Impact 2012: espresso ou caffè americano?
$content.firstChildCategorie mercredi, 9 juil. 2014. 23:33 mercredi, 21 déc. 2011. 03:03Repêchage, ballottage, signatures de contrats, invitations au camp… On connaît maintenant la majorité des joueurs qui porteront le nouveau maillot du club mais on se demande encore à quoi ressemblera l‘Impact sur le terrain en MLS.
J'ai eu l'occasion dernièrement de faire connaissance avec des membres de la nouvelle équipe technique de l'Impact. Après Jesse Marsch la semaine dernière, j'ai rencontré Adam Rotchstein, un autre entraîneur américain qui occupe le poste de préparateur physique du club. Riche d‘expériences de travail en Turquie et en Pologne, Rotchstein possède aussi un bagage en MLS. Il a même déjà travaillé avec Marsch alors que les deux hommes ont coïncidé à Chivas USA en 2009.
Le nouveau préparateur physique de l'Impact, Adam Rotchstein
J‘ai sollicité ces rencontres afin de mieux cerner le projet de jeu de cet Impact à la sauce américaine. L‘identité du club bleu-blanc-noir (peut-on encore l‘appeler ainsi depuis le dévoilement du maillot?) est appelée à changer avec son passage en MLS sans pour autant qu‘on renie ses origines. Et dans cette expansion, on mise aussi sur une évolution du onze montréalais. Basta l‘espresso court, l‘heure est au caffè americano?
S'inspirer de nos voisins du Sud
Les Américains ont accompli d‘énormes progrès au niveau national depuis la CM 94. À l‘époque, l‘écart aus soccer entre notre pays et le leur n‘était pas si grand. Depuis le lancement de la MLS en 96, le nombre de joueurs pouvant évoluer en équipe nationale a décuplé chez nos voisins du sud. En regardant la quantité d‘académies qui y existe aujourd‘hui ainsi que la qualité du travail, il y a de nombreuses leçons à tirer pour le soccer canadien.
La réussite américaine n‘explique pas pour autant qu‘on ait nommé Marsch à la tête du club montréalais mais j‘ai le sentiment qu‘en faisant ce choix, la direction de l‘Impact espère obtenir de meilleurs résultats à court terme que ses compatriotes de Toronto et Vancouver. Un succès instantané qui lui permettrait de cimenter son statut d‘équipe majeure à Montréal chère au coeur des partisans locaux.
Pour y arriver, Marsch et compagnie ont une idée assez claire de ce qu‘ils exigeront de l‘équipe. On peut s‘attendre à voir un groupe très en forme sur le terrain. Quand on lui demande ses objectifs pour 2012, le préparateur physique de l‘Impact, Adam Rotchstein dit qu‘il souhaite: “construire une équipe capable de jouer de manière ‘physique‘ pendant 90 minutes et plus, et dont les partisans pourront être fiers peu importe le résultat final.”
Une équipe physique
“Le ‘physique‘ est important peu importe le championnat dans lequel on évolue, mais ça l‘est davantage en MLS où les joueurs sont particulièrement forts physiquement.“ Selon Rotchstein, cela s‘explique en partie parce que la culture américaine valorise les athlètes “complets”. La salle de musculation fait davantage partie des mœurs en Amérique du Nord qu‘en Europe où l‘on donne la priorité à l‘aspect technique. Ces différences culturelles affectent aussi le style de jeu.
Pour Marsch, ce style ressemblera d‘une certaine façon à celui de l‘équipe nationale américaine à la dernière Coupe du monde. Rappelons que Marsch était assistant à Bob Bradley dans cette sélection. Mais Marsch préfère parler de manière de jouer plutôt que de système en soi: “je ne suis pas accro à un système plus qu‘à un autre. En bout de ligne, le système sera conçu en fonction de ce qui met le plus en valeur les joueurs.” 4–3-3? 4–4-2? On peut encore spéculer.
Marsch aime “qu‘on mette le ballon au sol, qu‘on le fasse circuler.“ Mais son expérience en tant que joueur dans le circuit l‘incite à appréhender une réalité dans laquelle l‘équipe ne domine pas nécessairement la possession du ballon d‘où la nécessité de s‘adapter. Reconnu pour sa fougue en tant que joueur, l‘entraîneur recrue pense-t-il pouvoir transmettre son désir de vaincre à ses protégés? “Je ne suis pas inquiet que les joueurs vont percevoir l‘intensité dans le message que je vais leur passer!”
Marsch - un homme intense et ambitieux!
Marsch misera sur un groupe composé de joueurs d'expérience qui imposeront une mentalité gagnante (Arnaud, Ricketts) et de jeunes qui veulent prouver quelque chose (Valentin, Nyassi, Braun). Sans poser d'objectif concret au niveau de la performance, on sent que l'entraîneur américain a de l'ambition pour cette première saison. Lorsqu'on lui rappelle qu'il a fait partie d'une équipe d'expansion le Chicago Fire qui avait tout raflé en 1998, il reconnaît qu‘il s‘agit d‘un bon modèle duquel s‘inspirer.
Intriguant. On a tous hâte de voir le produit final sur la pelouse (artificielle) en mars 2012. Mais j‘ai comme l‘impression qu‘il manque encore un ingrédient ou deux à la mixture. Du lait? Du sucre? Une petite liqueur? Qu‘en pensez-vous?