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Les jeux arrêtés. Probablement que c’est ce dont on va le plus se rappeler. Oui, les maudits jeux arrêtés. Trois, en fait. Trois corners. Au final, ce sont essentiellement ces trois moments-là qui vont nous priver d’un autre chapitre palpitant dans cette aventure. Trois petits corners synonymes d’un jeu qui va s’arrêter pour l’Impact cette année.

C’est dommage, mais on constate néanmoins avec orgueil que le onze montréalais aura tout donné. Plusieurs fois comptés pour battus, les joueurs de l’Impact auront démontré énormément de caractère, nous faisant même croire qu’ils allaient y arriver quand Dominic Oduro et Ignacio Piatti sont parvenus à marquer. Mais une défense incapable de neutraliser le puissant Jozy Altidore avait bien peu de chance de s’imposer contre un Toronto FC trouvant continuellement des moyens de l’alimenter. Au final, c’est douloureux comme ça devait l’être jadis pour mes parents le jour du circuit de Rick Monday...

C’était quand même excitant, ces 210 minutes de folie à taper dans le ballon. À tel point qu’on aurait certainement échangé quelques rebondissements et une poignée de buts contre une qualification pour la finale. Une finale MLS qui se disputera donc en sol canadien, mais dont la charge émotive ne pourra sans doute pas rivaliser avec les moments épiques qu’on vient de traverser.

L’Impact n’a pas à rougir. Et le club a tout intérêt à laisser la poussière retomber avant de prendre acte des faiblesses qui l’auront coulé contre le Toronto FC. Mais on parle d’un exercice à réaliser sans se laisser berner par les réussites préalables pour lesquelles on pourrait se vanter et qui masquent parfois d’autres carences qu’on choisit d’ignorer.

Je dis ça surtout parce qu’on a envie de revivre de tels moments magiques dans un avenir rapproché. Et même s’il finit par nous faire pleurer, il reste que ce club nous fait vibrer. Et ça, au-delà des résultats, ça devrait représenter sa plus grande source de fierté.

Voici le bulletin des joueurs.

Toronto FC c. Impact de Montréal
30 novembre 2016

Evan Bush : 5/10 De son match, on retiendra essentiellement les cinq buts accordés, ce qui fait qu’on oublie ses quelques arrêts importants à la fin du temps régulier. C’est cruel, mais n’importe quel gardien aurait du mal derrière une défense aussi dominée sur les centres et ballons arrêtés.

La déception était grande chez l'Impact

Hassoun Camara : 4/10 Accuse du retard sur plusieurs jeux clés, comme les centres décisifs durant les prolongations. L’effort est là, mais la réussite ne l’accompagne pas. Dommage puisqu’il est habituellement le meilleur des siens sur jeu aérien.

Victor Cabrera : 4,5/10 Dominé physiquement par Altidore. Même lorsqu’il anticipe la trajectoire du ballon, les coups de bassin du Torontois le déséquilibrent trop souvent. Commet aussi l’erreur d’accorder un corner inutilement sur la séquence qui mène au second but du TFC. Tristement, ça relègue au second plan son travail plus réussi face à Giovinco. 

Laurent Ciman : 5/10 Lui aussi se fait surprendre par l’acharnement d’Altidore et la vitesse de Ricketts. Il réussit bien quelques tacles à des moments importants alors que Toronto menace à la fin du temps régulier. Comme on a très peu de maîtrise collective du tempo, il finit par être lui-même débordé.

Ambroise Oyongo : 6/10 Probablement celui qui s’en sort le mieux derrière, en plus de se porter en avant très volontairement. Ses centres sont inconstants, mais il arrive tout de même à en mettre quelques bons. Il aura pris énormément de valeur en 2016. 

L'Impact et la difficulté à défendre

Marco Donadel : 6/10 Tente comme il peut de patrouiller le devant de la défense dans un match complètement échevelé. Il est à l’origine de quelques séquences plus stables en possession et il réussit des tacles importants. Reste qu’il est devancé par Hagglund sur le troisième but du TFC, ce qui est symbolique des limites de l’équipe sur le plan physique.

Hernan Bernardello : 5,5/10 Sonné par un coup dangereux d’Altidore alors qu’il est en position vulnérable. Sauve un but sur la ligne avant que Cooper ne s’empare du retour pour le premier du TFC. Quitte son poste au premier poteau sur le deuxième but en pensant que le TFC jouerait court, une situation sur laquelle l’Impact se fait enfariner.

Patrice Bernier : 6,5/10 Arrive encore à dominer ses adversaires en milieu de terrain. Son pivot contre Bradley initie le jeu menant au but d’Oduro. Un peu intermittent en fin de première demie, il fait preuve de caractère en créant plusieurs bonnes actions après la pause 

« C'est dur, on avait le contrôle »

Dominic Oduro : 7,5/10 Remuant comme il en est capable. Marque le premier but comme il l’avait fait lors du match aller. Continue de déranger la défense du TFC pendant le reste de la rencontre.

Ignacio Piatti : 6,5/10 Travaille fort bien que ce ne soit pas son match le plus inspiré. Marque un but sur un rebond favorable et se crée quelques brèches, mais il n’arrive pas à bien conjuguer ses efforts avec ses coéquipiers.  

Matteo Mancosu : 6,5/10 Effectue tout un travail dans la préparation des deux buts montréalais. Autrement, reçoit peu de ballons de qualité avec lesquels il peut menacer. Se fait jouer un tour par Altidore sur le deuxième but des Torontois.

REMPLAÇANTS

« Je suis très fier de cette équipe »

Johan Venegas : 7/10 Commence très bien à son entrée sur le terrain. Ses courses sont efficaces et il représente un problème que le TFC a bien du mal à régler. Devient plus brouillon par la suite, perdant quelques ballons par manque de concentration.

Didier Drogba : 6/10 Se sert parfois bien de son physique pour fixer la défense, mais il reste trop en marge (au deuxième poteau) sur les centres décochés par ses coéquipiers. Sa meilleure chance survient sur coup franc en prolongation une fois que l’Impact accuse déjà un retard de deux buts.  

Harry Shipp : 5,5/10 Auteur d’un centre dangereux sur sa seule véritable action offensive. Il n’arrive pas à arrimer son style de jeu aux efforts de son équipe en fin de match.