Malgré la joie de notre première victoire à domicile samedi dernier, nous sommes conscients que nous n’avons pas performé à la hauteur pendant 90 minutes. Au bout du compte, on a récolté les trois points et il y a des matchs qui vont se dérouler de cette façon durant une saison. Si on compare à l’an dernier, c’est probablement une partie où nous aurions laissé filer deux points ou nous aurions peut-être même perdu celle-ci vers la fin.

Malgré trois victoires en autant de matchs, nous avons éprouvé de la difficulté lors de la deuxième mi-temps de tous nos matchs. Avons-nous une explication? Oui et non.

Les deux premiers matchs étaient à l’extérieur. L’équipe qui joue sur la route n’a pas l’habitude de devoir contrôler le jeu en deuxième mi-temps. Souvent quand tu es à l’extérieur, l’équipe locale a la foule derrière elle, bref presque un 12e joueur. Avec les partisans bruyants, la formation locale a tendance à vouloir attaquer. Cela peut expliquer pourquoi nous étions plus défensifs lors de nos deux premiers matchs.

Par contre, à domicile samedi dernier, nous n’avons pas joué de cette manière. Il est certain que nous avions le contrôle de la rencontre avec une avance de 2-0 après la première mi-temps. C’est un aspect qu’on travaille à tous les jours à l’entraînement. Le côté offensif et le côté contrôle de ballon vont progresser de match en match. On sait qu’on ne peut pas se permettre d’avoir régulièrement des deuxièmes mi-temps comme nous avons connus depuis le début de la saison. À force de jouer avec le feu, on va se brûler.

Toronto FC est une formation différente cette année. L’an dernier, nous n’avions pas une grande peur d’eux offensivement, même s’ils avaient notre numéro et qu’ils nous battaient. Ils pratiquaient un style hermétique et ils attendaient qu’on commette des erreurs en attaque pour en profiter.

En 2013, c’est une équipe qui joue avec plus d’énergie et qui est plus organisée. Lorsqu’ils le veulent, ils peuvent pousser vers l’avant et mettre de la pression. Ce ne sera pas des matchs faciles contre Toronto. Les affrontements de l’an dernier ne l’étaient pas, mais nous avions la possession du ballon pendant la majorité des rencontres. Donc, on peut s’attendre à de bons duels entre nos deux équipes.

Dans une bulle sur les penalties

J’ai inscrit mon premier but de la campagne, samedi, sur un penalty. Dans cette facette, je suis maintenant sept en sept en saison régulière dans la MLS. J’ai cette responsabilité et je suis content de voir que les succès continuent.

Lorsque je suis désigné pour effectuer un penalty, je bloque tout ce qui se passe autour de moi. Je me concentre seulement sur ce que je dois faire. Maintenant, vu ma régularité, les joueurs adverses essaient de me déstabiliser verbalement. On essaie de me parler. Je ne porte pas trop attention à cela. Il n’existe plus rien outre le ballon, le gardien de but et moi.

La surface synthétique du Stade olympique a été changée puisqu’elle était rendue trop usée. Celle qui l’a remplacée ressemble beaucoup plus à celle sur laquelle nous nous entraînons au complexe Marie-Victorin. La grande différence avec l’ancienne est qu’elle permet surtout, dans les longues passes, de ralentir le ballon lorsqu’il tombe au sol. Avec l’ancienne surface, le ballon tendait à accélérer.

Bref, pour un premier match, nous sommes satisfaits de ce nouveau gazon artificiel. Au Stade, le problème est en dessous de la surface, mais on ne peut rien y faire. Si on compare à l’an dernier, la surface ne nous donnait pas d’avantage à jouer à domicile. Cette année, nous sommes plus confortables à la maison et nous connaissons mieux notre terrain au Stade olympique. Nous pouvons nous concentrer et nous n’avons pas à avoir de petit doute sur comment le ballon va rebondir.

Des absences décevantes

C’est sûr que c’est dommage que Thierry Henry et Tim Cahill ratent l’affrontement de samedi. On veut affronter les meilleurs! Les deux joueurs désignés des Red Bulls ont beaucoup de vécu dans le monde du soccer. Henry a beaucoup d’expérience.

C’est décevant aussi pour les partisans qui suivent le soccer et qui ne pourront pas avoir un coup d’œil sur eux. Par contre, ce n’est pas un avantage pour nous, parce que les joueurs qui les remplaceront seront affamés. Ils veulent montrer à l’entraîneur qu’ils ont leur place dans la MLS. C’est une opportunité qu’ils ne voudront pas manquer.

Chez l’Impact, Sanna Nyassi représentera la Gambie dans un match de qualification du Mondial. Je n’ai jamais manqué de match avec mon équipe pour représenter l’équipe nationale puisque le calendrier européen est adapté aux rencontres internationales. Il y a seulement en MLS qu’il y a certaines contraintes.

C’est sûr quand tu pars, tu ne veux pas laisser tes coéquipiers. Ce n’est pas évident. Sanna s’en va tout de même aider son pays en qualifications pour la Coupe du monde. Ce sont des questions sensibles. C’est toujours le joueur qui est pris entre l’équipe qui le paie et son pays.

*Propos recueillis par Christian L-Dufresne

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