Une complicité inexistante
Hockey jeudi, 21 janv. 2010. 19:53 samedi, 14 déc. 2024. 03:57
Pour maximiser l'efficacité d'un homme fort à l'intérieur d'une équipe, il doit exister une forte complicité entre lui et l'entraîneur. Or, ça sautait aux yeux : Georges Laraque n'était définitivement pas sur la même longueur d'onde que Jacques Martin.
Dans un premier temps, l'entraîneur-chef du Canadien a démontré dans le passé qu'il ne préconisait pas l'utilisation d'un bagarreur. Au moment où il dirigeait les Sénateurs d'Ottawa, Martin ne comptait que sur Chris Neil pour défendre les joueurs de talent. Ce n'est que par après, quand John Muckler a pris la relève, que les Brian McGrattan et Rob Ray sont débarqués.
Ensuite, ce n'est pas Jacques Martin qui a décidé d'emmener Laraque dans la métropole. Il avait donc le loisir d'aller voir Bob Gainey et de lui faire part de ses impressions. En bref, Martin n'est pas fervent à l'idée d'avoir un homme fort dans son alignement et il a eu gain de cause.
Il reste qu'au départ, il ne s'agissait pas d'une mauvaise décision. J'étais d'ailleurs en accord au moment où ils l'ont engagé puisque Georges était sans contredit le meilleur de sa profession. Cependant, il faut que ça cadre dans ta philosophie et visiblement, Jacques Martin préférait ne pas avoir Georges Laraque en uniforme.
De mon côté, je pense que le Canadien regrettera par moments l'absence de Laraque. Comment les petits joueurs du Canadien parviendront-ils à se faire respecter face à des équipes comme les Canucks, les Maple Leafs ou les Bruins qui possèdent ce genre de joueurs? Je me le demande. Par le passé, j'ai toujours préconisé l'utilisation des hommes forts, car je suis persuadé qu'ils sont en mesure de changer le momentum de côté quand l'équipe se fait intimider.
Les petits joueurs se feront frapper
Nul doute, la présence de Laraque était appréciée chez les joueurs du Canadien puisqu'il protégeait les meilleurs éléments de l'équipe. Une équipe de hockey, c'est un peu comme une armée, c'est-à-dire qu'elle est composée de plusieurs éléments tous différents les uns des autres. J'ai maintenant l'impression que les joueurs sont tous semblables. Quand le plan de match de l'autre équipe sera de frapper et d'intimider, le Canadien aura l'air fou comme ce fut le cas au Madison Square Garden et face aux Blues au Centre Bell. Les meilleurs joueurs se sont fait passer à maintes reprises un gant dans la face et il n'y avait jamais personne pour répliquer.
L'état-major du Canadien pourrait maintenant décider de combler la perte de Laraque de quelconque façon, mais en mi-saison comme ça, il sera bien difficile de trouver un joueur de qualité. Eric Neilson, qui évolue présentement avec les Bulldogs de Hamilton, pourrait s'avérer une belle avenue puisqu'il amènerait de la fougue. Cependant, il n'a jamais fait ses preuves dans la Ligue nationale et c'est bien difficile de se faire un nom quand on effectue ce travail ingrat.
L'idéal serait de pouvoir compter sur un joueur comme Todd Bertuzzi, qui peut se battre et marquer des buts, mais pour ça, il faudra transiger pour obtenir un joueur de cette trempe.
L'avenir de Laraque
Avec Georges Laraque, tout dépend de la condition de son dos. Si le colosse est en santé, je ne vois pas pourquoi une autre équipe ne prendrait pas une chance avec lui, à un salaire moindre bien entendu.
Maintenant, je ne crois pas que Laraque jouera avec une autre formation d'ici la fin de l'année, en raison de sa clause de non-mouvement. Il passera son temps à soigner son dos à 100 pour cent puisqu'il sait très bien que pour obtenir une nouvelle opportunité dans la Ligue nationale, il devra prouver qu'il peut toujours jouer avec robustesse ainsi que se battre à l'occasion.
Un mauvais timing?
Actuellement, le timing de libérer Laraque n'est pas très bon en raison de tout ce qui se passe à Haïti. J'aurais plutôt pensé que le Canadien aurait offert à Laraque un repos de quelques semaines pour aller aider ses proches et qu'ensuite, on en aurait profité pour couper les ponts, mais non.
Bob Gainey a choisi d'agir maintenant et je suis persuadé que tout a été fait dans le plus grand des respects.
Profiter des unités spéciales
Qu'adviendra-t-il avec l'équipe? Ils joueront un style de jeu qui ne commande pas trop de robustesse et de bagarres. Les Red Wings s'en sortent très bien en employant cette stratégie, mais il ne faut pas oublier qu'ils sont beaucoup plus talentueux.
Si le Canadien ne procède pas à une transaction, il devra absolument produire sur l'avantage numérique pour faire payer l'indiscipline. Il est possible de jouer sans homme fort, mais dans ce cas, tu dois capitaliser sur tes chances de marquer. Et éviter d'accorder trop de buts. En somme, j'ai bien hâte de voir ce qui se passera.
*Propos recueillis par Nicolas Dupont
Dans un premier temps, l'entraîneur-chef du Canadien a démontré dans le passé qu'il ne préconisait pas l'utilisation d'un bagarreur. Au moment où il dirigeait les Sénateurs d'Ottawa, Martin ne comptait que sur Chris Neil pour défendre les joueurs de talent. Ce n'est que par après, quand John Muckler a pris la relève, que les Brian McGrattan et Rob Ray sont débarqués.
Ensuite, ce n'est pas Jacques Martin qui a décidé d'emmener Laraque dans la métropole. Il avait donc le loisir d'aller voir Bob Gainey et de lui faire part de ses impressions. En bref, Martin n'est pas fervent à l'idée d'avoir un homme fort dans son alignement et il a eu gain de cause.
Il reste qu'au départ, il ne s'agissait pas d'une mauvaise décision. J'étais d'ailleurs en accord au moment où ils l'ont engagé puisque Georges était sans contredit le meilleur de sa profession. Cependant, il faut que ça cadre dans ta philosophie et visiblement, Jacques Martin préférait ne pas avoir Georges Laraque en uniforme.
De mon côté, je pense que le Canadien regrettera par moments l'absence de Laraque. Comment les petits joueurs du Canadien parviendront-ils à se faire respecter face à des équipes comme les Canucks, les Maple Leafs ou les Bruins qui possèdent ce genre de joueurs? Je me le demande. Par le passé, j'ai toujours préconisé l'utilisation des hommes forts, car je suis persuadé qu'ils sont en mesure de changer le momentum de côté quand l'équipe se fait intimider.
Les petits joueurs se feront frapper
Nul doute, la présence de Laraque était appréciée chez les joueurs du Canadien puisqu'il protégeait les meilleurs éléments de l'équipe. Une équipe de hockey, c'est un peu comme une armée, c'est-à-dire qu'elle est composée de plusieurs éléments tous différents les uns des autres. J'ai maintenant l'impression que les joueurs sont tous semblables. Quand le plan de match de l'autre équipe sera de frapper et d'intimider, le Canadien aura l'air fou comme ce fut le cas au Madison Square Garden et face aux Blues au Centre Bell. Les meilleurs joueurs se sont fait passer à maintes reprises un gant dans la face et il n'y avait jamais personne pour répliquer.
L'état-major du Canadien pourrait maintenant décider de combler la perte de Laraque de quelconque façon, mais en mi-saison comme ça, il sera bien difficile de trouver un joueur de qualité. Eric Neilson, qui évolue présentement avec les Bulldogs de Hamilton, pourrait s'avérer une belle avenue puisqu'il amènerait de la fougue. Cependant, il n'a jamais fait ses preuves dans la Ligue nationale et c'est bien difficile de se faire un nom quand on effectue ce travail ingrat.
L'idéal serait de pouvoir compter sur un joueur comme Todd Bertuzzi, qui peut se battre et marquer des buts, mais pour ça, il faudra transiger pour obtenir un joueur de cette trempe.
L'avenir de Laraque
Avec Georges Laraque, tout dépend de la condition de son dos. Si le colosse est en santé, je ne vois pas pourquoi une autre équipe ne prendrait pas une chance avec lui, à un salaire moindre bien entendu.
Maintenant, je ne crois pas que Laraque jouera avec une autre formation d'ici la fin de l'année, en raison de sa clause de non-mouvement. Il passera son temps à soigner son dos à 100 pour cent puisqu'il sait très bien que pour obtenir une nouvelle opportunité dans la Ligue nationale, il devra prouver qu'il peut toujours jouer avec robustesse ainsi que se battre à l'occasion.
Un mauvais timing?
Actuellement, le timing de libérer Laraque n'est pas très bon en raison de tout ce qui se passe à Haïti. J'aurais plutôt pensé que le Canadien aurait offert à Laraque un repos de quelques semaines pour aller aider ses proches et qu'ensuite, on en aurait profité pour couper les ponts, mais non.
Bob Gainey a choisi d'agir maintenant et je suis persuadé que tout a été fait dans le plus grand des respects.
Profiter des unités spéciales
Qu'adviendra-t-il avec l'équipe? Ils joueront un style de jeu qui ne commande pas trop de robustesse et de bagarres. Les Red Wings s'en sortent très bien en employant cette stratégie, mais il ne faut pas oublier qu'ils sont beaucoup plus talentueux.
Si le Canadien ne procède pas à une transaction, il devra absolument produire sur l'avantage numérique pour faire payer l'indiscipline. Il est possible de jouer sans homme fort, mais dans ce cas, tu dois capitaliser sur tes chances de marquer. Et éviter d'accorder trop de buts. En somme, j'ai bien hâte de voir ce qui se passera.
*Propos recueillis par Nicolas Dupont