez rapidement de l'Avalanche du Colorado.
Jacques Lemaire mise sur une équipe jeune, des joueurs frais et dispos, tandis qu'au Colorado, on se rendra compte que l'expérience a souvent un prix. Peter Forsberg, Adam Foote et compagnie savent ce que ça prend pour gagner, mais sont-ils capables de le donner à leur équipe? Je crois qu'on a essayé de raviver l'équipe en ramenant des vieilles vedettes, en ressassant le passé, mais ça ne suffira pas.
Le Wild vient tout juste de remporter le premier championnat de division de son histoire. Il y a devant le filet un Nicklas Backstrom qui en a donné encore plus que ce que l'on espérait. À l'attaque, des gars comme Marian Gaborik et Pierre-Marc Bouchard ont gagné en expérience et apportent une belle énergie tandis qu'un joueur hybride comme Brent Burns, un joueur d'avant converti en défenseur, apporte une belle dimension à cette équipe. Il n'est peut-être pas le plus magnifique dans sa zone, mais il apporte beaucoup en territoire ennemi avec son lancer et sa vision du jeu.
Selon moi, le Wild a ce qu'il faut pour faire un bon bout de chemin en séries. Si jamais il croise les Ducks sur son chemin, il aura amplement de viande à envoyer à l'abattoir, si vous voyez ce que je veux dire.
MINNESOTA EN CINQ
J'adore ce que Barry Trotz est parvenu à accomplir cette année avec les Predators de Nashville, une équipe qui a perdu énormément d'éléments significatifs au cours de l'été. Pour avoir accompli autant avec si peu de moyens, les Preds peuvent déjà garder la tête haute en pensant à la saison 2007-08.
Si la tenue de Chris Mason avait fait en sorte qu'on avait laissé aller Tomas Vokoun, c'est Dan Ellis qui a pris la relève cette année et qui a prouvé qu'il était capable de faire le travail dans la LNH. Mais ce qui m'impressionne le plus chez les Predators, c'est leur éthique de travail qui est vraiment exemplaire. Le seul problème, c'est que ça manque un peu de punch à l'attaque.
Les Preds ont un peu de tout, mais ce ne sera pas assez pour battre Detroit, qui l'emportera grâce à sa rapidité.
DETROIT EN SIX
*Propos recueillis par Nicolas Landry