L’entraîneur de Stanford Johnny Dawkins a eu une bonne raison de garder un oeil sur Dayton au cours du tournoi de la NCAA puisque son fils risque de rejoindre la troupe d’Archie Miller l’an prochain.

Dawkins verra cependant les Flyers (25-10, 11es) selon une tout autre perspective jeudi soir à Memphis, au Tennessee, puisqu’il les aura pour adversaire dans un affrontement inattendu de ronde des 16 entre deux formations classées hors du top-10 de leur section, le seul du genre dans le Sweet Sixteen.

Avec un billet pour la finale régionale à l’enjeu, l’attention est donc tournée sur le paternel qui a passé la saison à se battre pour une place au tournoi.

Stanford (23-12, 11e), grâce à ses victoires sur New Mexico et Kansas, a accédé à la deuxième semaine de la compétition pour la première fois depuis 2001, le plus bel accomplissement de Dawkins en six saisons avec le programme.

Le Cardinal (no 10) a eu peu de temps pour célébrer après avoir éliminé Kansas, 2e tête de série, au compte de 60-57 dimanche. Ils sont rentrés à la maison tard en soirée, puis ils ont tenu une séance vidéo et sont retournés à l’entraînement dès lundi avant de prendre l’avion le jour suivant en direction de Memphis. 

« Nous avons célébré dimanche après la victoire, puis sur le vol de retour », a expliqué le garde Chasson Randle. Mais lorsque nous nous sommes levés et que nous sommes retournés en gymnase le matin suivant, notre seule préoccupation était de se préparer pour le match contre Dayton. »

Stanford joue son meilleur basketball au moment le plus important de la saison, ayant remporté cinq de ses six derniers duels après avoir connu une série de trois revers qui a mis leur participation au March Madness en péril.

Cette période de réjouissance survient après cinq saisons laborieuses sous les ordres de Dawkins, dont le poste aurait été sérieusement compromis s’il n’avait pu mener son équipe au tournoi printanier en 2014.

« Nous avons travaillé dans ce but depuis notre arrivée à l’université, confie l’avant Dwight Powell.  Nous avons passé beaucoup d’heures à nous préparer pour ce moment. C’est un travail de longue haleine. »

Ç’a payé le week-end dernier lorsqu’ils ont battu les Lobos (7es) par la marque de 58-53 vendredi sans même que Powell, leur deuxième meilleur pointeur, ne marque si ce n’est que sur des lancers francs. Stanford a ensuite présenté une défensive étanche pour réduire au silence le talentueux joueur de première année Andrew Wiggins et battre Kansas afin d’obtenir la reconnaissance nationale pour la première fois de l’ère Dawkins.

« Tout le monde nous regarde. Nous avons la chance de montrer non seulement le talent de nos joueurs sur le terrain, mais aussi qui ils sont en tant que personnes. C’est ce qui m’emballe. Vous avez la chance d’apprendre à connaître mes joueurs tels que je les connais déjà. Je dirige un incroyable groupe de jeunes. »

Le Cardinal n’avait plus participé au tournoi depuis 2008, alors que Trent Johnson était aux commandes. Ils avaient là aussi atteint la ronde des 16, mais avait été éliminés par Texas. Ils n’ont dépassé cette étape qu’à deux reprises après leur conquête de 1942 (défaite au Final Four contre Kentucky en 1998 et finale régionale face à Maryland en 2001).

Mais ce n’est rien de nouveau pour Dawkins, qui a disputé la finale de championnat à l’époque où il était joueur avant de remporter les grands honneurs en tant qu’adjoint avec Duke.

« Je n’en suis pas à ma première expérience », rappelle Dawkins. « J’y ai participé comme joueur et comme entraîneur adjoint. Je suis excité que mes joueurs aient cette opportunité. »

 

     *D’après un texte de l’Associated Press