Allez, vous êtes bien capable de faire preuve d‘un peu d‘amour. N‘ayez crainte, ce n‘est pas la St-Valentin tous les jours. C‘est que pendant longtemps, vous trouviez que ça n‘avait pas beaucoup bougé. Et qui serais-je pour vous contredire?

Mais voilà, l'Impact a bel et bien franchi quelques pas cette semaine en vue de la saison 2014. Certes, ce ne sont pas des pas de géant comparables à ceux des voisins du Haut-Canada, qui seraient cette fois sur le point d'embaucher un nouveau cerbère, mais ça avance quand même… à petits pas.

D'abord, le Bleu-blanc-noir un slogan inspiré si vous voulez mon avis a procédé à la nomination de son capitaine, le Québécois Patrice Bernier. Un choix judicieux qui a semblé ravir le principal intéressé. Bernier a d'ailleurs confié aux médias que l'entraîneur Valerio Gazzola avait prédit qu'il serait un jour le capitaine de l'équipe alors qu'il en était à son premier séjour à l'Impact. Juste pour les images, ça vaut la peine de regarder le reportage. Un Gazzola bien malin, qui, au-delà de ses pouvoirs de divination a surtout misé sur un espoir accoutumé à donner raison à ses dirigeants et à bien les faire paraître.

L'homme de la situation, Patrice Bernier



Sinon, l'autre nouvelle du jour concernait l'arrivée de l'Uruguayen Santiago Gonzalez, une découverte spéciale que l'on n'a toutefois pas encore vue en action. Mais à en croire les descriptions qu'on en fait, ça laisse présager un petit quelque chose d'assez alléchant... Eh oui, les aléas du recrutement font qu'on a parfois l'impression d'être à Un souper presque parfait quand les participants découvrent le menu!

Éventuellement, on s‘attend à un joueur qui sera capable de percuter sur les ailes ou même seul en pointe en l‘absence de Di Vaio. Un cas intriguant. Ne reste plus qu‘à voir si le coup de foudre se produira entre Gonzalez et les tribunes montréalaises.

*

Mais que faisait donc Nick De Santis en Argentine alors que bat son plein le camp d'entraînement des siens à Montréal? Malgré le teint basané trahissant quelques heures passées à s'imprégner des rayons de soleil de l'été austral, je n'ai pas cru bon mordre à l'hameçon quand il a balancé qu'il y était pour des vacances. Cré Nick tu devrais songer à faire de la télé!

N‘empêche que De Santis affiche ouvertement son désir d‘ajouter un autre morceau à son effectif. Un “joueur-clé“ qui galvaniserait un groupe dans lequel il assure déjà croire. Malgré l‘arrivée de Gonzalez, on en déduit que l‘attention du directeur sportif montréalais se porte à nouveau sur une “recrue” en provenance d‘Amérique du Sud.

À force de l'entendre vanter les qualités de joueurs comme Federico Higuain ou Diego Valeri, il ne fait pas de doute que De Santis aimerait dénicher un équivalent pour son bleu-blanc-noir.

Alors là, ça tombe bien, car ils sont assez nombreux, les candidats au potentiel intéressant en Primera Division de Argentina. Et sans vouloir tomber dans le cliché, il ne faut pas négliger que les exigences financières et de style de vie des joueurs issus de ce championnat ne sont pas du même calibre que pour les vedettes de Serie A. Dans les circonstances, c‘est un facteur à mettre dans la balance. Mais voilà, sans information supplémentaire, les pistes sont si nombreuses qu‘on a l‘impression de chercher une aiguille dans une botte de foin. Et avec le championnat qui vient de s‘entamer, le transfert d‘un joueur albiceleste ne sera peut-être pas possible avant l‘été.

Cela dit, si j'avais à mettre ma main au feu le joueurnaliste est amateur de sensations fortes à ses heures voici la liste de joueurs que je produirais. On parle de joueurs susceptibles de cadrer dans le profil recherché par le onze montréalais.

1) Ignacio Piatti: Eh oui, les rumeurs parlaient de Piatti. Pas Pablo mais plutôt Ignacio! Les partisans de la théorie de la relativité y verront la preuve que l‘on peut tout réconcilier, même l‘univers du ouï-dire. Celui-là joue à San Lorenzo et possède une expérience en calcio italien – un atout. Un milieu de terrain au physique comparable à celui de Valeri qui aime bien dribbler et qui a déjà démontré une capacité à marquer plusieurs buts.



Le hic avec Piatti, c'est qu'il évolue dans un club qui dispute la Copa Libertadores et qui vient de gagner le Torneo Inicial argentin de 2013 sous les ordres de Juan Antonio Pizzi. Oui, Pizzi, celui qui est parti à Valence diriger l‘autre Piatti (Pablo), mais je ne voudrais pas vous mélanger. Bref, ce n‘est pas encore gagné. À moins que…

2) Matías Pérez García: Un petit numéro dix gaucher qui n'a pas peur du jeu physique. Vous allez me dire que vous en avez assez des "petits joueurs," mais l'Impact compte déjà son attaquant de puissance en Andrew Wenger. Ce n'est pas qu'une simple question de physique, et côté petit gaucher qui sait dribbler, l'Argentine en a quelques-uns qui pourraient vous étonner... "Un bon joueur," reconnaît lui-même Nick De Santis, lui qui en a probablement entendu parler durant ses vacances! Après avoir beaucoup bourlingué, Pérez García s'est établi à Tigre, un club modeste censé lutter pour le maintient. Il coûterait certainement moins cher que Piatti bien qu‘il attire actuellement l‘attention de plusieurs prétendants.



Ne vous excitez pas trop vite, Pérez García aurait récemment refusé une offre en provenance de Barcelone en Équateur. Le "matador" a expliqué qu'il souhaitait se concentrer sur sa saison en Argentine et les dirigeants de son club ont indiqué qu'ils souhaitaient compter sur lui jusqu'à l'été. Mais une augmentation salariale pourrait-elle le faire changer d'idée? Money talks comme ils disent dans La Pampa.

3) Leandro Gracián: un autre milieu offensif argentin qui jouait tout récemment avec Querétaro au Mexique. Gracián aurait obtenu sa libération, ce qui faciliterait grandement son acquisition. Contrairement aux deux autres candidats, il n‘a toutefois pas connu une grande année en 2013, lui qui fut jadis membre de Boca Juniors.



Bien sûr, il y en a d‘autres. Et je m‘en voudrais de blesser l‘orgueil d‘une nouvelle recrue en omettant de la nommer. Mais il me faudrait sonder le terrain sur place pour vous éclairer davantage. Une mission que mes employeurs préfèrent sans doute remettre à une autre année…

Bref, je vous invite à suivre attentivement les développements entourant le programme de libre-échange que l'Impact aimerait bien mettre en place avec ses partenaires albicelestes. Pour les plus mordus,je recommande de vous abonner à America and Closs, question de rester à jour grâce à cette sorte d‘Antichambre sur le foot à la radio argentine. Autrement, comme la vie est pleine d‘impondérables et que le Canada joue encore aujourd‘hui au hockey, je me chargerai de le faire pour vous.