À la lueur de ce que l’on a pu constater depuis l’embauche du nouvel entraîneur-chef des Sénateurs, Dave Cameron, son mandat semble de plus en plus se préciser par rapport aux attentes du directeur général Bryan Murray.

Paul MacLean mentionnait qu’il dirigeait sa formation en fonction de la voir évoluer au mois de juin prochain. Voilà ce qui explique certaines de ses décisions et la rigueur qu’il avait envers certains vétérans de la formation, rigueur que certains ne semblaient pas apprécier.

MacLean n’est pas fou, il était conscient qu’il n’avait pas sous la main les effectifs nécessaires pour avoir l’ambition d’atteindre cet objectif. En contrepartie, c’était son devoir d’amener ce groupe à se surpasser et de développer une culture gagnante au sein de cette organisation.

Erik KarlssonCette façon de diriger aura en bout de ligne créé une grande distance entre ce meneur d’hommes et son propre vestiaire. Ça aura été un des éléments déclencheurs qui a provoqué cette décision, justifiée ou non, de le remercier.

Appelé en relève en raison de ses qualités d’enseignant et de communicateur, Dave Cameron doit conserver le même objectif, soit celui de remporter des parties, mais pas à n’importe quel prix.

Surtout pas au détriment du plan de relance de cette franchise en négligeant le processus de développement des plus jeunes et en n’utilisant pas cette profondeur à bon escient.

Un autre point observable sur la plan individuel depuis l’arrivée de Dave Cameron est la confiance qu’il semble démontrer envers certains de ses vétérans.

On peut comprendre que les commentaires de Cameron envers son capitaine Erik Kalsson sont ceux d’un entraîneur qui veut l’avoir de son côté, contrairement à son prédécesseur. Cameron semble vouloir lui donner toute la latitude nécessaire pour appuyer l’attaque et gérer le match à sa façon.

Comme équipe, aucun doute que pour le moment quelques aspects du jeu collectif se sont améliorés. Par exemple, le jeu en territoire défensif, autant par le positionnement que par la façon d’encadrer le porteur du disque en sortie de territoire. C’est une situation courante lors d’un changement derrière le banc : on resserre toujours la défense.

Chris Phillips sur la voie d’évitement!

Une des premières décisions du nouvel entraîneur-chef a été de laisser de côté le vétéran défenseur Chris Phillips au profit de Patrick Wiercioch, face aux Bruins de Boston samedi dernier et face aux Sabres de Buffalo lundi.

Un scénario qui ne s’était pas vu du côté de Phillips depuis 1999 lors des séries face aux Sabres de Buffalo. On parle ici d’un long, très long moment.

Évoquant la surutilisation de Phillips comme l’un des principaux motifs de son retrait, Cameron envoie un message assez révélateur et nous donne un bon indice quant à l’avenir du côté de ce doyen de la brigade défensive des Sénateurs.

Chris PhillipsDans le clan Phillips, aucune réaction ou déclaration-choc n’a été émise sur la place publique concernant cette décision, pour le moment. Le contraire aurait surpris, car il est lié contractuellement aux Sénateurs jusqu’en 2015-2016 avec un salaire de 2,5 millions de dollars par saison.

Acceptation, résilience ou frustration, seul le temps pourra confirmer la façon que le principal concerné perçoit cette décision et de quelle façon il l’abordera.

Est-ce qu’il pourrait demander éventuellement d’être échangé, est-ce que les Sénateurs voudraient l’échanger à une formation de premier niveau en quête de profondeur?

Autant de questions qu’il y a de réponses, mais tant et aussi longtemps que Marc Méthot sera à l’écart du jeu, il serait peu probable de voir l’organisation bouger dans ce sens.

Dans les faits, le Chris Phillips d’aujourd’hui en est un de profondeur et non celui qui peut se mesurer soir après soir aux meilleurs éléments adverses aux côtés d’Erik Karlsson.

On n’est plus dans la situation où coach MacLean jumelait Phillips à Karlsson en raison de la non-confiance de celui-ci envers certains jeunes de la brigade défensive.

Le temps commence tout simplement à rattraper Phillips, comme plusieurs autres joueurs dans la Ligue nationale. Pourquoi? Surtout en raison du fait que le jeu n’a jamais été aussi axé sur l’élément vitesse qu’il ne l’est aujourd’hui.

Donc, cette décision qui peut paraître audacieuse pour certains et moins pour d’autres prouve que le processus est en marche.

Quel processus me direz-vous. Eh bien celui de faire de plus en plus de place aux jeunes et de leur faire confiance  dans les essais et erreurs au niveau de leur apprentissage. Il s’agit là d’une des définitions de tâches du nouvel entraîneur Dave Cameron.

Embargo Ligue nationale!

À quelques jours de l’embargo du côté de la Ligue nationale de hockey, soit du 19 au 27 décembre prochain, il sera intéressant de voir les intentions de Bryan Murray dans sa quête de renfort en attaque.

Sans hypothéquer le moyen et le long terme de sa formation, le surplus en défense lui donne tout de même une certaine marge de manœuvre dans les besoins recherchés.

Sans nécessairement rechercher le coup de circuit, l’arrivée potentielle d’un producteur de points en attaque semble de plus en plus imminente du côté de la formation ottavienne.

À moins que le rappel de Jean-Gabriel Pageau au cours des derniers jours ne réponde au besoin recherché en attaque.