Engagés dans une lutte sans merci avec plusieurs autres formations pour les deux dernières places donnant accès aux prochaines séries éliminatoires, et avec moins de sept parties au compteur d’ici la fin du calendrier régulier, les deux prochaines semaines s’annoncent des plus intéressantes pour les Sénateurs d’Ottawa.

En contrepartie, le fait de se retrouver en « mode séries », depuis plusieurs semaines déjà, nous pousse de plus en plus à nous poser la question à savoir s’il restera assez d’essence dans le réservoir pour faire face à cette compétition de tous les instants dans l’Association de l’Est.

Une compétition où les Sénateurs ont tout simplement perdu le contrôle de leur destinée au détriment de leurs plus proches rivaux à la suite des trois défaites consécutives des derniers jours. Ils auront maintenant besoin de l’assistance des autres formations pour arriver à leurs fins.

Un contexte plus ou moins évident considérant le peu de matchs à disputer d’ici la fin du calendrier régulier (sept) et de la compétition qui subsistent entre les équipes impliquées.

Baisse d’énergie prévisible!

En « mode séries » depuis février dernier, nul doute qu’au cours de la dernière semaine la formation ottavienne a démontré des signes de ralentissement sur le plan physique, et de fatigue sur le plan psychologique.

Avec l’exigence du calendrier et la pression omniprésente au quotidien, jumelées à cette poussée d’adrénaline, on remarque que ça a semblé en rattraper plusieurs au cours des dernières parties.

L’incapacité de jouer durant 60 bonnes minutes, contrairement aux semaines précédentes et lors de la série victorieuse, tend à démontrer que le facteur temps pourrait représenter le pire ennemi de la troupe de Dave Cameron.

Voilà qui explique en grande partie les nombreuses journées de congé qui ont été allouées récemment, question de favoriser la récupération et de mettre en banque le plus d’énergie possible. Il faut placer dans des conditions optimales chaque joueur face à son rôle et à ses responsabilités.

Moins expérimentés que Boston, Washington et Detroit, dans ce dernier sprint final, avec le vécu des vétérans de ces formations dans le contexte actuel, il faut dire que n’est pas nécessairement un avantage pour les Sénateurs.

Retour de certains vétérans!

À l’instar des autres formations engagées dans cette lutte sans fin, le retour fort possiblement prématuré de Craig Anderson devant le filet, de Clarke MacArthur et de Zach Smith en attaque n’aura surpris personne dans l’environnement immédiat des Sens.

Clarke MacArthurUn retour dicté par la force des choses, et qui en quelque sorte n’est pas différent de ce qui a été vu du côté de Boston et Detroit. Derrière tout ça, il y a un seul et unique objectif, c’est-à-dire celui de tenter de donner un peu plus d’oxygène dans le dernier droit du calendrier régulier.

Un retour plus risqué du côté d’Anderson en raison de la position pratiquée, soit celle de gardien de but, là où la moindre défaillance ne pardonne tout simplement pas. Depuis son retour, Anderson a obtenu les deux derniers départs de sa formation.

Pour MacArthur le doute semble subsister, pas nécessairement au niveau de la blessure (commotion), mais beaucoup plus sur le plan mental de celui-ci, à la suite de ses propos tenus dans les derniers jours.

Malgré le fait qu’il ait reçu l’approbation des médecins, MacArthur y est allé de commentaires qui semblaient démontrer un peu d’incertitude face à son retour à la compétition.

Il s’agit d’un aspect très commun chez les  joueurs victimes de commotion. Seul le facteur temps permettra de gagner en confiance et en assurance, sans compter le retard accumulé au niveau de la condition physique.

Andrew HammondAndrew Hammond : toute bonne chose a une fin!

Pour Andrew Hammond, le conte de fées a pris fin, après avoir subi une première défaite en 16 départs jeudi dernier face aux puissants Rangers de New York et avoir été chassé du match après avoir alloués cinq buts à l’adversaire.

Le « Hamburglar » avait démontré quelques signes de fatigue lors des départs précédents et le temps l’aura tout simplement rattrapé. Il a été victime d’une surutilisation dans et ça aura été le pire des ennemis pour cet illustre inconnu il y a quelques mois passés.

Le fait d’avoir réussi grâce à ses performances sportives, entre autres, à ramener les Sénateurs dans une lutte pour une place en séries, fait en sorte que personne ne pourra renier la contribution exceptionnelle qu’il a su apporter, et cela, contre toutes attentes dans les dernières semaines.

C’est une étincelle dont la troupe de Dave Cameron avait grandement besoin au fil de son parcours, question de raviver la flamme avec un retard de 14 points au début du mois de février sur les Bruins de Boston et le dernier rang donnant accès à la danse du printemps.

Appelé à seconder Craig Anderson lors de la dernière fin de semaine, il ne faudrait pas se surprendre du retour de celui-ci devant le filet dans un avenir plus que rapproché. Incommodé au cours des derniers jours, celui-ci semble de plus en plus près d’un retour au jeu.

Ailleurs Ligue nationale!

Devan DubnykAprès avoir vu plusieurs formations assurer leur place dans les présentes séries au cours des derniers jours, il est difficile de passer sous silence ce redressement de situation du côté du Wild du Minnesota.

Menacé d’une exclusion des présentes séries il y a quelques mois, et d’un congédiement potentiel qui planait autour de Mike Yeo, que dire du Wild aujourd’hui?

Avec une fiche de 44-25-7 pour un total de 95 points et une séquence de cinq victoires consécutives, la formation de Mike Yeo risque fortement d’accéder aux prochaines séries éliminatoires, appuyée par de solides performances de son gardien Devan Dubnyk.

Ce dernier a une fiche de 26-6-1 avec une moyenne de 1,70 depuis son acquisition des Coyotes de l’Arizona. Il représente en quelque sorte l’aubaine de l’année du côté de la Ligue nationale de hockey.

De quoi s’interroger à savoir s’il ne devrait pas faire partie des candidats finalistes pour le trophée Hart, remis au joueur le plus utile à son équipe, en raison de l’impact qu’il a eu au sein de sa nouvelle formation.

Dire que les Oilers d’Edmonton l’avaient dans leur propre cour dans un passé pas si lointain, eux qui sont toujours à la recherche de stabilité à cette position.