Pour Chris Phillips, l’heure a-t-elle sonné? Est-ce la fin des émissions ou tout simplement une question de profondeur comme l’a mentionné à maintes reprises l’entraîneur Dave Cameron du côté des Sénateurs. Autant de questions qu’il y a de réponses dans ce dossier.  

Dans les faits, le vétéran de 17 saisons dans la Ligue nationale a été retiré de la formation à quatre occasions au cours des neuf dernières parties depuis la nomination de Dave Cameron au poste d’entraîneur-chef de la formation ottavienne.

Phillips a vécu une première samedi soir face aux Red Wings, étant laissé de côté pour un match à domicile. Il a laissé sa place à des plus jeunes pour cet important rendez-vous face à une formation de la même division.  Une décision qui nous explique bien le positionnement de Phillips sur l’échiquier de l’édition actuelle et des états de pensée de l’organisation.

Pour ce vétéran de la première heure et premier choix au total lors de la cuvée de 1996, on peut affirmer sans se tromper qu’il vit les moments les plus difficiles de sa carrière.

Résiliation et acceptation, deux concepts qui décrivent bien la situation actuelle pour Phillips, lui qui est lié contractuellement à l’organisation jusqu’en 2015-2016 avec un salaire oscillant autour de 2,5 millions de dollars.

Le vieil adage qui mentionne que « le silence est d’or et la parole est d’argent » semble actuellement coller à la peau du principal concerné au moment d’écrire ces lignes.

Est-ce le fait qu’il cache ses propres états d’âme en rongeant son frein en silence ou préfère-t-il à court terme bien réfléchir au scénario qui pourrait s’offrir à lui?

Il pourrait par exemple demander d’être échangé à une formation aspirant aux grands honneurs pour jouer le rôle de police d’assurance, lui qui comme l’ancien Sénateurs Daniel Alfredsson a des liens tissés serrés avec la communauté d’Ottawa.

Je dis bien police d’assurance, car sans manquer de respect envers celui qui en a donné beaucoup à cette organisation au fil du temps, c’est là où il est rendu à ce stade-ci de sa carrière (lire un défenseur avec une certaine fiabilité défensive qui peut agir sur un troisième duo de défenseur sur une base de 14-18 minutes par partie et peut certains soirs donnés être exclu de l’alignement).

Et malheureusement pour lui, il n’est plus celui qu’on utilise pour 24-26 minutes par partie comme les Sénateurs l’ont fait à quelques occasions depuis le début de la saison à la suite de l’absence du vétéran Marc Methot, qui n’est toujours pas prêt à effectuer un retour au jeu.

Est-ce que Phillips sera le prochain à quitter tout comme l’ont fait Mike Fisher, Chris Kelly, entre autres, il y a quelques années lors de la phase de reconstruction du côté des Sens, eux qui ont été de valeureux guerriers ayant porté fièrement cet uniforme pendant plusieurs saisons et qui termineront leur carrière ailleurs dans la Ligue nationale?

La réponse risque d’être positive dans le cas qui nous concerne, malgré le fait que son contrat pourrait faire reculer certaines organisations. Le contexte actuel, question de l’accommoder si tel est son désir, nous dit que ça coûtera fort possiblement un choix au repêchage à la formation intéressée à acquérir ses services.

Phillips est un bon vétéran d’expérience avec une attitude exemplaire qui peut-être aimerait bien terminer sa carrière avec la possibilité de remporter le gros trophée, ou du moins avec une équipe qui a de fortes chances de participer à la danse du printemps.

Pour l’organisation, cela est tout simplement une question de faire de plus en plus de place aux plus jeunes au sein du grand club et fort possiblement de faire un éventuel rappel du côté de Chris Wideman, des Senators de Binghamton.

Ce dernier a récolté comme défenseur à caractère offensif 58 points la saison dernière et 28 points depuis le début de la saison, avec à sa fiche 12 buts marqués.

C’est un jeune défenseur de 24 ans habile à relancer le jeu et spécialiste de l’avantage numérique et cela même si les Sénateurs actuellement se retrouvent avec Erik Karlsson, Cody Ceci et Patrick Wiercioch comme défenseurs à la pensée offensive.

Les Sens se compliquent la vie

Avec une fiche de 4-3-2 à la suite de la victoire de 5-2 face aux Sabres de Buffalo, depuis sa nomination à titre d’entraîneur-chef, encore une fois le manque de constance et les difficultés rencontrées à produire offensivement autant en situation d’égalité que lors des supériorités numériques face à des équipes de premier niveau compliquent de plus en plus la tâche à la formation ottavienne dans la lutte pour une place en série.

Déjà à sept points du deuxième meilleur deuxième dans l’Association de l’Est, les Capitals de Washington, et devancés par plusieurs autres formations, la pente s’annonce

de plus en plus ardue à surmonter pour les Sens qui ont été exclus des séries à deux occasions au cours des quatre dernières années.

Seule une série de victoires avant la pause du Match des étoiles pourrait permettre à la troupe de Dave Cameron de s’accrocher à ce mince espoir de demeurer en compétition pour une place en séries éliminatoires.

Entre-temps, je tiens à vous souhaiter chers lecteurs une bonne et heureuse année 2015!