Une ambiance de séries, en septembre
Hockey samedi, 25 sept. 2010. 20:37 dimanche, 15 déc. 2024. 10:55
Il y avait un nombre impressionnant de partisans venus à Brossard pour assister aux séances d'entraînement du Tricolore.
Et il y avait un nombre encore plus impressionnant de partisans réunis Centre Bell mercredi soir dernier à l'occasion du premier match préparatoire du Canadien.
Voir plus de 21 000 personnes faire régner une véritable ambiance de séries dans l'enceinte du domicile bleu-blanc-rouge ne fait que démontrer un peu plus la passion des Québécois envers le hockey, cela va de soi. Et pas besoin de vous dire qu'on ne retrouve pas ce genre d'euphorie ailleurs dans la Ligue nationale, surtout pas au Minnesota ou au New Jersey.
Mais à travers toute cette attention portée vers le Canadien, n'oublions pas que nous ne sommes qu'à l'étape du camp d'entraînement.
J'ai donc trouvé très déplorable l'attitude d'une poignée de gens qui ont hué Carey Price. Faisons attention avec le jeune gardien du Canadien. Après tout, n'a-t-il pas que 23 ans? Il ne faut pas commencer à juger le gardien d'avenir de l'organisation en ne se basant que sur ses performances démontrées lors de parties préparatoires.
Pour l'encourager, je lui aurais sûrement raconté qu'à mon époque, moi aussi j'en avais connu des mauvais matchs hors-concours! Que lui aurais-je dit d'autre si j'avais été son entraîneur? Et bien j'aurais organisé une rencontre avec mon responsable des gardiens de but afin de rappeler à mon athlète que ce n'est pas la fin du monde, que ce n'est qu'une partie hors-concours au cours de laquelle il n'a gardé les buts que pendant 30 minutes.
Oui, il a accordé quatre buts sur dix lancers, mais soyons honnêtes, il n'a été faible que sur deux de ceux-ci. Soyons honnêtes, et soyons compréhensifs. Après tout, Price ne peut pas arriver du jour au lendemain et arrêter tous les lancers qui sont dirigés vers lui. Des mauvais buts, c'est sûr qu'il va en allouer, comme le font tous les autres gardiens d'ailleurs...
Le plus important, une fois toute cette polémique dissipée, c'est qu'il n'ait pas perdu confiance en ses moyens.
À tous les stades de son développement dans les rangs juniors, Price a été en mesure de présenter d'excellentes statistiques. Pas plus tard que l'an dernier, Jacques Martin comparait son protégé à Patrick Roy et Martin Brodeur au même âge. Le public doit être patient et lui laisser le temps de s'épanouir.
Price a une bonne tête sur les épaules et il sait ce qu'il doit faire pour atteindre ses objectifs. On ne peut pas lui reprocher de ne pas travaille fort. À juste titre, n'était-il pas sur la glace du Complexe sportif Bell à 8h30 le lendemain matin du duel contre les Bruins?
Sur le caractère des jeunes
Du caractère. Voilà ce qui a retenu mon attention dans le style de jeu présenté par les jeunes Louis Leblanc, Jarred Tinordi, Gabriel Dumont et Aaron Palushaj contre les Bruins de Boston.
Déjà à 19 ans, Leblanc montre de belles choses dans les deux sens de la patinoire, ce que recherche tout entraîneur évoluant dans les rangs professionnels. C'est un jeune homme qui a confiance en ses capacités lorsque vient le temps d'embarquer sur une patinoire. Il est fort sur ses patins, et je ne serai pas inquiet pour lui lorsque viendra le temps de pratiquer un style de jeu plus robuste, car il montre déjà qu'il n'a pas peur d'aller dans le trafic.
Par ailleurs, la direction du Canadien a eu du flair en sélectionnant Jarred Tinordi en première ronde du dernier repêchage amateur. Malgré l'imposante charpente physique que lui confèrent ses six pieds et six pouces, il est en mesure de générer beaucoup de vitesse à partir de son coup de patin. Et c'est sans oublier sa capacité à compléter une bonne première passe.
Sur l'importance de vouloir la job
Jacques Martin a voulu passer un message à Benoit Pouliot et Andrei Kostitsyn plus tôt cette semaine en mentionnant que deux postes sont disponibles au sein des six premiers attaquants.
J'ai travaillé avec Benoit lors de mon passage derrière le banc du Wild, et je peux vous assurer qu'il a en sa possession tout le coffre d'outils nécessaire pour réussir dans la Ligue nationale. Ça ne fait aucun doute.
Reste qu'il doit mettre ses culottes pour prouver à ses entraîneurs qu'il est capable de générer assez d'intensité et de régularité pour développer tout son potentiel. Potentiel qui devrait logiquement le mener à évoluer à l'aile d'un des deux premiers trios.
Il en va de même pour Kostitsyn. Dans les deux cas, ce n'est qu'une question d'attitude. Une équipe de la LNH, ce n'est pas une garderie. S'ils veulent la job, ils n'ont qu'à le démontrer!
A cet égard, je m'en voudrais de ne pas souligner la bonne tenue de Maxim Lapierre lors du camp. Il vogue sur une confiance renouvelée résultant de ses belles performances réalisées le printemps dernier.
Il s'est entraîné fort cet été, il est désireux de jouer un rôle important au sein de la Sainte-Flanelle, et cela devrait servir d'exemple à certains joueurs le côtoyant lors du camp d'entraînement...
* Propos recueillis par Guillaume Rivest
Et il y avait un nombre encore plus impressionnant de partisans réunis Centre Bell mercredi soir dernier à l'occasion du premier match préparatoire du Canadien.
Voir plus de 21 000 personnes faire régner une véritable ambiance de séries dans l'enceinte du domicile bleu-blanc-rouge ne fait que démontrer un peu plus la passion des Québécois envers le hockey, cela va de soi. Et pas besoin de vous dire qu'on ne retrouve pas ce genre d'euphorie ailleurs dans la Ligue nationale, surtout pas au Minnesota ou au New Jersey.
Mais à travers toute cette attention portée vers le Canadien, n'oublions pas que nous ne sommes qu'à l'étape du camp d'entraînement.
J'ai donc trouvé très déplorable l'attitude d'une poignée de gens qui ont hué Carey Price. Faisons attention avec le jeune gardien du Canadien. Après tout, n'a-t-il pas que 23 ans? Il ne faut pas commencer à juger le gardien d'avenir de l'organisation en ne se basant que sur ses performances démontrées lors de parties préparatoires.
Pour l'encourager, je lui aurais sûrement raconté qu'à mon époque, moi aussi j'en avais connu des mauvais matchs hors-concours! Que lui aurais-je dit d'autre si j'avais été son entraîneur? Et bien j'aurais organisé une rencontre avec mon responsable des gardiens de but afin de rappeler à mon athlète que ce n'est pas la fin du monde, que ce n'est qu'une partie hors-concours au cours de laquelle il n'a gardé les buts que pendant 30 minutes.
Oui, il a accordé quatre buts sur dix lancers, mais soyons honnêtes, il n'a été faible que sur deux de ceux-ci. Soyons honnêtes, et soyons compréhensifs. Après tout, Price ne peut pas arriver du jour au lendemain et arrêter tous les lancers qui sont dirigés vers lui. Des mauvais buts, c'est sûr qu'il va en allouer, comme le font tous les autres gardiens d'ailleurs...
Le plus important, une fois toute cette polémique dissipée, c'est qu'il n'ait pas perdu confiance en ses moyens.
À tous les stades de son développement dans les rangs juniors, Price a été en mesure de présenter d'excellentes statistiques. Pas plus tard que l'an dernier, Jacques Martin comparait son protégé à Patrick Roy et Martin Brodeur au même âge. Le public doit être patient et lui laisser le temps de s'épanouir.
Price a une bonne tête sur les épaules et il sait ce qu'il doit faire pour atteindre ses objectifs. On ne peut pas lui reprocher de ne pas travaille fort. À juste titre, n'était-il pas sur la glace du Complexe sportif Bell à 8h30 le lendemain matin du duel contre les Bruins?
Sur le caractère des jeunes
Du caractère. Voilà ce qui a retenu mon attention dans le style de jeu présenté par les jeunes Louis Leblanc, Jarred Tinordi, Gabriel Dumont et Aaron Palushaj contre les Bruins de Boston.
Déjà à 19 ans, Leblanc montre de belles choses dans les deux sens de la patinoire, ce que recherche tout entraîneur évoluant dans les rangs professionnels. C'est un jeune homme qui a confiance en ses capacités lorsque vient le temps d'embarquer sur une patinoire. Il est fort sur ses patins, et je ne serai pas inquiet pour lui lorsque viendra le temps de pratiquer un style de jeu plus robuste, car il montre déjà qu'il n'a pas peur d'aller dans le trafic.
Par ailleurs, la direction du Canadien a eu du flair en sélectionnant Jarred Tinordi en première ronde du dernier repêchage amateur. Malgré l'imposante charpente physique que lui confèrent ses six pieds et six pouces, il est en mesure de générer beaucoup de vitesse à partir de son coup de patin. Et c'est sans oublier sa capacité à compléter une bonne première passe.
Sur l'importance de vouloir la job
Jacques Martin a voulu passer un message à Benoit Pouliot et Andrei Kostitsyn plus tôt cette semaine en mentionnant que deux postes sont disponibles au sein des six premiers attaquants.
J'ai travaillé avec Benoit lors de mon passage derrière le banc du Wild, et je peux vous assurer qu'il a en sa possession tout le coffre d'outils nécessaire pour réussir dans la Ligue nationale. Ça ne fait aucun doute.
Reste qu'il doit mettre ses culottes pour prouver à ses entraîneurs qu'il est capable de générer assez d'intensité et de régularité pour développer tout son potentiel. Potentiel qui devrait logiquement le mener à évoluer à l'aile d'un des deux premiers trios.
Il en va de même pour Kostitsyn. Dans les deux cas, ce n'est qu'une question d'attitude. Une équipe de la LNH, ce n'est pas une garderie. S'ils veulent la job, ils n'ont qu'à le démontrer!
A cet égard, je m'en voudrais de ne pas souligner la bonne tenue de Maxim Lapierre lors du camp. Il vogue sur une confiance renouvelée résultant de ses belles performances réalisées le printemps dernier.
Il s'est entraîné fort cet été, il est désireux de jouer un rôle important au sein de la Sainte-Flanelle, et cela devrait servir d'exemple à certains joueurs le côtoyant lors du camp d'entraînement...
* Propos recueillis par Guillaume Rivest