Avec une récolte de 22 points sur une possibilité de 26 au cours des 13 dernières parties, les Sénateurs d'Ottawa viennent de se donner de l’oxygène à l'approche du dernier droit du calendrier régulier.

Engagés dans une lutte à finir et en mode séries avec trois autres formations (Boston, Philadelphie et Floride), les surprenants Sénateurs, avec 18 matchs au compteur d’ici la fin dont 10 à domicile, ont le mérite de ne pas avoir baissé les bras. Ils ont fait preuve d'une grande force de caractère au cours des dernières semaines.

Malgré le fait que Craig Anderson ait obtenu le dernier départ, la remontée est attribuable en bonne partie à la tenue du gardien Andrew Hammond, rappelé des mineures. Ce dernier, par son niveau de compétitivité et ses qualités athlétiques, ne cesse de surprendre depuis son rappel.

Andrew HammondEt ce, même s’il a semblé démontrer certains signes de fatigue lors de son dernier départ face aux Sabres de Buffalo, vendredi dernier.

Une opportunité qui, inévitablement, lui aura permis d’ouvrir les yeux de plusieurs et qui, par le fait même, le fait connaître davantage auprès des autres formations dans la Ligue nationale. Une vitrine dans un passé pas si lointain qui semblait inaccessible en raison du facteur âge.

Un redressement qui est aussi relié à du hockey plus systématique et plus discipliné de la part de l’ensemble de l’équipe. Il y a donc un ensemble de facteurs qui méritent d’être considérés dans les récents succès de la formation ottavienne.

En contrepartie, le facteur temps pourrait représenter le pire des ennemis pour la formation de la capitale nationale. Surtout dans le contexte où plusieurs rencontres « de trois points » jalonneront le dernier droit de la saison régulière.

Tout ça, en raison des périodes de prolongation et des séances de tirs de barrage. Une réalité qui rend la pente de plus en plus difficile à surmonter.

Cameron et la confiance envers les jeunes

Appelé en relève au mois de décembre dernier, Cameron de avec ses qualités d’enseignant et de communicateur a su faire preuve de confiance et de rigueur envers les plus jeunes depuis son embauche.

Mika ZibanejadOn peut certes affirmer que lentement, mais sûrement, cela rapporte des dividendes en termes de résultats, mais également dans la courbe de progression des plus jeunes. La confiance est grandissante.

Mika Zibanejad en est un exemple concret. Après avoir semé certaines inquiétudes et cela pour plusieurs raisons depuis sa sélection de première ronde en 2011 (6e au total, tout juste devant Mark Scheifele (Winnipeg) et Sean Couturier (Philadelphie)), Zibanejad, qui montre une production de 17 buts et 20 passes pour 37 points, semble prendre de plus en plus d’assurance au sein des deux premières unités offensives de la formation.

C’est d’autant plus rassurant du côté organisationnel, surtout pour le recruteur-chef à l’époque, Pierre Dorion, qui avait jeté son dévolu sur ce jeune joueur d’origine suédoise.

Mark Stone représente un des secrets les mieux gardés de la formation, surtout considérant sa sélection de 6e ronde lors de l’encan 2010 en raison de son coup de patin évalué à l’époque en-dessous de la moyenne.

Stone, par son implication le long des rampes et par sa présence au filet, représente actuellement une des bonnes aubaines des dernières années du côté des Sénateurs. Fort d’une fiche de 16 buts et 27 passes pour un total de 43 points depuis le début de la saison, cet ailier droit de 6 pieds 3 pouces et 205 livres démontre des signes de maturité intéressants malgré son jeune âge.

Therrien et le Canadien en rodage

Avec les mouvements de personnel effectués par Marc Bergevin et ses acolytes au cours des dernières semaines, on peut dire que cette situation demandera définitivement une période d’ajustements pour s’assurer que tout le monde soit sur la même page.

Comme le dit le vieil adage : « On ne fait jamais d’omelettes sans casser des œufs ». C’est fort possiblement à ce niveau que se dressera le plus grand défi de Michel Therrien et son personnel d’ici la fin du calendrier régulier.

Michel TherrienPlacer les pièces du casse-tête à la bonne place dans les prochaines semaines, et cela dans tous les aspects du jeu, risque fortement de créer certaines zones de turbulence. Chose tout à fait normale dans les circonstances, considérant le côté compétitif des joueurs de ce niveau.

Des malheureux il y en aura, la question est de savoir comment ceux-ci composeront avec la situation qui méritera une attention particulière.

Le plus bel exemple : comment Pierre-Alexandre Parenteau, malheureux avec l’Avalanche du Colorado par le passé, négociera-t-il avec la situation actuelle? Une question légitime dans le contexte actuel du Canadien.

Avec le retour éventuel d’Alexei Emelin à la défense après une absence de plus de trois semaines, qui sera affecté?

Tous des dossiers qui devront être menés avec doigté, question d’éviter des faux pas qui pourraient avoir un effet déstabilisateur en vue de la préparation pour les prochaines séries éliminatoires.

Price dans une classe à part

Carey PriceDifficile de penser autrement par les temps qui courent. Premier au niveau de la moyenne, premier pour le taux d’efficacité et premier au chapitre des victoires, Carey Price semble être le seul et unique candidat pour le trophée Vézina remis annuellement au meilleur gardien de but de la saison régulière dans la LNH.

Sans rien enlever à ses plus sérieux rivaux, comme Pekka Rinne, Marc-André Fleury (9 jeux blancs) et autres, le calme affiché par celui-ci soir après soir et l’aura qu’il dégage autour de son environnement immédiat a de quoi inspirer confiance à l’aube des prochaines séries éliminatoires.

Même si plusieurs, dont Marc Bergevin, auraient aimé greffer, à la date limite des transactions, un joueur à caractère offensif au sein des deux premiers trios, le fait d’avoir le gardien de but le plus dominant à sa position est plus que rassurant.