Garder l'espoir, la mission du CF Montréal

Montréal a ouvert la machine offensive et maintenu sa qualification aux séries. On ne s'ennuie jamais avec l'Impact.

L'espoir est toujours au rendez-vous.

La pluie battante sur Montréal et la récente série sans victoire n'indiquait pas qu'on allait être servi au Stade Saputo cette fin de semaine.

L'émergence d'Opoku

Le CF Montréal a sorti le grand jeu au moment le plus vital. L'attaque a frappé fort, comme le tir de Mathieu Choinière de plus de 20 verges pour battre Bingham. La défense a su tenir à des moments cruciaux. Sirois a remporté son face-à-face contre Mora à la 25e minute. La défense a été solide. Corbo, Waterman et Campbell ont été responsables pour plusieurs tirs et opportunités en dressant un mur.

Cinq tirs bloqués sur les 16 tentés par Portland. Plusieurs auraient pu être décernés « homme du match » avec la performance complète samedi dernier. Le trio offensif a été étincelant. Les Quioto, Ibrahim et Opoku ont été les modèles de la philosophie de verticalité de l'entraîneur, mais en plus flexible avec des interchangements de position pour mélanger la défense des Timbers.

Ils ont été remuants, entreprenants et directs par les courses dans le dos de la défense à tout coup. On a revu un Quioto en jambe, un Ibrahim dérangeant et agaçant et Opoku est sorti complètement de sa coquille au bon moment. Le jeune Ghanéen démontrait des signes encourageants match après match. Dans la rencontre contre Portland, Mahala Opoku, n'a pas juste été décisif, avec un but et une passe décisive à son actif, il a été ce joueur qu'on cherchait entre les lignes. Ce dribleur capable de changer le rythme, d'accélérer, d'être fougueux par moment et d'ensorceler une défense. Il a réussi le plus grand nombre de dribles avec 5 parmi tous les joueurs sur le terrain. Sa plus grande réussite samedi a été son pourcentage de passes complétées (23/24) avec 96%. Pour un joueur à vocation offensive, c'est du mérite, car les attaquants opèrent dans la prise de risques où le taux d'échec est souvent plus grand que la réussite.

Le numéro 90 a su retenir le ballon au bon moment alliant passes courtes, dribles, écarter le jeu pour faire avancer l'équipe et aussi maintenir la possession du ballon pour faire souffler la défense. L'attaque a révélé son meilleur jour. Espérons la continuité de ces élans offensifs au « Decision Day »

Fiabilité

Hernan Losada a toujours su compter sur Choinière cette saison en usant de sa polyvalence pour des raisons tactiques et stratégiques contre les différents adversaires. Ariel Lassiter est un autre joueur fiable. Le Costaricain est un attaquant qui a été utilisé comme piston gauche cette saison. L'acquisition de Miami a été repositionnée sur le flanc gauche à Montréal et il s'est avéré utile dans ce couloir. Il remplissait une demande pour Losada, par défaut, d'avoir un gaucher à gauche.

Selon les statistiques MLS, il est même le 3e centreur de l'équipe avec 19 centres juste derrière Choinière (26) et Duke (21). Après son retour de blessure, il n'a pas refait surface dans le onze partant automatiquement et Montréal n'avait plus cette capacité d'apporter le danger par centre des deux côtés du terrain.

Fiche du CF Montréal avec Lassiter dans le XI : 7 victoires,5 défaites et 4 nulles. Lorsqu'il est remplaçant: 2 victoires, 5 défaites et 1 nulle. 

Les joueurs utilisés étant droitiers comme piston gauche ont cette tendance de ne pas aller jusqu'à la ligne de fond préférant naturellement revenir sur leur pied fort. On perd le temps d'avancer et de profiter d'un centre tôt. On permet ainsi à une défense de se réorganiser en moment de déséquilibre.

Stratégie sur la route

En départ de saison, lorsqu'on regardait le calendrier, le regard se penchait sur la dernière affiche au programme. Avez-vous comme moi pensé que si ce match contre Columbus était le rendez-vous décisif de la saison? On y est.

La 34e rencontre de la saison, contre nul autre que Wilfried Nancy et le Columbus Crew, attend le CF Montréal. Le dernier affrontement entre les deux équipes avait été un festival offensif au stade Saputo. Le Crew en est sorti vainqueur 4-2 en ayant eu quelques sueurs froides.

Cette saison, Montréal a été Dr Jekyll and M. Hyde, capable du meilleur comme du pire, juste à comparer les fiches à domicile, 10v, 4d, 3 nuls et à l'extérieur, 2v 12d 2nuls.

Oui, il est difficile de remporter sur la route en MLS. Je dénote une différence d'approche en stratégie. À domicile; conquérant, confiant et agresseur. Sur la route, on semble aborder l'approche d'éviter de se perdre, se fondre sur les forces de l'adversaire et négliger ses qualités.

La qualification est possible si l'équipe peut présenter la même personnalité qu'à la maison.

Columbus est une machine offensive, mais elle encaisse pas mal aussi.