COLLABORATION SPÉCIALE

 

Je vais éviter de tomber dans le jeu des comparaisons et de porter un jugement trop hâtif à savoir qui a eu le meilleur dans la transaction impliquant Nick Paul des Sénateurs d’Ottawa en retour de Mathieu Joseph du Lightning de Tampa Bay. Or, je me dois d’affirmer que Joseph est en train de montrer de très belles choses depuis son arrivée dans la capitale nationale.

 

Confronté à une situation de gestion financière, le DG de la formation de Tampa Bay, Julien Brisebois, a probablement été dans l’obligation de bouger, en raison du statut d’agent libre avec restriction de Mathieu Joseph, contrairement à celui de Nick Paul qui sera joueur autonome à la fin de la présente saison. Brisebois est donc allé chercher un « joueur de location », ce qui a certainement pesé dans la balance.

 

Joseph, a agi en vrai professionnel, jusqu’ici du moins. Le choc d’être transigé d’une formation aspirante aux grands honneurs pour une troisième saison consécutive à une équipe en progression où le meilleur semble à venir aura duré aussi longtemps que le temps des roses. Il a rapidement pris sa place.

 

Âgé de seulement 25 ans, le natif de Laval semble tout simplement mordre à belles dents dans cette nouvelle aventure. Il a maintenant l’opportunité de se retrouver dans une meilleure position au niveau de la charte de profondeur de la formation ottavienne contrairement à celle de Tampa. Le principal concerné a été jusqu’ici utilisé autant sur le flanc gauche que droit depuis son arrivée, autant au sein du troisième que du premier trio. Il livre exactement ce à quoi l’on pouvait s’attendre de lui et même plus, sans nécessairement partir en peur et s’emballer trop rapidement.

 

Actuellement, à court terme, l’attaquant et ancien produit de la LHJMQ impressionne énormément depuis son arrivée notamment par sa vitesse, son implication dans le jeu en échec-avant et le long des rampes dans un profil de joueur de 200 pieds (deux sens de la patinoire). De plus, sa capacité d’évoluer en infériorité numérique, en raison de l’utilisation de son bâton dans l’art de briser les lignes de passes, offre des options supplémentaires à D.J. Smith.

 

Sa façon de compétitionner avec autant d’assurance et sa contribution offensive de sept points à ses deux derniers matchs sont des éléments qui retiennent tout de même l’attention. À court terme, on sait qu’il est capable de livrer, maintenant il s’agira de voir s’il pourra avoir de la constance; ce qui a d’ailleurs représenté son principal défi depuis son ascension dans la meilleure ligue de hockey au monde comme plusieurs autres hockeyeurs du circuit Bettman.

 

Certes, le départ de Nick Paul a fait mal, lui qui était apprécié de plusieurs autant comme joueur de hockey que comme bon coéquipier – il semble d’ailleurs s’être bien intégré avec le Lightning depuis son arrivée – mais Joseph représente une agréable surprise.

 

L’ancien choix de quatrième ronde en 2015 aura réussi à se faire accepter très rapidement dans son nouvel environnement en laissant parler son talent et ses propres actions.

 

Animé par la soif d’avoir l’opportunité de jouer de meilleures qualités-minutes, ce changement d’air pourrait éventuellement devenir des plus salutaires pour lui et sa carrière professionnelle. À lui de saisir l’occasion dans cette recherche de stabilité pour les années futures!

 

Avalanche du Colorado : Ils seront difficiles à vaincre!

 

Malgré qu’il y ait encore un grand enjeu dans ce dernier mois d’activités dans la LNH autant pour une lutte en place en séries dans l’association de l’Ouest que dans l’objectif de s’assurer l’avantage de la glace pour d’autres formations, j’ai l’impression que l’Avalanche du Colorado sera une équipe difficile à vaincre.Cale Makar et James van Riemsdyk

 

Même si plusieurs trouvent cela difficile de prévoir qui remportera les grands honneurs de cette année et si quelqu’un sera en mesure d’empêcher le champion en titre des deux dernières années, le Lightning de Tampa Bay, de répéter l’exploit de nouveau, j’ai un petit (grand) penchant pour l’Avalanche. Et plusieurs me diront que c’est tout à fait normal!

 

104 points au classement en 69 parties, taux d’efficacité de ,754, disons que la formation de Jared Bednar démontre les signes d’une équipe qui a appris à perdre dans les moments d’adversité dans les précédentes saisons en séries éliminatoires et qui aujourd’hui prouve qu’il est venu le temps d’en récolter les dividendes en lien avec les derniers ajustements.

 

Dominant à domicile (28-4-3) et fiche intéressante à l’étranger (21-10-3), 3e du circuit dans la colonne des buts marqués avec une moyenne de 3,75 par partie et moyenne de buts alloués des plus que respectables de 2,72 par partie, toutes ses statistiques ne font que prouver que cette formation en sera une des plus redoutables à l’ouverture des prochaines séries éliminatoires dans un contexte de séries 4 de 7.

 

Bien que le doute subsiste toujours dans la tête de plusieurs observateurs à savoir si le gardien de but Darcy Kuemper sera en mesure de faire face à cette éventuelle chaleur du moment où le jeu devient de plus en plus un enjeu dans les moments critiques, pas de doute que la formation de la capitale du Colorado est en mission.

 

C’est une équipe de la nouvelle génération, qui possède de grandes qualités dans la relance de l’attaque et dans son jeu de transition. Elle comptera aussi bientôt sur sept marqueurs de 20 buts (cinq actuellement et deux qui sont à 19). De plus, lors de la dernière période de transactions, on a réussi à s’améliorer en greffant des joueurs de profondeur en prévision d’un long parcours potentiel. Tout cela démontre le sérieux de cette équipe à la suite du travail inachevé de la précédente saison, alors que l’Avalanche avait été éliminé par les Golden Knights de Vegas au 2e tour.

 

Aujourd’hui, la troupe de Jared Bednar est à mes yeux la formation favorite dans l’association de l’Ouest, et même dans le circuit complet. Seule la présence d’impondérables pourrait nuire à leurs chances réelles de soulever la coupe.

 

Ducks d’Anaheim et Coyotes de l’Arizona : À la Ligue d’agir en conséquence!

 

Dans l’orientation d’offrir du jeu plus intéressant et divertissant dans ce que l’on considère du sport-spectacle, il n’y a aucun doute que les hautes instances du circuit Bettman et son département de la sécurité des joueurs devront être porteur du bon message dans la protection de meilleurs athlètes qui font vendre des billets, lire ceux qui paient le prix pour assister au produit de la LNH.

 

Le geste posé par Jay Beagle des Coyotes de l’Arizona à l’endroit de Troy Terry, venu à la défense de Trevor Zegras, représente un geste gratuit et non-pertinent dans cette nouvelle culture de la game. Un geste qui n’a toute simplement pas sa place et un geste qui se doit d’être puni adéquatement. La Ligue se doit de lancer le bon message, surtout à l’approche des séries éliminatoires.