Comment expliquer l’inexplicable? Voilà la question à laquelle tentent de répondre quotidiennement les observateurs de la scène, autant chez la Sainte-Flanelle que chez les Sénateurs d’Ottawa.

 

Qu’est-ce qui se cache derrière les difficultés et le manque de constance de chacune de ces deux formations, qui sont capables du meilleur comme du pire, et ce, à l’intérieur d’un même match?

 

On a l’impression que depuis le début des hostilités, en octobre dernier, Ottawa et Montréal ne font que du surplace.

 

On peut même aller plus loin encore, en parlant d’une régression plus qu’évidente, surtout au niveau de la formation ottavienne, qui déçoit au plus haut point.

 

Le sentiment du déjà-vu nous ramène au vieil adage : « chasser le naturel, il revient au galop ». Une expression injuste pour ceux qui mettent clairement les efforts nécessaires soir après soir, mais pourtant si véridique pour ceux qui font semblant de mettre l’effort; un monde de différence.

 

Elle est là la grande discordance entre ceux qui sont vraiment à la recherche de pistes de solution – avec des efforts louables, mais pas toujours de la bonne façon – et ceux qui se voient davantage dans la solution, mais pas dans le problème.

 

Voilà une triste réalité qui frappe au grand jour ces deux organisations à la dérive par les temps qui courent.

 

Deux formations qui à l’aube de la Classique 100 de la Ligue nationale de hockey, qui sera présentée dans la capitale nationale samedi soir prochain, se présenteront fort possiblement comme deux équipes à la recherche d’une identité.

 

Il n’y a pas plus blanc que les Sénateurs!

 

Blanchis dans trois de leurs quatre dernières sorties, et quatre fois au cours des dix dernières (depuis le 19 novembre dernier), les Sénateurs sont définitivement en eau trouble.

 

Il s’agit d’une situation qui interpelle au plus haut point et qui dirige de plus en plus de chaleur sur les épaules des hauts dirigeants à Ottawa. Après tout, c’est la première fois depuis la nomination du duo Pierre Dorion-Guy Boucher que la formation vit une période aussi frustrante et inquiétante.

 

Guy BoucherLa fiche de 1-9-2 à leurs 12 derniers matchs et la faible production offensive de 18 buts marqués durant cette période (1,50 par match) contre 45 buts alloués (3,75 buts par match) expliquent en grande partie l’absence de résultat des dernières semaines.

 

Pour certains, les Sénateurs représentent tout simplement une mauvaise équipe. Pour d’autres, le tout semble se résumer par l’absence de leadership, d’engagement, de focus et une trop grande indifférence de certains joueurs qui donnent l’impression d’être en « mode attente ».

 

Un genre d’attitude qui ne peut que miner et fragiliser davantage un vestiaire à la recherche de ses repères. Pourtant, un plan de match similaire avait permis aux Sénateurs de gagner le respect de leurs pairs à travers le circuit l’an dernier.

 

Ce respect est malheureusement en voie de disparition, comme on peut le remarquer depuis plusieurs parties, alors que de plus en plus d’équipes ont tendance à utiliser leur deuxième gardien contre Ottawa; un indicateur qui ne ment pas sur la façon dont les autres voient les Sénateurs en ce moment.

 

Négatif tout cela, vous me direz? Peut-être, mais surtout réaliste. Il est encore tôt pour lancer la serviette et mettre une croix sur la saison. Or, en raison de la parité qui existe au sein du circuit Bettman, on peut affirmer, sans se tromper, que le défi sera de taille pour Ottawa dans sa quête d’une place en séries.

 

Les Canadiens coincés entre l’arbre et l’écorce!

 

Il n’y a pas une journée qui passe sans que le dossier d’Alex Galchenyuk ne nourrisse l’actualité entourant le club de hockey canadien. Même son de cloche du côté de l’énigmatique Max Pacioretty, à qui on reproche surtout un manque d’implication.

 

Que l’on soit en accord ou non avec les méthodes utilisées par l’entraîneur-chef, Claude Julien, au niveau de Galchenyuk, la haute direction de l’équipe demeure coincée entre l’arbre et l’écorce.

 

Alex GalchenyukPourquoi? En raison de la gestion de ce joueur reconnu pour sa vision, son côté créatif et ses qualités de passeur. Il a tous les outils nécessaires pour se greffer au top-6 de la Sainte-Flanelle, mais n’y parvient pas.

 

Il faut jouer de prudence dans ce dossier. Il ne faudrait pas s’en départir avec un prix à la baisse, car cela pourrait revenir hanter le directeur général Marc Bergevin et sa garde rapprochée.

 

Le Tricolore est en partie imputable en ce qui concerne le cheminement et  la « non-progression » de son jeune protégé, surtout en raison de ce jeu de la chaise musicale qui perdure depuis quelques années.

 

Aujourd’hui la prise de position semble être claire : ça passe ou ça casse.

 

Lorsqu’on regarde Galchenyuk, il semble être un athlète en attente d’une transaction éventuelle. Sans lui faire porter tout le blâme de la situation actuelle, ce n’est pas avec ce genre d’attitude que les choses risquent de se replacer pour lui.

 

Chose certaine, il devra changer son attitude, que ce soit à Montréal ou ailleurs dans la LNH.

 

Expansion dans la LNH : Qui croyez-vous?

 

Naïveté, théorie du complot, demi-vérité, excuses faciles? Honnêtement, je ne sais plus quoi penser de ce dossier d’expansion, et qui croire à la suite des différentes déclarations de la semaine dernière entourant la possible arrivée de Seattle.

 

Sans penser un seul instant que le marché de Seattle ne serait pas une bonne option pour le circuit Bettman, je me demande quoi penser de toutes les ramifications des plus pessimistes concernant le retour éventuel d’une franchise à Québec.

 

Pendant ce temps, le Centre Vidéotron nage toujours en plein mystère vis à vis sa rentabilité et pourrait éventuellement avoir les allures d’un éléphant dans la pièce, en raison du coût relié à sa réalisation et du défi opérationnel que cela a représenté.

 

On a toujours ce sentiment qu’il y a quelqu’un, quelque part, qui a raté son coup en cours de route, en surestimant la réelle possibilité d’un retour d’une équipe de la LNH dans le marché de Québec.

 

Le genre d’erreur qui tient du ridicule dans le contexte actuel, considérant l’adhésion d’une nouvelle franchise à un coût exorbitant, et cela, dans le but suprême de rajouter de l’argent dans les poches des différents propriétaires de la LNH.

 

J’ai malheureusement l’impression que le marché de Québec sert davantage d’une possibilité de dernier recours en cas de période difficile pour une franchise déjà existante, un peu comme on a vécu avec le transfert des Trashers d’Atlanta vers Winnipeg en juin 2011.

 

À suivre…