Comme si on faisait cadeau d'un but
Soccer jeudi, 5 avr. 2012. 17:02 dimanche, 15 déc. 2024. 14:49
C'est plus douloureux de perdre une partie 1-0 à la suite d'un tir de pénalité, comme ça s'est produit mercredi devant le Real Salt Lake, que de perdre une partie à la régulière. Avec un penalty, on a l'impression de donner un but à l'adversaire plutôt que d'avoir le sentiment que l'autre équipe a vraiment mérité le but.
En plus, c'était un troisième penalty en trois parties qu'on accordait.
Contre une équipe très bien organisée et reconnue pour être très bonne, nous avons bien fait. On s'en est sorti honorablement avec un pointage de 1-0 lors d'une partie disputée en altitude. Je pense qu'on peut sortir de cette partie la tête haute parce que nous n'avons pas baissé les bras et jamais abandonné.
L'entraîneur Jesse Marsch était heureux de l'effort des joueurs. On ne leur a pas rendu la partie facile. On sait que n'est pas un endroit accueillant pour les clubs adverses. En fin de rencontre, on a poussé fort pour égaler la marque, mais on n'a pas réussi à remonter la pente contre le Real qui s'en sort facilement parce qu'il n'a pas eu à travailler pour son but, qui a été un peu aidé par l'arbitrage.
Au moment du but du Real, on avait un bon contrôle du match, mais on l'a laissé revenir dans la partie. C'est d'ailleurs l'un de nos défauts cette saison, soit de laisser l'autre club reprendre du poil de la bête pour nous remonter, car avant le penalty le Real commettait plusieurs petites erreurs.
Bilan d'un séjour de trois parties sur la route
Nous venons de disputer trois parties à l'extérieur. Avant notre arrêt à Salt Lake, on avait fait des sauts à New York et Columbus. Le voyage est décevant puisque nous avons encaissé trois défaites, mais samedi dernier à New York contre les Red Bulls, nous avons connu notre meilleur mi-temps de la saison. On a démontré que nous pouvions être dangereux et difficiles à maîtriser quand nous jouons au sommet de notre art.
La partie contre les Red Bulls nous a aussi prouvé que lorsque nous ne sommes pas à notre meilleur ou lorsque nous avons un manque de concentration, on risque d'encaisser rapidement. C'est exactement ce qui s'est produit.
Lors de la partie contre le Real, on a démontré un bel effort, même si on n'a pas créé beaucoup de chances en attaque. D'un autre côté, quand l'effort est au rendez-vous, on ne concède pas grand-chose à l'adversaire. Maintenant, il faut réussir à faire un amalgame de l'effort de la première mi-temps samedi à New York avec celui de mercredi. Si on arrive à le faire pendant 90 minutes, nous deviendrons très difficiles à battre à la maison et il n'y aura personne qui nous prendra à la légère.
La partie contre les Red Bulls a été le théâtre de nos deux premiers buts de notre histoire en MLS sur la route. Je dirais qu'avec notre qualité de jeu, on aurait pu marquer trois ou quatre buts en première mi-temps de la rencontre pour clouer le bec à New York. On sentait que tout était possible. Malheureusement notre deuxième demie a été à l'opposé de ce que nous avions réussi à faire jusque-là. On jouait bien en défensive généralement, mais on a donné trois buts dans les 45 dernières minutes.
Il y a quand même eu un bon côté dans cette défaite, car nous avons démontré que sous notre meilleur jour en attaque, nous créons des occasions et nous pouvons marquer des buts même à l'extérieur. Il faut être patient et user d'expérience que nous n'avons malheureusement pas encore tout à fait. À l'extérieur, il faut aller chercher au moins un point, ce qui n'est pas facile, car la MLS me semble être une ligue d'équipe à domicile.
On avait un niveau de confiance très élevé face aux Red Bulls en première mi-temps. On l'a démontré en créant des chances de marquer et en trouvant le fond du filet deux fois. On a eu d'autres occasions de fermer la partie, mais on ne l'a pas fait.
Le tir de pénalité des Red Bulls en fin de première demie nous a fait mal, mais il n'a pas été le moment qui a fait changer le vent, puisque nous avions toute la pause pour nous regrouper. Malgré ce but, notre confiance était élevée. Quand New York a marqué son troisième but qui lui donnait l'avance, nous n'avons pas baissé les bras, mais nous n'avions plus le même élan en attaque. Nous sommes une équipe fragile au niveau de la confiance. Quand on encaisse un but à la suite d'une erreur, ça devient difficile de revenir en force parce que nous n'avons pas encore réussi une remontée pour reprendre l'avantage.
0-4-1
Je sais que notre fiche n'est pas reluisante après cinq parties, mais on devrait avoir plus de points, car nous avons eu des occasions de gagner. On ne se donne pas l'excuse que nous sommes une équipe de l'expansion pour expliquer nos revers. Nous avons démontré, contre Chicago et contre New York, que nous pouvons gagner. Avant le carton rouge et le tir de pénalité à Columbus, on a eu nos chances de compter.
On n'a pas à chercher des excuses pour notre fiche, c'est à nous à être plus efficace en attaque.
Nous sommes tous un peu déçus de notre fiche. On a travaillé fort samedi et mercredi et on en sort sans aucun point. La note positive est que nous constatons que nous progressons et que nous ne nous faisons pas déclasser. On sait que des obstacles vont se dresser devant nous et quand nous les aurons contournés, nous aurons le sentiment du devoir accompli.
Le spectacle de Thierry Henry
La légende de Thierry Henry le précède partout où il joue. Avant de débarquer dans la MLS, son nom était déjà dans le livre d'histoire d'Arsenal et sur la scène mondiale. Il a été à la hauteur de sa renommée face à l'Impact. Sa performance de trois buts et une passe samedi dernier contre nous est la preuve que dès qu'on lui donne un peu d'espace, il peut faire mal à n'importe qui. Dans ma chronique précédente, je disais qu'il pouvait faire basculer un match à lui seul et c'est ce qu'il a fait.
Ce ne sont pas ses incessantes courses avec le ballon qui nous ont fait mal. Ce sont plutôt son anticipation, son positionnement et son sens du but qui nous ont fait mal. Il ne faut pas lui céder le moindre espace parce que ça peut être fatal. Il faudra être mieux organisé quand nous allons jouer contre des joueurs de cette réputation.
Devant lui, on a fait des erreurs de placement et on lui a donné une fraction de seconde pour penser. Contre un athlète comme Henry, une fraction de seconde, c'est trop. Je pense qu'on aurait pu éviter bien des dégâts contre lui.
Toronto est en ville samedi
Au Stade olympique samedi, on va retrouver deux équipes qui sont un peu dans la même situation. Mercredi, le Toronto FC a baissé pavillon 7-3 au total des buts devant le Santos Laguna en CONCACAF. Ça ne va pas mieux en MLS pour cette équipe, qui a perdu ses trois parties.
Les deux clubs veulent redémarrer leur machine. Comme je suis originaire de Montréal, je connais la rivalité qui existe au plan sportif avec Toronto et je pense que l'avantage du terrain sera important. Il faudra en profiter pour bien jouer à domicile et défendre notre forteresse.
*propos recueillis par Robert Latendresse
En plus, c'était un troisième penalty en trois parties qu'on accordait.
Contre une équipe très bien organisée et reconnue pour être très bonne, nous avons bien fait. On s'en est sorti honorablement avec un pointage de 1-0 lors d'une partie disputée en altitude. Je pense qu'on peut sortir de cette partie la tête haute parce que nous n'avons pas baissé les bras et jamais abandonné.
L'entraîneur Jesse Marsch était heureux de l'effort des joueurs. On ne leur a pas rendu la partie facile. On sait que n'est pas un endroit accueillant pour les clubs adverses. En fin de rencontre, on a poussé fort pour égaler la marque, mais on n'a pas réussi à remonter la pente contre le Real qui s'en sort facilement parce qu'il n'a pas eu à travailler pour son but, qui a été un peu aidé par l'arbitrage.
Au moment du but du Real, on avait un bon contrôle du match, mais on l'a laissé revenir dans la partie. C'est d'ailleurs l'un de nos défauts cette saison, soit de laisser l'autre club reprendre du poil de la bête pour nous remonter, car avant le penalty le Real commettait plusieurs petites erreurs.
Bilan d'un séjour de trois parties sur la route
Nous venons de disputer trois parties à l'extérieur. Avant notre arrêt à Salt Lake, on avait fait des sauts à New York et Columbus. Le voyage est décevant puisque nous avons encaissé trois défaites, mais samedi dernier à New York contre les Red Bulls, nous avons connu notre meilleur mi-temps de la saison. On a démontré que nous pouvions être dangereux et difficiles à maîtriser quand nous jouons au sommet de notre art.
La partie contre les Red Bulls nous a aussi prouvé que lorsque nous ne sommes pas à notre meilleur ou lorsque nous avons un manque de concentration, on risque d'encaisser rapidement. C'est exactement ce qui s'est produit.
Lors de la partie contre le Real, on a démontré un bel effort, même si on n'a pas créé beaucoup de chances en attaque. D'un autre côté, quand l'effort est au rendez-vous, on ne concède pas grand-chose à l'adversaire. Maintenant, il faut réussir à faire un amalgame de l'effort de la première mi-temps samedi à New York avec celui de mercredi. Si on arrive à le faire pendant 90 minutes, nous deviendrons très difficiles à battre à la maison et il n'y aura personne qui nous prendra à la légère.
La partie contre les Red Bulls a été le théâtre de nos deux premiers buts de notre histoire en MLS sur la route. Je dirais qu'avec notre qualité de jeu, on aurait pu marquer trois ou quatre buts en première mi-temps de la rencontre pour clouer le bec à New York. On sentait que tout était possible. Malheureusement notre deuxième demie a été à l'opposé de ce que nous avions réussi à faire jusque-là. On jouait bien en défensive généralement, mais on a donné trois buts dans les 45 dernières minutes.
Il y a quand même eu un bon côté dans cette défaite, car nous avons démontré que sous notre meilleur jour en attaque, nous créons des occasions et nous pouvons marquer des buts même à l'extérieur. Il faut être patient et user d'expérience que nous n'avons malheureusement pas encore tout à fait. À l'extérieur, il faut aller chercher au moins un point, ce qui n'est pas facile, car la MLS me semble être une ligue d'équipe à domicile.
On avait un niveau de confiance très élevé face aux Red Bulls en première mi-temps. On l'a démontré en créant des chances de marquer et en trouvant le fond du filet deux fois. On a eu d'autres occasions de fermer la partie, mais on ne l'a pas fait.
Le tir de pénalité des Red Bulls en fin de première demie nous a fait mal, mais il n'a pas été le moment qui a fait changer le vent, puisque nous avions toute la pause pour nous regrouper. Malgré ce but, notre confiance était élevée. Quand New York a marqué son troisième but qui lui donnait l'avance, nous n'avons pas baissé les bras, mais nous n'avions plus le même élan en attaque. Nous sommes une équipe fragile au niveau de la confiance. Quand on encaisse un but à la suite d'une erreur, ça devient difficile de revenir en force parce que nous n'avons pas encore réussi une remontée pour reprendre l'avantage.
0-4-1
Je sais que notre fiche n'est pas reluisante après cinq parties, mais on devrait avoir plus de points, car nous avons eu des occasions de gagner. On ne se donne pas l'excuse que nous sommes une équipe de l'expansion pour expliquer nos revers. Nous avons démontré, contre Chicago et contre New York, que nous pouvons gagner. Avant le carton rouge et le tir de pénalité à Columbus, on a eu nos chances de compter.
On n'a pas à chercher des excuses pour notre fiche, c'est à nous à être plus efficace en attaque.
Nous sommes tous un peu déçus de notre fiche. On a travaillé fort samedi et mercredi et on en sort sans aucun point. La note positive est que nous constatons que nous progressons et que nous ne nous faisons pas déclasser. On sait que des obstacles vont se dresser devant nous et quand nous les aurons contournés, nous aurons le sentiment du devoir accompli.
Le spectacle de Thierry Henry
La légende de Thierry Henry le précède partout où il joue. Avant de débarquer dans la MLS, son nom était déjà dans le livre d'histoire d'Arsenal et sur la scène mondiale. Il a été à la hauteur de sa renommée face à l'Impact. Sa performance de trois buts et une passe samedi dernier contre nous est la preuve que dès qu'on lui donne un peu d'espace, il peut faire mal à n'importe qui. Dans ma chronique précédente, je disais qu'il pouvait faire basculer un match à lui seul et c'est ce qu'il a fait.
Ce ne sont pas ses incessantes courses avec le ballon qui nous ont fait mal. Ce sont plutôt son anticipation, son positionnement et son sens du but qui nous ont fait mal. Il ne faut pas lui céder le moindre espace parce que ça peut être fatal. Il faudra être mieux organisé quand nous allons jouer contre des joueurs de cette réputation.
Devant lui, on a fait des erreurs de placement et on lui a donné une fraction de seconde pour penser. Contre un athlète comme Henry, une fraction de seconde, c'est trop. Je pense qu'on aurait pu éviter bien des dégâts contre lui.
Toronto est en ville samedi
Au Stade olympique samedi, on va retrouver deux équipes qui sont un peu dans la même situation. Mercredi, le Toronto FC a baissé pavillon 7-3 au total des buts devant le Santos Laguna en CONCACAF. Ça ne va pas mieux en MLS pour cette équipe, qui a perdu ses trois parties.
Les deux clubs veulent redémarrer leur machine. Comme je suis originaire de Montréal, je connais la rivalité qui existe au plan sportif avec Toronto et je pense que l'avantage du terrain sera important. Il faudra en profiter pour bien jouer à domicile et défendre notre forteresse.
*propos recueillis par Robert Latendresse