ROME - L'AS Rome s'est très péniblement qualifiée mercredi pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions, l'un des objectifs de sa saison, au prix d'un match nul 0-0 plein de crispation face au BATE Borisov.

Sous les yeux de leur président américain James Pallotta, qui vivait son premier match depuis neuf mois à l'Olimpico, les Romains se sont même infligés encore quelques secondes de souffrance après le coup de sifflet final.

Ils ont en effet dû attendre que l'écran géant vienne leur confirmer le nul entre Leverkusen et Barcelone et donc leur qualification.

Celle-ci a été acquise avec six points et une différence de buts de -5, ce qui dit beaucoup de la médiocrité du parcours romain dans cette poule. Ils ne doivent leur qualification qu'à leur différence de but particulière avec le Bayer Leverkusen. Le coup de sifflet final a d'ailleurs été salué par une belle bronca. Heureusement, le stade était à moitié vide.

Mais l'essentiel est fait et Rudi Garcia peut se tourner vers le déplacement crucial de dimanche à Naples en Serie A, à l'issue duquel il en saura peut-être plus sur son avenir.

Mercredi, ses hommes, terriblement hésitants et mal à l'aise, sont restés tout du long vulnérables et à la merci à la fois d'un but de Borisov et d'un but du Bayer face à Barcelone.

Il a d'ailleurs fallu un véritable miracle de Szczesny devant Gordeichuk (68e) pour sauver les giallorossi, absolument tétanisés à chaque fois que le BATE approchait de leurs buts, ce qui est arrivé rarement.

Si la Roma défend très mal depuis de longues semaines (ce n'est que la troisième fois cette saison qu'elle finit un match sans but encaissé), elle n'attaque pas très bien non plus en ce moment.

Au point qu'on ne sait pas très bien ce que cette équipe imprécise et en manque de spontanéité et de confiance essaie de faire depuis que Gervinho et Salah sont absents, c'est à dire un mois.

L'Ivoirien était titulaire sur la première feuille de match mais a renoncé à l'échauffement. L'Egyptien a lui joué la dernière demi-heure, ce qui est une bonne nouvelle pour Garcia.

Les Romains ont tout de même eu beaucoup d'occasions, par Pjanic sur coup franc (28e), Florenzi (51e) ou Rüdiger (54e).

Mais c'est surtout leur avant-centre Edin Dzeko, qui par trois fois aurait pu ou dû conclure (47e, 49e et 74e).

Même si les giallorossi seront bien là en février, la maladresse du Bosnien a laissé la Roma en apnée jusqu'au bout.