Difficile de penser autrement avec la façon dont les hommes de Paul MacLean se sont comportés depuis le début de ce récent voyage de cinq parties consécutives sur les patinoires adverses. Il y a lieu de s’inquiéter autant au niveau du résultat qu’au niveau de la performance sportive.

Une performance sportive qui a fait grandement défaut lors de la défaite face aux Red Wings de Detroit par la marque de 4-3. Un score qui ne reflète pas nécessairement l’allure du match, puisque la troupe de MacLean a été dominée 43-26 au chapitre des tirs au but.

Scénario similaire dans la défaite de vendredi dernier par la marque de 3-2 face aux Panthers de la Floride, mais encore une fois, les Sénateurs ont été outrageusement dominés au chapitre des tirs au but (46-24) et, n’eût été la performance plus que respectable du vétéran gardien de but, Craig Anderson, ils n’auraient jamais été dans le coup.

Confrontée à un calendrier des plus demandant en raison du grand nombre de parties disputées sur les patinoires adverses d’ici le congé de Noël, cela ne peut servir d’excuse à la formation ottavienne lorsque l’on parle d’effort, d’engagement, d’un manque de combativité et surtout de refus de compétitionner.

Ce sont d’ailleurs là les principaux éléments qui ont fait défaut au cours de la dernière semaine et qui expliquent plus réellement ces défaites.

Comme mentionné en lever de rideau, l’attaque des Sénateurs inquiète et surtout en situation de cinq contre cinq. C'est une attaque qui connaît de grands ratés en raison du manque de constance et de régularité dans le jeu de certains vétérans.

Avec seulement un but à ses 11 derniers matchs et aucun au cours des 6 derniers, Clarke MacArthur inquiète. Ce dernier démontre certains signes d’anxiété et de frustration en raison de ce passage à vide, lui qui a connu une saison de 24 buts en 2013-2014.

Même son de cloche du côté de Kyle Turris, auteur de 26 buts en 2013-2014, lui qui en totalise seulement 4 depuis le début de la saison.

C’est un scénario paradoxalement opposé à ce qu’on a vu la saison dernière, alors que MacArthur et Turris avaient connu leur meilleure production à vie au niveau des buts francs.

Sans oublier Bobby Ryan. Si on oublie la blessure subie face aux Panthers de la Floride, l’homme aux 50 millions compte seulement 5 maigres filets à sa fiche, dont 2 en avantage numérique, depuis le début du calendrier régulier.

Dans les faits, malgré un rendement respectable au niveau des unités spéciales depuis le début de la saison, autant en avantage numérique qu’en infériorité numérique, et une certaine régularité devant le filet, le manque de productivité en situation cinq contre cinq et la faiblesse au niveau du temps de possession de la rondelle représente le plus grand talon d’Achille de la formation.

Une facette qui devra être corrigée et très rapidement, car depuis le début de la saison, les Sénateurs allouent une moyenne de 35,6 tirs par match, ce qui les classe au 29e rang du circuit Bettman. Pas facile de remporter des victoires en pareilles circonstances!

De là provient également cette chute assez significative des Sénateurs au classement de l’Association de l’Est au cours des dernières semaines, avec une fiche de 3-6-1 à leurs 10 dernières parties.

À la recherche de solutions, il sera intéressant de voir si le directeur général Bryan Murray sera tenté par une transaction pour remédier aux problèmes, question de pallier ce manque avant qu’il ne soit trop tard et que l’écart au classement devienne insurmontable.

Ou sera-t-il tenté de lancer un S.O.S. du côté des mineures?

MacLean audacieux et insatisfait!

En prenant la décision au cours de la dernière semaine de retirer de la formation certains vétérans d’expérience comme Michalek, Smith et Zibanejad, tout comme Greening et Condra depuis le début de la saison, question de vouloir passer son message, il n’y a aucun doute que la mèche semble être de plus en plus courte du côté de l’entraîneur MacLean.

C'est un jeu qui pourrait s’avérer dangereux avec le temps, si l’équipe ne répond pas favorablement aux décisions audacieuses de son entraîneur-chef.

Comme le dit le vieil adage au niveau du hockey professionnel, un entraîneur ne fait pas ce qu’il veut, mais ce qu’il peut, rares sont les entraîneurs qui sont rois et maîtres.

Retrait de la compétition pour Daniel Alfredsson!

Ce jeudi, Daniel Alfredsson viendra annoncer son retrait définitif de la compétition au Centre Canadian Tire lorsque les Sénateurs recevront la visite des Islanders de New York.

Une annonce qui sera faite là où tout a commencé pour ce joueur d’origine suédoise, et il n'y a aucun doute que ça représentera une soirée magique où plusieurs vivront des moments intenses et nostalgiques.

Surtout pour celui qui a porté avec grande fierté cet uniforme pendant 17 saisons, dont 11 à titre de capitaine, et qui a su contre vents et marées assumer son rôle autant au niveau de la patinoire qu’à l’extérieur de celle-ci, en raison de son grand professionnalisme et amour pour la capitale nationale.

Un ambassadeur de premier niveau que nous verrons éventuellement occuper un poste au sein de cette organisation le moment venu.