La règle du 85 par 200 dans la Ligue nationale de hockey
Sénateurs d'Ottawa lundi, 27 mars 2017. 14:24 vendredi, 13 déc. 2024. 20:41Le geste ou la conséquence ? Voilà l’éternel débat qui ne cesse de revenir dans l’actualité sportive lorsque surviennent des incidents jugés disgracieux ou délibérés par certains.
On a eu droit à une autre sortie publique questionnable de la part du propriétaire des Sénateurs d’Ottawa, Eugene Melnyk cette semaine. Melnyk a envoyé plusieurs flèches à l’endroit de Sidney Crosby, à la suite de ce coup de bâton à la hauteur des mains servi au défenseur Marc Méthot la semaine dernière dans le feu de l’action. Il faut rappeler que Méthot se retrouve maintenant sur la voie d’évitement pour plusieurs semaines.
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On observe de plus en plus cette vilaine tendance des joueurs à s’attaquer de façon un peu sournoise aux mains de l’adversaire en situation d’un contre un.
Une tendance qui, après le dossier des commotions cérébrales, représente une plaie dans le hockey d’aujourd’hui. Il s’agit d’une technique qui sert à l’occasion aux joueurs plus habiles d’essayer de se protéger et de se faire respecter au niveau de la surface glacée.
Malheureusement, crier haut et fort ne changera rien à la donne chez ces professionnels. Arrêtons de s’inquiéter pour eux, ils trouveront bien une façon de tracer la ligne entre l’acceptable et le non acceptable dans le feu de l’action, entre eux. Après tout, ce sont les joueurs qui se retrouvent sur le 85’ par 200’ et pratiquent ce sport où l’intensité et l’adrénaline sont au plus haut niveau, là où tout est une question de fraction de seconde.
Pour les fabricants de pièces d’équipement qui font de la sécurité leur cheval de bataille, dites-vous que ce qui représente le principal défi est davantage les caprices de ceux qui s’en servent et qui l’utilisent. Pourquoi ? Tout simplement parce que les joueurs veulent que cela affecte le moins possible la qualité de leur rendement.
Même si chacun a droit à son opinion, cette tentative de l’extérieur (supporteurs, médias, etc.) de vouloir protéger les athlètes de certains gestes qui n’ont pas nécessairement leur place, eh bien dites-vous que les joueurs sont conscients des risques du métier et l’acceptent jusqu’à un certain niveau. Le « code » n’a pas changé au fil du temps comme l’a si bien résumé Crosby, avec la théorie de l’« œil pour œil, dent pour dent ».
Est-ce qu’il y a une règle de deux poids deux mesures ? Poser la question, c’est un peu y répondre, lorsque vient le temps de protéger les meilleurs du circuit, ce qui est tout à fait normal dans les circonstances où soir après soir, ils sont la cible de leurs adversaires.
Certes, il s’agit d’une situation difficile à accepter, mais un état d’esprit qui reflète assez clairement la position adoptée par l’ensemble des joueurs évoluant au sein de ce circuit qui se résume par : « It’s a part of the game. »
Malheureusement pour ceux que ça interpelle, le milieu n’a pas besoin de l’opinion extérieure pour se faire une tête. Ils ont tout simplement appris à vivre et composer avec la portée des gestes, avec risques de blessures potentielles.
En contrepartie, est-ce que l’on doit se questionner sur la prise de position de la Ligue nationale relativement aux gestes par rapport aux conséquences? Fort probablement que oui. Une inégalité qui n’est pas née d’hier et qui tend à être davantage influencée par la conséquence et la nature de la blessure, si blessure il y a. On préfère juger la conséquence plutôt que le geste commis lorsque vient le temps d’analyser la possibilité de suspension ou non.
Cette situation est non sans rappeler cette politique entourant les coupures aux visages causés par des bâtons élevés. Automatiquement lorsqu’il y a du sang, on rajoute deux minutes supplémentaires à l’auteur du geste.
Chaque chose en son temps pour Jean-Gabriel Pageau !
Jean-Gabriel Pageau sera joueur autonome avec restriction à la fin de la présente saison et on peut dire que le Gatinois aura parcouru un bon bout de chemin depuis ses débuts dans la LNH.
On parle ici surtout de son acceptation d’un rôle à caractère défensif qui lui demande de sacrifier un peu d’offensive au profit de missions défensives. Cela fait de Pager un joueur admiré par la forte majorité des entraîneurs qui l’ont dirigé au fil du temps, et cela, à tous les niveaux.
Même s’il ne se laisse pas distraire par sa propre situation contractuelle, Pageau n’a pas nécessairement à s’inquiéter de son futur avec la formation des Sénateurs d’Ottawa selon les dires du milieu.
Compétiteur né, Pageau a comme principales qualités sa polyvalence, sa ténacité, son efficacité à se mesurer aux meilleurs attaquants adverses et son dévouement en infériorité numérique.
Le joueur de centre de 24 ans représente en quelque sorte un « no brainer » pour les Sénateurs lors du renouvellement de contrat. Sans qu’il y ait état d’urgence d’agir immédiatement en raison du statut actuel, une négociation devrait voir le jour au plus tard le lendemain de la fin de la présente saison.
Attachement profond et fierté envers le logo de cette franchise depuis sa sélection en 4e ronde, le 96e au total en 2011, voilà deux éléments qui pourraient servir dans l’exercice des comparables, question de mettre la table sur une entente potentiellement à long terme (3-4 ans).
Les contrats accordés aux joueurs de centre Marcus Kruger (Blackhawks de Chicago, 3 ans, 3 M$) et Casey Cizikas (New York Islanders, 5 ans, 3,5 M$) – même si plusieurs croient qu’on a donné trop pour trop longtemps à Cizikas – pourraient servir de base et de référence à la table des négociations entre les parties concernées dans l’entre-saison.
Adulé par les amateurs de la région et respecté par l’ensemble de ses coéquipiers, à moins d’une grande surprise, Pageau devrait être associé à l’organisation des Sénateurs d’Ottawa pour plusieurs saisons.
À suivre !
Les Sénateurs n’ont pu trouver le secret de la Caramilk !
À moins de deux semaines de la fin des activités du calendrier régulier de la LNH, malheureusement pour les plus fidèles partisans des Sénateurs, leurs favoris n’auront pas été en mesure de percer le secret de la Caramilk lors de cette séquence de trois parties en huit jours face à la Sainte-Flanelle.
Cette troisième défaite en peu de temps aura vite fait de rappeler que le hockey est un jeu d’erreurs. Même s’ils ont démontré de belles choses lors du dernier match avec un niveau de compétitivité plus élevé et du jeu plus rythmé les Sénateurs auront échoué dans leur tentative de subtiliser le 1er rang de la division atlantique à la formation montréalaise. Et cela, même si l’entraineur-chef des Sénateurs, Guy Boucher, ne semble pas en faire une question de priorité.
Les défaites s’expliquent par quelques petites erreurs de positionnement et une mauvaise gestion de la rondelle. Les Sénateurs ont terminé deuxièmes dans la bataille des unités spéciales, alors que le Canadien s’est montré opportuniste le moment venu, là où certains défenseurs du CH auront contribué de façon significative à cette victoire de 3-1, samedi dernier, en marquant les trois buts de la formation de Claude Julien.
Pour Boucher et sa troupe, avec six des huit derniers matchs prévus sur la route d’ici la fin du calendrier régulier, le principal défi sera maintenant de s’assurer au minimum de l’avantage de la glace au premier tour des séries, mais tout d’abord, ils doivent aller chercher l’astérisque à côté de leur nom, question de garantir leur place à la danse du printemps.
Exclus des séries en 2015-2016, les Sénateurs devraient être en mesure de retrouver le hockey des séries en raison de leurs succès sur les patinoires adverses (21-14-0) depuis le début de la saison. Aussi, la présence de deux gardiens qui ont très bien répondu à l’appel des dirigeants depuis octobre dernier.