De la revanche dans l'air! Le tirage au sort des quarts de finale de Ligue des champions a accouché vendredi du derby madrilène Atletico-Real, comme en finale 2014, et du choc de retrouvailles Paris SG-Barça.

Dans les deux autres quarts, tous programmés les 14-15 et 21-22 avril, le Bayern partira favori face au FC Porto, tout comme la Juventus contre Monaco.

Mais c'est une fois de plus du côté de la capitale espagnole que les yeux vont se tourner pour la revanche de la finale de la saison dernière.

Le Real de Carlo Ancelotti avait alors remporté la fameuse « Decima », dixième C1 du club, au détriment de l'Atletico de Diego Simeone (4-1 a.p.) à l'issue d'un scénario haletant, avec l'égalisation in extremis de Sergio Ramos.

Depuis, l'Atletico, champion d'Espagne en titre, a cependant pris un net avantage lors des multiples confrontations de l'actuelle saison : il a remporté la Supercoupe d'Espagne (1-1, 1-0), a créé la surprise en s'imposant deux fois en Liga (2-1 à Bernabeu et surtout 4-0 début février à domicile) et a eu le meilleur en 8e de finale de Coupe du Roi (2-0, 2-2).

« La Ligue des champions offre une autre perspective. Le match aller est dans trois semaines, nous verrons si nous pouvons récupérer tous nos blessés », notamment James Rodriguez, a relativisé Emilio Butragueno, directeur des relations institutionnelles du Real.

Real mal en point

Les deux clubs ont en commun de s'être qualifiés pour les quarts dans la douleurs face à des Allemands : le Real, vainqueur 2-0 à l'aller, s'est incliné à domicile face à Schalke (4-3) et s'est fait siffler par ses partisans. L'Atletico a dû en passer par les tirs au but contre Leverkusen (0-1, 1-0 a.p., 3-2 t.a.b.).

Le Barça domine le championnat, en attendant le clasico de dimanche au Camp Nou. Les deux clubs madrilènes, éliminés en coupe nationale, pourraient n'avoir que la C1 comme perspective de titre.

Un objectif évident pour le Real, qui traverse une mauvaise passe, et Cristiano Ronaldo, dans sa quête d'un 4e Ballon d'Or pour égaler Messi; une idée de prolonger la dynamique de la saison passée pour l'Atletico et de ne pas rentrer dans le rang.

PSG-Barça est aussi une histoire de revanche. Ils étaient dans la même poule : le club français avait fait subir aux Catalans leur première défaite et leurs premiers buts encaissés de la saison (3-2), et ceux-ci avaient pris leur revanche au Camp Nou (3-1) et décroché la première place.

Le bilan de leurs confrontations européennes est d'ailleurs parfaitement équilibré, avec deux victoires chacun et trois nuls.

Mais là encore, l'enjeu est brûlant pour les deux clubs qui ont sorti des Anglais, à l'arraché et dans des circonstances héroïques pour Paris (1-1, 2-2 a.p. contre Chelsea), plus aisément pour Barcelone (2-1, 1-0 face à Manchester City).

Ibrahimovic suspendu à l'aller

Car le Barça ne peut se permettre une seconde élimination de rang dès les quarts de finale, et peut compter pour cela sur un Messi qui a retrouvé ses standards en 2015, bien épaulé par Neymar et Suarez.

Le PSG a déjà signé un exploit contre le Chelsea de Jose Mourinho mais a buté ces deux dernières saisons sur cet échelon des quarts, sorti par Barcelone et Chelsea. Une nouvelle élimination à ce stade marquerait une stagnation dans le projet des propriétaires qataris de se mêler au Gotha européen.

Deux pièces-clés manqueront côté parisien au match aller: le buteur Ibrahimovic et le milieu Verratti, suspendus. « À priori, cela nous avantage car ce sont deux joueurs importants. De même que le fait de jouer à la maison le match retour », a noté Jordi Mestre, vice-président du FCB.

Le Bayern aussi recevra au retour. L'équipe de Pep Guardiola survole son championnat et se présente en grand favori face au FC Porto pour atteindre le dernier carré pour la quatrième fois de suite.

Les données sont un peu similaires pour la Juventus, meneur en Serie A et qui recevra le Petit Poucet de ces quarts, Monaco, encore en 2e division française il y a deux ans.