(RDS)-Deux conquêtes de la Coupe Stanley et une médaille d'or aux Jeux Olympiques de Salt Lake City, peu de hockeyeurs revendiquent un tel palmarès. Joe Nieuwendyk a joué quelques matchs au Canada depuis cette mémorable victoire aux Olympiques. Il a pu constater la fierté des Canadiens.

"À Vancouver, on m'a offert un verre, la veille d'un match au restaurant. C'était gentil. C'est toute une sensation cette victoire non seulement pour les joueurs mais aussi pour toute la nation. C'est très valorisant de savoir que tout le pays regardait. Les gens étaient contents autant que nous."

Plusieurs amateurs de hockey ont été emballés par les règlements en vigueur aux Jeux Olympiques. Le centre des Stars a particulièrement aimé les mises en jeu rapides. "Cela permettait d'accélérer les parties. Ainsi, il y avait moins d'accrochages et de bousculades après le jeu. Les joueurs étaient attentifs au jeu. Cela permettait aussi au troisième et au quatrième trio de jouer plus souvent. ."

Joe Nieuwendyk a été échangé une seule fois dans sa carrière. Calgary l'avait cédé à Dallas pour Jarome Ingila. Le hasard a voulu que les deux joueurs se retrouvent ensemble aux Jeux Olympiques. "C'est un jeune fantastique. C'est un bon joueur de hockey. À l'époque, les Flames ont fait le bon choix. Pour moi, cela a très bien fonctionné. À Dallas, nous avons construit une équipe pour gagner la coupe Stanley. J'espère que nous gagnerons à nouveau. Dans le cas de Jarome, sa carrière va bien. Son talent s'est épanoui. D'une certaine façon, on peut dire que les deux clubs sont contents."

Avec les Flames de Calgary, Joe Nieuwendyk n'avait que 22 ans lorsqu'il a gagné sa première Coupe Stanley. Il avoue qu'il n'a pas apprécié à sa juste valeur, cette conquête. "Si vous vous souvenez, c'était au Forum de Montréal. Tout est arrivé si vite. Je ne l'ai pas savouré. Dix ans plus tard, j'ai eu à nouveau la chance avec Dallas. Cette fois, je crois que je l'ai finalement apprécié. J'ai réalisé tous les efforts que ce prend pour se rendre aussi loin."

"La première fois que je regardais des gars comme Lanny McDonald, Jim Peplinski, Tim Hunter qui jouaient depuis longtemps mais qui n'avaient pas encore eu la chance de se rendre aussi loin. Dix ans plus tard, les rôles étaient inversés. J'étais un des vétérans. La sensation a été incroyable."

Heureusement, les Olympiques ont procuré de grandes émotions à Nieuwendyk cette saison car les Stars ont mis du temps à se mettre en marche. "Ce n'est pas un secret pour personne. Cela n'a pas fonctionné avec certains de nos joueurs autonomes. Cela prend du temps pour bâtir un club. Il reste encore des matchs cette saison et il reste du travail à faire.