Le Canada a démontré une belle force de caractère en troisième période lors de son premier match contre la Russie, dimanche.

Les hommes de Dave Cameron semblaient un peu nerveux en début de match. La cohésion n'était pas tout à fait à point.

Il faut dire que la Russie était beaucoup plus rapide au cours des 10 premières minutes de jeu. Ils en ont d'ailleurs profité pour inscrire le premier but du match.

Équipe Canada junior a cependant pris confiance à mesure que le match avançait et, au début du troisième tiers, les ajustements apportés sur l'intensité et l'échec-avant ont porté leurs fruits.

Les Canadiens ont trouvé leur rythme. Ils envoyaient la rondelle derrière les défenseurs russes, leur mettaient beaucoup de pression et les frappaient aussi. C'est le style nord-américain qui a fait la différence.

La Russie a aidé le Canada en lui offrant des supériorités numériques lors de la dernière période, ce qui a mené aux quatrième et cinquième buts canadiens.

Peut-on parler de frustration du côté des Russes? Oui un peu. En fait, tout ce qu'ils avaient bien fait auparavant ne fonctionnait plus. Ils ont notamment essayé de jouer un tour aux défenseurs canadiens en tentant la longue passe à plusieurs reprises, mais ce fut sans succès.

L'indiscipline de la Russie a facilité la tâche du Canada, mais je suis d'avis que c'est avant tout l'augmentation du niveau d'intensité et l'excellent échec-avant d'ÉCJ qui ont fait la différence.

Bonne sortie pour Olivier Roy

Olivier Roy n'avait été utilisé que lors d'un match préparatoire avant d'amorcer le tournoi et il faut avouer que l'intensité n'est pas la même d'une fois à l'autre.

À mes yeux, il a effectué une bonne sortie si l'on exclut le deuxième but des Russes où Roy a été déjoué d'un tir entre les jambières. Il s'en est voulu, mais il a été solide par la suite. Il n'était pas question pour lui d'accorder un deuxième mauvais but.

Par ailleurs, c'est Roy qui amorcera aussi le deuxième match d'ÉCJ mardi contre la République tchèque.

Accepter son rôle

Louis Leblanc et Casey Cizikas sont deux joueurs qui ont un rôle offensif avec leur équipe respective en saison régulière, mais à Buffalo, Dave Cameron leur a confié un rôle un peu plus défensif.

Ils m'ont beaucoup impressionné par leur façon de faire. Le Canada est très agressif en désavantage numérique - il n'est pas du tout passif - et je crois que cela a compliqué la tâche des Russes.

J'ai bien aimé aussi voir à l'œuvre Ryan Ellis. D'ailleurs, les défenseurs du Canada ont été très bons en zone adverse, empêchant souvent la rondelle de sortir à la ligne bleue et la renvoyer vers le filet pour garder les Russes dans leur territoire.

Tout le monde veut battre les Américains

Les États-Unis savent qu'ils sont l'équipe à battre amorcer un tournoi comme étant l'équipe favorite n'amène pas seulement des points positifs, car tous les autres pays veulent absolument l'emporter contre toi.

Il ne faut pas seulement se fier à leur victoire difficilement acquise en prolongation dimanche pour juger de leur potentiel. Les Américains ont gagné l'an dernier et sont encore plus confiants cette année. Ils auront un peu moins d'opposition pour la fin de la ronde préliminaire.

On se reparle dans deux jours, c'est-à-dire après le troisième match d'Équipe Canada junior. D'ici là, ÉCJ affrontera les Tchèques mardi et les Norvégiens mercredi.

* Propos recueillis par Maxime Morin.