Un plafond aurait sauvé les Nordiques
Hockey mardi, 24 mai 2005. 16:15 samedi, 14 déc. 2024. 22:03
(RDS) - Le Gouvernement Parizeau avait offert à l'époque d'acheter les actions de Marcel Aubut avant le départ des Nordiques de Québec pour Denver. La proposition gouvernementale aurait prolongé la vie du club québécois de quelques années.
"Si le club de hockey Les Nordiques avait accepté l'offre du gouvernement, il y aurait eu du hockey à Québec pour les trois années qui ont suivi le départ des Nordiques, a déclaré Jean Royer, chef de cabinet du premier ministre Jacques Parizeau. Ça c'est indéniable."
Royer était au coeur des négociations. Dès le départ, le gouvernement constate l'état précaire des finances du club. La masse salariale des Nordiques représente 75% des dépenses et on prévoit des déficits dès la saison suivante. "Monsieur Aubut nous a dit qu'il avait besoin, pour accoter l'augmentation des dépenses, d'augmenter ses revenus par la construction d'un nouveau Colisée. Il y avait quelque chose de logique là-dedans. M. Aubut m'avait dit qu'il avait la conviction d'obtenir le plafond salarial. Ce qu'on a convenu ensemble à l'automne, c'était d'attendre la fin du conflit."
À l'automne 1994, le gouvernement était ouvert à l'idée de doter Québec d'un nouvel amphithéâtre. "Il est clair qu'il n'était pas possible de maintenir les Nordiques à Québec sans la construction d'un nouveau Colisée. C'est une évidence," a ajouté Royer.
La fin du lock-out de la Ligue Nationale de hockey annonce toutefois l'apocalypse pour des marchés comme Québec, Winnipeg et Hartford. Il va s'en dire, les négociations avec le gouvernement ont pris un tout autre virage. "Monsieur Aubut était extrêmement déçu de ne pas avoir son plafond salarial et dès la première rencontre que j'ai avec lui, il ne me le dit pas mais je sentais qu'il se rendait bien compte que ce n'était pas possible."
Les Nordiques ont alors demandé au gouvernement d'éponger les déficits futurs du club en plus d'aller de l'avant avec le nouvel aréna.
"Ça veut dire que le gouvernement aurait dû assumer à peu près 100 millions en déficit. Dans le contexte actuel, le Canadien aurait demandé d'avoir le même traitement."
Le gouvernement avait plutôt proposé plutôt d'acheter les parts de Marcel Aubut. En devenant propriétaire le gouvernement prenait un risque calculé. Même si la proposition gouvernementale avait prolongé la vie des Nordiques de trois ans, on ne saura jamais si cela aurait été suffisant pour qu'ils soient encore en vie aujourd'hui.
"Si le club de hockey Les Nordiques avait accepté l'offre du gouvernement, il y aurait eu du hockey à Québec pour les trois années qui ont suivi le départ des Nordiques, a déclaré Jean Royer, chef de cabinet du premier ministre Jacques Parizeau. Ça c'est indéniable."
Royer était au coeur des négociations. Dès le départ, le gouvernement constate l'état précaire des finances du club. La masse salariale des Nordiques représente 75% des dépenses et on prévoit des déficits dès la saison suivante. "Monsieur Aubut nous a dit qu'il avait besoin, pour accoter l'augmentation des dépenses, d'augmenter ses revenus par la construction d'un nouveau Colisée. Il y avait quelque chose de logique là-dedans. M. Aubut m'avait dit qu'il avait la conviction d'obtenir le plafond salarial. Ce qu'on a convenu ensemble à l'automne, c'était d'attendre la fin du conflit."
À l'automne 1994, le gouvernement était ouvert à l'idée de doter Québec d'un nouvel amphithéâtre. "Il est clair qu'il n'était pas possible de maintenir les Nordiques à Québec sans la construction d'un nouveau Colisée. C'est une évidence," a ajouté Royer.
La fin du lock-out de la Ligue Nationale de hockey annonce toutefois l'apocalypse pour des marchés comme Québec, Winnipeg et Hartford. Il va s'en dire, les négociations avec le gouvernement ont pris un tout autre virage. "Monsieur Aubut était extrêmement déçu de ne pas avoir son plafond salarial et dès la première rencontre que j'ai avec lui, il ne me le dit pas mais je sentais qu'il se rendait bien compte que ce n'était pas possible."
Les Nordiques ont alors demandé au gouvernement d'éponger les déficits futurs du club en plus d'aller de l'avant avec le nouvel aréna.
"Ça veut dire que le gouvernement aurait dû assumer à peu près 100 millions en déficit. Dans le contexte actuel, le Canadien aurait demandé d'avoir le même traitement."
Le gouvernement avait plutôt proposé plutôt d'acheter les parts de Marcel Aubut. En devenant propriétaire le gouvernement prenait un risque calculé. Même si la proposition gouvernementale avait prolongé la vie des Nordiques de trois ans, on ne saura jamais si cela aurait été suffisant pour qu'ils soient encore en vie aujourd'hui.