Bilan de mi-saison sans surprise pour les Sénateurs
Sénateurs d'Ottawa lundi, 12 janv. 2015. 14:38 jeudi, 12 déc. 2024. 08:58Samedi soir face aux Coyotes de l’Arizona, les Sénateurs complétaient la première moitié de saison de leur calendrier régulier. Ils ont connu une solide performance, avec une victoire de 5-1, et c’est maintenant l’heure du bilan de mi-saison.
Sachant en début de saison que l’édition actuelle en est une de transition et là où l’on a fait place de plus en plus à l’élément jeunesse, il n’est pas surprenant de voir l’équipe ottavienne se retrouver à l’extérieur du portrait des séries éliminatoires.
La situation actuelle au classement reflète bien le potentiel de cette formation. Les Sénateurs ont une fiche de 17-16-8, pour un total de 42 points, huit derrière les formations occupant les deux dernières places de meilleures deuxièmes dans l'association Est.
Il n’y a pas de grande surprise jusqu’ici, considérant que la forte majorité des analystes suivant les activités des Sénateurs leur prédisaient ce genre de campagne, voire une exclusion possible des séries. Tout cela en raison d’un ensemble de facteurs pouvant expliquer et définir les attentes modestes envers cette formation pour l’année 2014-2015.
Avec 41 parties à disputer d’ici la fin, dont 25 à domicile contre seulement 16 sur les patinoires adverses, le chiffre magique est de 94. Ça prend 94 points aux Sénateurs pour se donner une chance de faire partie des séries éliminatoires.
Si l’on se fie aux années précédentes, le contexte actuel représente un défi colossal et quasi inatteignable pour cette formation, car à l’instar de plusieurs autres équipes se retrouvant dans ce même genre de situation, les Sénateurs ont un flagrant manque de constance, ce qui représente depuis le Jour 1 leur plus grand talon d’Achille.
Objectivement, tant qu’il y aura de l’espoir, le plus gros mandat de Dave Cameron et de son personnel sera de s’assurer que sa formation reste centrée sur le moment présent et ne pas regarder trop loin.
Il faut faire fi du classement actuel, tout cela en demeurant compétitif le plus longtemps possible, et ce, sur une base quotidienne, question de garder la motivation au sein de sa troupe et l’intérêt envers son public.
Les Sénateurs sont donc menacés de rater la danse du printemps pour une troisième fois aux cours des cinq dernières années. Les prochaines semaines dicteront clairement les intentions de la direction concernant la saison actuelle et la marche à suivre d’ici la date limite des transactions.
À moins de deux mois de la date butoir (2 mars), certains pourraient être appelés à changer d’adresse si la situation ne s’améliore pas de façon substantielle. Le positionnement au classement décidera si les Sens seront vendeurs ou acheteurs.
Aucun doute que certains vétérans de l’édition actuelle, considérant leur statut, pourraient trouver preneur chez certaines formations qui ont comme objectif d’ajouter un peu de profondeur, question d’être mieux nanties lors des prochaines séries. À suivre!
Bertuzzi : ne pas partir en peur!
Au cours de la dernière semaine, plusieurs réactions ont été émises à gauche et à droite du fait que l’organisation des Sénateurs ait octroyé un essai professionnel de 25 parties au vétéran de 39 ans Todd Bertuzzi avec la formation de Binghamton. Une signature qui à la base a sonné fausse aux oreilles de plusieurs.
En contrepartie, dans le milieu, près de l’organisation, on parle beaucoup plus d’un échange de bons services entre l’agent de celui-ci, Pat Morris, de la firme Newport Management Inc., et l’organisation des Sénateurs question de donner fort possiblement à Bertuzzi une dernière chance de se faire valoir.
Advenant une réponse positive face à son rendement, rien ne donne la garantie que, primo, les Sénateurs seraient preneurs considérant la place que l’on doit faire aux plus jeunes. Secundo, Bertuzzi pourrait signer avec l’équipe de son choix si intérêt il y a, alors rien pour partir en peur comme ce fut le cas la semaine dernière si l’on se fie aux différents commentaires émis.
La valse des entraîneurs!
Après avoir vu quatre entraîneurs à ce jour être remerciés de leurs services et que d’autres congédiements semblent se pointer à l’horizon, la question demeure toute entière à savoir en quoi ces équipes deviendront meilleures.
À l’exception du climat entourant ces formations, difficile de penser que qu’elles reviendront, l’instant d’un coup de baguette magique, des formations transformées, sans leur enlever totalement leur part de responsabilités face à l’échec.
Il faut tout de même reconnaître que plusieurs de ces entraîneurs sont tout simplement à la remorque des effectifs qu’ils ont sous la main.
Autre question, quel est le message que l’on doit détecter derrière ces nominations sur une base intérimaire dans le milieu de la Ligue nationale?
Est-ce que ça veut dire que le candidat ciblé n’est pas disponible pour le moment, ou que l’on va donner une chance au coureur et évaluer le tout à la fin de la présente saison? Ou encore, est-ce qu’on vise tout simplement à acheter du temps, car il n’y a plus rien à faire pour la saison en cours tout en évitant le mot « abandonner » sur la place publique?
Autant de questions qu’il y a de réponses. Chose certaine, rien de bien rassurant pour celui qui se retrouve exposé à ce genre d’étiquette « intérimaire », question d’asseoir son autorité vis-à-vis un vestiaire déjà passablement brouillon.
On respire mieux à Boston, pour l'instant!
Chez les Bruins, la semaine dernière, la sortie de Charlie Jacobs, membre du comité exécutif, semble lui avoir donné raison à en juger par le rendement du côté de la troupe de Claude Julien au cours des dernières parties.
Les Bruins sont redevenus une formation qui a performé et compétitionné à l’intérieur de leur identité première, soit le jeu défensif et le concept d’équipe.
Or, ce qui est encore plus important, c’est que Julien a vu certains vétérans de la première heure répondre de façon plus que positive aux messages des dirigeants, question de supporter les hommes de hockey derrière cette formation.
Encore loin de l’objectif visé, Claude Julien et Peter Chiarelli, directeur général, doivent se sentir un peu plus tranquilles face à la tournure des événements et face à ce redressement de situation du côté de Beantown à l’heure actuelle.