LONDRES - Jack Warner, vice-président de la FIFA et président de la zone CONCACAF a affirmé dans une interview qui sera diffusée samedi sur la BBC, qu'il ferait tout pour que l'Angleterre n'obtienne pas l'organisation de la Coupe du monde 2018.

L'Angleterre, qui n'a organisé le Mondial qu'en 1966, envisage de présenter sa candidature pour l'édition 2018. Mais dans une interview donnée à la BBC, Jack Warner, le président de la zone CONCACAF (Amérique du nord, centrale et les Caraïbes) a indiqué qu'il ferait tout pour que la compétition ne lui soit pas attribuée.

Dans la logique de roulement mise en place par la FIFA, le Mondial 2010 a lieu en Afrique (Afrique du Sud), celui de 2014 aura lieu en Amérique du Sud (probablement au Brésil), celui de 2018 devrait avoir lieu en Amérique centrale.

"Si le Mondial devait finalement être attribué à un pays Européen, je suis sûr qu'avec la chance qu'elle a, l'Angleterre ne l'obtiendra pas. Ce sera l'Espagne, l'Italie ou même la France. Personne en Europe n'aime l'Angleterre. Elle n'a aucun impact et n'a jamais eu l'amour et le soutien de l'Europe" a confié Warner à la BBC.

"Il y a des négociations pour donner le Mondial 2018 à l'Angleterre. Il nous faut combattre cela. On ne peut pas attendre qu'on enlève le Mondial à la zone CONCACAF. Je sais qu'il y a des gens qui voudraient favoriser l'Europe et changer les règles (de roulement) mais je me battrai jusqu'à la fin pour que cela n'arrive pas" a poursuivi le vice-président trinidadien de L'UEFA.

Jack Warner, 64 ans, pourrait aussi être candidat à la succession de Sepp Blatter comme président de la FIFA. "Je n'ai pas abandonné cette idée. Je vais me battre pour y arriver. Il a beaucoup de Noirs sur les terrains mais dans l'administration, il n'y a que des Blancs. Et je ne crois pas que la FIFA soit prête à avoir un président Noir."
Par ailleurs, il a aussi jugé "obscène et absurde" le recrutement par Manchester United d'un garçon australien de 9 ans. "Il faut tout faire pour éviter ce genre de choses. C'est de l'esclavage footbalistique. Et l'esclavage, peut importe sa forme, reste de l'esclavage."