SOTCHI - Le Canada a été écarté du podium en patinage de vitesse longue piste poursuite par équipe, terminant quatrième à l'issue de la course pour la médaille de bronze, samedi, aux Jeux de Sotchi.

Champions des Jeux olympiques de Vancouver, les patineurs de vitesse longue piste canadiens Mathieu Giroux, Denny Morrison et Lucas Makowsky ont terminé derrière la Pologne en trois minutes et 44,27 secondes.

Opposé à la formation polonaise en finale B, le trio canadien avait pourtant l’avantage jusqu’aux deux derniers tours. Leurs adversaires ont toutefois terminé en force, les devançant au final par 2,33 secondes. « Nous avons eu un bon début de course. Nous voulions garder les tours sous la barre du 27 secondes ou 27 secondes et demie, puis être progressifs pour amener de la vitesse », a souligné Giroux qui réalisait les derniers tours de piste de sa carrière de patineur. « Personnellement je me sentais très, très bien, mais c'est une course d'équipe et nous n'avons pas eu les jambes pour finir », a-t-il souligné.

En grande finale, la formation néerlandaise s’est imposée en remportant l’or devant l’équipe sud-coréenne. Les Pays-Bas ont largement dominé les épreuves sur la glace de l’Arena Adler, terminant les Jeux avec 23 médailles en longue piste, dont huit médailles d’or.

L'équipe néerlandaise était composée de Sven Kramer, Jan Blokhuisen et Koen Verweij. Kramer, déjà sacré sur 5000 m et médaille d'argent sur 10 000 m, compte désormais sept médailles olympiques à son palmarès.

Le Canada a été défait par la Corée du Sud en demi-finale, avant de se faire devancer par la Pologne dans la course à la médaille de bronze.

C’est la première fois que le Canada s’absente du podium à cette épreuve aux Jeux olympiques, mais selon Giroux, l’ordre a tout de même été respecté. « C’est sûr que nous voulions au moins finir sur le podium, mais les Polonais sont devant nous au classement de la Coupe du monde et individuellement, ils ont été meilleurs que nous au 1500 m ici, a-t-il expliqué. Les Néerlandais ont été très forts et les Coréens se préparaient pour la poursuite depuis trois ans. »

Morrison a obtenu deux médailles à Sotchi, l'argent au 1000 mètres et le bronze au 1500 mètres.

Une poussée finale aura manqué à Denny Morrison et ses coéquipiers canadiens dans les deux derniers tours.

Les Canadiens profitent généralement de la grande vitesse de Morrison pour distancer leurs adversaires, pour ensuite garder le cap jusqu'à la fin.

Le Canada a mené la course dans les six premiers de huit tours de l'épreuve.

Un doublé

Chez les femmes, les Canadiennes ont pris le cinquième rang. En finale C, L’Ontarienne Ivanie Blondin, la Saskatchewanaise Kali Christ et la Manitobaine Britanny Schussler ont battu les Américaines grâce à une avance de 1,74 seconde.

L’or est allé aux Néerlandaises qui ont eu le dessus sur les Polonaises en finale. Les Russes sont montées sur la troisième marche du podium, gagnant la finale B devant les Japonaises.

Une carrière satisfaisante pour Giroux

En quelques minutes, la communauté sportive québécoise a assisté aux dernières performances de deux grands ambassadeurs, samedi, à Sotchi. Pendant que le biathlonien Jean-Philippe Le Guellec faisait ses dernières foulées sur la scène internationale au relais, Mathieu Giroux a tiré un trait sur une carrière de 24 ans en patinage de vitesse en franchissait la ligne d’arrivée à la poursuite par équipe.

 En franchissant la ligne d’arrivée de la poursuite par équipe, Mathieu Giroux

« J’aurais voulu finir en montant sur le podium, mais une nouvelle vie m’attend », a mentionné l’athlète de Pointe-aux-Trembles, tout de même champion olympique à la poursuite par équipe aux Jeux de Vancouver. À Sotchi, en plus de la 4e place de samedi, il a terminé 19e du 1500 m et 22e du 5000 m.

Membre de l'équipe nationale de patinage de vitesse depuis 2002, c'est en courte piste que Giroux a laissé ses premières marques. « J’ai grandi auprès de Charles Hamelin et les autres. Je suis quand même médaillé en Coupe du monde », a rappelé celui qui a fait la transition vers le longue piste en 2008 après une succession de blessures aux chevilles.

À l’heure des bilans, Giroux estime qu’il a eu une carrière « satisfaisante ». « Ma médaille d’or aux Jeux olympiques de Vancouver restera le moment marquant », a-t-il souligné.

« C’est sûr que ça n’a pas toujours été facile de concilier l’entraînement et les études, mais je crois que j’ai réussi à démontrer que c’était possible de faire les deux », a conclu le patineur, qui complètera ses études en pharmacie l’année prochaine.