Les Sénateurs ont su faire preuve de sagesse jeudi dernier en prenant la décision de prêter les services du jeune talentueux Curtis Lazar à Équipe Canada junior pour le championnat mondial qui aura lieu en Amérique du Nord à compter de cette semaine.

Mike Fisher

Considéré comme un des joyaux de l’organisation pour les années à venir, cet ancien choix de première ronde de l’encan 2013 (17e au total), Lazar est reconnu pour sa détermination, sa fougue et son côté battant.

Aussi et surtout pour la polyvalence dans son jeu, ce qui est un facteur non négligeable, en plus de sa versatilité à évoluer autant au centre que sur l’aile ne peut être qu’un plus pour la formation canadienne dirigée par Benoit Groulx.

Une deuxième expérience qui ne pourra que rajouter davantage d’outils dans son coffre déjà bien garni, et qui l’amènera à jouer un plus grand rôle au sein de cette édition 2014-2015 vers la conquête de la médaille d’or.

Le rôle de meneur d’hommes, de leader et de joueur qui doit faire la différence lors des moments sous pression sera extrêmement bénéfique pour Lazar, mais également pour l’organisation qui le voit éventuellement comme un des prochains grands leaders.

Une lecture que les dirigeants d’équipe Canada junior ont reconnue envers celui-ci en le nommant capitaine de l’édition 2014-2015.

Comparé par plusieurs à l’ancien joueur de centre des Sénateurs Mike Fisher comme personne et comme joueur - sauf que selon moi Lazar possède de meilleures habilités offensives - nous démontre assez bien les attentes fixées envers celui-ci.

Considérant qu’à ce stade-ci de sa carrière Lazar n'est qu'une verte recrue et qu'il n’est pas encore en mesure de faire la différence (« Game changer ») à court terme dans l’uniforme des Sénateurs, il faut reconnaître que la décision aura été la bonne côté organisationnel.

Une décision qui sera sans doute fructeuse au niveau confiance et qui pourrait rapporter gros dans un futur rapproché avec ce jeune joueur fort prometteur.

Jean-Gabriel PageauOpportunité pour le Gatinois Jean-Gabriel Pageau

Utilisé au cours des quatre dernières parties par les Sénateurs, avec un peu plus de 16 minutes de temps d’utilisation face aux Canadiens de Montréal samedi dernier, Pageau, sans avoir retrouvé la magie du printemps de 2013, a su démontrer des choses intéressantes.

Je pense surtout au match à Montréal où il a été solide. Employé aux côtés d'Erik Condra en infériorité numérique, il a su se démarquer.

J'ai aimé son implication, son efficacité dans le cercle de mises en jeu, en plus de son échappée face à Carey Price, qui a su fermer la porte lorsque le pointage était de 2-1 en faveur des locaux au milieu de la deuxième période.

Pageau, qui en est à sa dernière année de son contrat d’entrée dans la Ligue nationale, espère actuellement profiter des absences de Curtis Lazar (Championnat mondial junior) et des blessures à Zack Smith et à Chris Neil en attaque pour saisir l’opportunité qui s’offre à lui.

Il doit démontrer de nouveau son savoir-faire pour mériter la confiance de ses employeurs à la recherche d’une nouvelle entente contractuelle et surtout prouver qu'il a sa place sur une base permanente avec la grande équipe.

Une pause qui arrive à point

Ayant disputé 14 de leurs 20 dernières parties sur les patinoires adverses au cours des dernières semaines, la pause de quatre jours servira pour plusieurs à recharger les batteries avant d’entreprendre un segment de calendrier qui ne pardonnera pas sur la possibilité de compétitionner jusqu’à la fin pour une place en séries.

Identifiée en début de saison par plusieurs comme une bonne petite équipe de .500, le fait de disputer plusieurs parties à domicile de la mi-janvier à la fin février pourrait permettre aux Sénateurs de croire en leurs possibilités, même si cela n’est pas une garantie de succès.

Pour les formations exclues à ce jour du portrait des séries éliminatoires, le temps pourrait éventuellement représenter le pire ennemi.

Étant de plus en plus près de la mi-saison au niveau du circuit Bettman et à moins de deux mois approximativement de la date limite des transactions, certaines équipes pourraient être tentées de se défaire de certains actifs, question de maximiser la valeur de certains joueurs et de libérer un peu de masse salariale.

Le temps de séparer les hommes des enfants arrive à grands pas dans une ligue où le niveau de compétition n’a jamais été aussi relevé.

À suivre...

Entre temps, je tiens à vous souhaiter chers lecteurs mes meilleurs vœux à l’occasion de la période des Fêtes et une bonne année 2015!