KRASNAÏA POLIANA, Russie - La journée de travail des Québécoises Marie-Michèle Gagnon et Marie-Pier Préfontaine a été courte, mardi, à l'occasion du slalom géant féminin des Jeux de Sotchi. Elles ont toutes deux raté une porte dès la première des deux manches de l'épreuve et ont subi l'élimination.

La Slovène Tina Maze a récolté sa deuxième médaille d'or des Jeux de Sotchi, grâce à un chrono cumulatif de 2:36,87, seulement sept centièmes de seconde devant l'Autrichienne Anna Fenninger. L'Allemande Viktoria Rebensburg, auteure du meilleur temps de la seconde manche, a mérité le bronze, en 2:37,14.Seule Canadienne à se qualifier pour la deuxième manche, Erin Mielzynski a complété l'épreuve au 21e rang, en 2:40,69.

« Je me suis présentée ici avec cinq possibilités de gagner une médaille. J'ai raté ma chance au combiné et au super-G par quatre centièmes de seconde. Je savais que les choses tourneraient à mon avantage demain ou après-demain. La vie est comme ça », a philosophé Maze.

Entre les deux manches, la Slovène s'est détendue en regardant ses compatriotes de l'équipe masculine de hockey, face à l'Autriche.

« Ils jouaient tellement bien. Ils m'ont donné la volonté d'en montrer tellement plus », a-t-elle témoigné.

L'Allemande Maria Hoefl-Riesch s'est retirée de la compétition en raison d'un rhume et de problèmes respiratoires.

Préfontaine, de Saint-Sauveur, a été éliminée après avoir enfourché une porte. Gagnon, de Lac-Etchemin, a raté une porte, remonté le parcours afin de se reprendre, puis abandonné quand elle a constaté qu'elle n'avait plus assez de vitesse pour espérer rivaliser avec les meilleures.

Gagnon a avoué qu'elle est présentement aux prises avec un blocage sur le plan mental.

«Je commence à avoir un doute. Ça fait quatre courses d'affilée que je sors (de piste)», a souligné Gagnon, qui a connu un tel sort lors d'un slalom de la Coupe du monde, le 2 février à Kranjska Gora, en Slovénie, à sa dernière course avant la quinzaine olympique.

Et avant le slalom géant de mardi, elle a effectué une sortie de piste lors de la manche de slalom du super-combiné, lundi de la semaine dernière. Elle a alors chuté et subi une luxation de l'épaule gauche. Elle a encore raté une porte au début du parcours du super-G, samedi, même si son épaule ne lui faisait plus mal.

«D'après moi, c'est mental. Ce n'est pas physique, parce que mon ski est quand même bon, a-t-elle insisté. Que ça arrive aux Jeux olympiques... le moment est mal choisi.»

Gagnon prévoit donc travailler avec le psychologue de l'équipe canadienne au cours des prochains jours puisqu'il lui reste une course à disputer aux Jeux, soit le slalom de vendredi. Il s'agit là de la discipline où elle obtient le plus de succès depuis le début de sa carrière.