Déception pour le patineur de vitesse québécois Muncef Ouardi lundi, quand il a fini 25e du 500 m des Jeux de Sotchi, à sa première épreuve olympique en carrière.

« Des fois ça roule pour toi, d’autres fois non. Aujourd’hui, ça n’a pas roulé pour moi », a avoué l’athlète de Québec et protégé de l’entraîneur Gregor Jelonek en entrevue à Sportcom.

« À l’entraînement, ça allait super bien! J’affichais des chronos vraiment impressionnants pour moi. Mais je n’ai pas été capable d’exploiter ça. Je suis un peu déçu. »

Après avoir patiné la distance en 35,395 s à son premier passage, en recul de 80 centièmes de seconde sur le plus rapide du premier 500 m, Ouardi a affiché un chrono de 35,602 à sa deuxième course.

Son temps cumulatif de 70,997 s l’a relégué à 1,68 seconde du vainqueur, le Néerlandais Michel Mulder, champion olympique grâce à un chrono de 69,312 s.

Le fait d’avoir été un des deux premiers au départ l’a déconcentré. « Ça ne m’arrive pas souvent d’être de la première paire. C’est comme l’inconnu, c’est un petit peu moins vite parce qu’il n’y a pas de vent dans le building et que la glace est encore mouillée. »

En plus, Ouardi a également été quelque peu surpris par la rapidité du préposé au départ. « J’ai manqué mes premiers coups de patin. Ensuite, ça s’enchaîne. Tu es un peu moins rapide dans le premier virage et tout va un peu moins bien. »

Au second passage, l’athlète de 27 ans a connu une autre mésaventure. « J’ai eu un départ correct, mais le gars en paire avec moi est tombé à côté de moi. Ça m’a un peu déconcentré. J’ai moins bien patiné mon ouverture. Ça n’arrive vraiment pas souvent des chutes dans le droit, je n’étais pas prêt à ça. »

Une première depuis la saison 2011-2012

À sa première compétition internationale en près de deux ans, après avoir dû soigner une déchirure du ligament croisé postérieur à un genou, le Québécois a peut-être manqué un peu de préparation pour offrir sa pleine mesure sur sa distance de prédilection.

Des participations à des Coupes du monde avant Noël auraient été bénéfiques selon lui. « Pour être franc, j’aurais aimé ça, justement, avoir plus de pratique avant les Jeux. »

« Je fondais beaucoup d’espoirs sur le 500 m. Ça n’a pas été comme je le voulais, mais ça ne change rien au fait que je suis aux Jeux olympiques. J’ai eu du fun depuis que je suis arrivé ici et c’est ça mon objectif numéro un. »

Le meilleur athlète du pays lundi a été Gilmore Junio, de Calgary, 10e en 70,25 s, suivi de Jamie Gregg, d’Edmonton, 11e en 70,27 s. William Dutton, de Humboldt en Saskatchewan, a terminé 14e en 70,44 s.

Si Gregg avait pris la huitième place du 500 m aux Jeux de Vancouver, Junio et Dutton en sont à leur toute première expérience olympique.

Ouardi, entre autres, sera de retour sur la piste de l’aréna d’Adler mercredi, pour prendre part au 1000 m.

« J’ai moins d’attentes au 1000 m. Je vais quand même tout donner, tout laisser sur la glace. »

Autre balayage néerlandais

Vice-champion mondial de la spécialité en 2012, Michel Mulder a devancé son compatriote Jan Smeekens, deuxième, de 1 petit centième, et son frère jumeau Ronald Mulder, troisième, de 15 centièmes.

Médaillé de bronze du 500 m aux mondiaux de 2013, Smeekens a été le plus rapide au premier passage, 4 centièmes devant Michel Mulder.

Ronald Mulder a quant à lui affiché le meilleur temps de la journée, un 34,49 s réussi au second 500 m.

Champion olympique défendant et médaillé d’or des derniers Championnats du monde, le Sud-Coréen Tae-Bum Mo s’est classé quatrième.

Fait intéressant, il s’agit de la première victoire d’un patineur néerlandais à cette épreuve dans l’histoire des Jeux olympiques.

Il s’agit aussi d’un deuxième balayage néerlandais en deux courses, les athlètes en orange ayant dominé le 5000 m samedi.

Mardi, ce sera au tour des meilleures patineuses de la planète de s’exécuter sur 500 m.