ALAJUELA, Costa Rica - L'effervescence, la foule, la qualité de l'adversaire, la préparation de l'équipe, les plans de match... tout a été dit. Les 90 minutes, voilà ce qui importe pour l'Impact de Montréal. Deux mi-temps, c'est tout ce dont a besoin le onze montréalais pour passer à l'histoire.

L'attente tire à sa fin pour les partisans de l'Impact qui devraient avoir droit à un duel excitant. En bonne posture, le seul obstacle sur le chemin vers la finale de la Ligue des champions de la CONCACAF est un réveil soudain du L.D. Alajuelense. À quelques heures de la rencontre, tous sont sur la même longueur d'onde dans le camp montréalais.

« Nous savons que cette équipe aime se porter vers l'avant à domicile. Ils nous ont envoyé un message en reposant plusieurs joueurs lors de leur dernier match en championnat : ils prennent ce match très au sérieux. Nous aussi et l'envie de jouer ce gros match augmente chaque heure », a expliqué le défenseur Bakary Soumare qui devrait voir beaucoup d'actions sur la ligne défensive.

Derrière lui, le gardien Evan Bush, qui devrait être une des cibles de choix des partisans de La Ligua, a également très hâte d'embarquer sur le terrain malgré le défi qui l'attend.

« J'ai regardé le match contre D.C. United et plusieurs rencontres de championnat, donc je sais à quoi m'attendre. Disons que je devrais voir de l'action à proximité des partisans. À Pachuca, ils me lançaient des objets et pointaient des lasers vers moi durant les coups francs. Je m'attends au même type de déconcentration. Je ne parle pas espagnol donc c'est un aspect en moins », a lancé Bush avec un petit sourire en coin.

Confiance et réalisme

L'entraîneur-chef Frank Klopas, qui a profité d'un temps d'observation du championnat costaricain en personne à son arrivée, croit que tout est en place pour un succès de son équipe.

« J'ai aimé assister au dernier match de La Ligua même s'ils ont reposé la majorité des partants. Ça m'a convaincu sur plusieurs éléments tactiques », a affirmé un Klopas serein à l'aube du duel.

L'entraîneur ajoute qu'il est conscient qu'Alajuelense aime frapper tôt dans les rencontres. Pour lui, les trente premières minutes seront donc cruciales. « Il faut être prêt pour un début de match explosif. Nous devons être proactifs et tirer avantage des opportunités qui s'offrent à nous. Une victoire serait bien non seulement pour nos partisans, pour le club et pour la ville, mais également pour la ligue et pour nos joueurs. Il ne faut pas avoir de regrets à la fin de la rencontre. »

Stade AlajuelensePour y arriver, Soumare croit que la confiance est un aspect primordial. « Nous croyons en nos moyens, mais il n'y a pas d'excès de confiance. Nous avons marqué deux buts à la maison sans en accorder, mais nous n'allons pas les laisser nous marcher sur les pieds. Nous les connaissons bien, ça fait deux mois que nous les étudions. »

De son côté, Bush reste les deux pieds sur terre lorsqu'il décrit La Ligua. Le gardien de but s'attend d'ailleurs à recevoir beaucoup plus de visites dans la surface de réparation qu'à Montréal.

« Ils seront beaucoup plus en confiance à domicile. Ils ont besoin de buts et nous sommes conscients qu'ils sont capables d'en marquer. Bien sûr, il y a le risque de s'asseoir sur une avance, mais ça n'arrivera pas. D'entrée de jeu, l’objectif à court terme est de ne pas accorder le premier but et de bien gérer la rencontre. »

Le prix pour un billet pour les rencontres habituelles à Alajuela se détaille environ à 8 000 colones (soit près de 18 $ CAD). Avec la frénésie qui entoure ce match, les revendeurs devant le stade sont déjà à l'œuvre et demandent pas moins de 15 000 colones (36 $ CAD) pour une place dans les gradins populaires.