St-Louis est-il le bon choix?

Qui d’autre que Martin St-Louis? En faisant appel à l’attaquant québécois pour remplacer Steven Stamkos à Sotchi, Steve Yzerman a non seulement invité le candidat numéro un, il a surtout réparé tout un tort.

St-Louis méritait dès le départ d’entendre son nom le 7 janvier dernier lors de l’annonce officielle de la formation canadienne. Ignoré dans un premier temps, il n’est toutefois pas du genre à se laisser abattre par pareille situation, comme le démontre sa récolte de 16 points (8 buts et 4 passes) et 14 rencontres depuis.

Dommage qu’il ait fallu que son comparse du Lightning se blesse pour que cette injustice soit corrigée et qu’il obtienne son billet pour Sotchi.

Maintenant qu’il peut se préparer à faire ses valises, reste à voir quel rôle lui sera assigné par l’entraîneur-chef Mike Babcock. Qu’il fasse partie de la formation partante ou encore des réservistes, St-Louis sera à la hauteur, et ce peu importe la mission qui lui sera confiée.

Fort de son expérience et de ses 38 ans, St-Louis ne sera pas étouffé par la pression de revêtir l’unifolié aux Olympiques. Il n’est peut-être plus le même patineur qu’autrefois, mais le capitaine du Lightning n’a certainement rien perdu de sa fouge et de son énergie.

Le Canada aurait-il été mieux servi par la jeunesse d’un Claude Giroux ou d’un Tyler Seguin, notamment? Je ne crois pas.

Dans l’éventualité où St-Louis serait un réserviste appelé à remplacer un coéquipier blessé en cours de tournoi, il est à mon avis mieux outillé pour gérer le stress qui retomberait sur ses épaules.

Je suis loin de détester l’idée de faire appel à de jeunes vedettes canadiennes et les entourer de vétérans, mais s’ils ne sont pas pour être des joueurs réguliers, pourquoi courir le risque que la nervosité les gagne alors qu’ils sont retranchés de la formation régulièrement. St-Louis assure pour sa part une certaine sécurité à cet égard.

C’est sans compter que plus l’enjeu est relevé, plus St-Louis tend à être à son meilleur. L’aventure olympique lui est donc tout désignée considérant qu’il s’agira sans doute de ses premiers et derniers Jeux.

C’est toute une dose de caractère que le Canada vient d’injecter à sa formation.

*Propos recueillis par Mikaël Filion