Le relais féminin a procuré à l’équipe canadienne de patinage de vitesse sur courte piste sa deuxième médaille des Jeux olympiques de Sotchi, mardi.

Le quatuor composé de Marianne St-Gelais, Marie-Ève Drolet, Jessica Hewitt et Valérie Maltais a remporté l'argent derrière la Corée du Sud.

Le Canada a pris le troisième rang de la finale, mais a gagné une place sur le podium après la disqualification de l'équipe chinoise. L'Italie, même si elle n'a pas rallié l'arrivée en raison d'une chute, a hérité du bronze.

Il s'agit d'une septième médaille olympique en autant de tentatives pour le relais canadien courte piste, et d'une quatrième médaille d'argent, après les deuxièmes places obtenues à Lillehammer (1994), Turin (2006) et Vancouver (2010). Le Canada avait mérité l'or à l'occasion de l'épreuve inaugurale, à Albertville, en 1992.

St-Gelais est la seule des médaillées de la journée qui avait participé à la performance récompensée à Vancouver. Drolet savoure la gloire olympique pour la première fois depuis sa présence à Salt Lake City en 2002 tandis que Maltais n'avait pas fait partie de la sélection de l'entraîneur en 2010.

« J’étais nerveuse, mais aussi confiante, car je savais que j’avais de bonnes chances d’être celle qui terminerait le relais. En arrivant sur la glace, j’ai repensé aux quatre dernières années et je me suis dit que j’avais fait tous les efforts pour être là aujourd’hui. »

St-Gelais, elle, a su oublier sa déception préalable au 1000 m pour contribuer à la 16^e médaille canadienne en sol russe.

« Après, je suis allée dehors pour respirer un peu. J’étais déçue, mais c’était important pour moi de ne pas mélanger les deux courses. Je ne voulais pas que ces filles-là (du relais) payent pour ce qui était arrivé dans ma course. Je ne pouvais pas refouler ça. Et je pense que cela a fait que j’ai apporté une petite touche d’agressivité de plus au relais. »

« Cette médaille est aussi bonne que l’autre et elle est en argent, alors c’est encore mieux. Nous avons serré Marianne dans nos bras (après son élimination au 1000 mètres.) Elle a été capable de tout effacer et de penser au relais. Elle a fait ça comme une championne, car ce n’était pas évident. Elle a bien réagi et on l’a vu en finale. »

Un record olympique pour Maltais

En établissant un nouveau record olympique, Maltais s’est plus tôt dans la journée facilement qualifiée pour les quarts de finale du 1000 m, dernière épreuve individuelle pour les patineuses sur courte piste aux Jeux de Sotchi.

Sortie des blocs en troisième place, Maltais a choisi le bon moment pour attaquer. Elle s'est emparée de la tête avec deux tours à faire et a terminé sa course avec une avance de plus d'une seconde sur la Japonaise Yui Sakai.

La Québécoise a arrêté le chrono à 1:28,771, battant par près de trois dixièmes de seconde la marque précédente établie aux Jeux de Vancouver par la Chinoise Yang Zhou (1:29,43).

Drolet s'est qualifiée par la porte arrière, bénéficiant d'une pénalité imposée à la Chinoise Quihong Liu pour passer du troisième au deuxième rang de son groupe.

En action dans la huitième et dernière vague, St-Gelais a chuté en tentant un dépassement intérieur agressif sur la Néerlandaise Jorien ter Mors et a terminé sa course dans les matelas.

« Mes épaules étaient devant elle et on a jugé que je suis tombée toute seule. À mes yeux, ce n’était pas un dépassement agressif, mais bien pour prendre ma position. J’aurais pu être plus patiente, mais elle n’avait pas non plus à accoter de cette façon en début de course », a expliqué Saint-Gelais.

Il s'agit d'un autre résultat décevant pour la coqueluche de l'équipe canadienne il y a quatre ans à Vancouver. À Sotchi, St-Gelais a aussi été éliminée de façon précoce au 1500 m et a dû se contenter d'une septième place au 500 m.

Seules les séries éliminatoires étaient disputées mardi. Les étapes suivantes, y compris la distribution des médailles, auront lieu vendredi.