La lente glissade de cette fin de saison se poursuit pour l’Impact de Montréal. On aura beau refuser les comparaisons avec 2013, les résultats prennent néanmoins la même tangente. Si l’équipe de Biello a mieux paru défensivement qu’à son dernier revers contre le Revolution, l’attaque anémique aura nui aux chances du bleu blanc-noir contre des Taureaux en pleine maîtrise de leur sujet.

Toujours habité par de nombreux doutes, l’Impact s’est présenté au Red Bull Arena avec l’air d’un boxeur ne se croyant pas capable d’échanger coup pour coup avec ses rivaux. Ainsi, on avait fait le choix d’encaisser et d’esquiver les attaques new-yorkaises en espérant contrer sur un bon coup pour faire le K.-O.

Qu’on soit d’accord avec ce plan de match ou pas, cette approche similaire à celle du Portugal lors de l’Euro avait déjà porté ses fruits lors du dernier déplacement à Toronto. Seulement, contrairement à la Seleçao, cette fois, l’Impact n’a pas eu de réussite; ni pour préserver le jeu blanc, ni pour concrétiser lorsque l’occasion tant espérée s’est présentée.

Encore plus frustrante que la tactique choisie pour le match - du moins, aux yeux de votre humble chroniqueur -, on déplore les nombreuses et vaines tentatives de tendre un guet-apens à l’adversaire. Bien sûr, les échanges verbaux et la provocation peuvent faire partie du jeu, mais on ne peut s’empêcher de penser que l’énergie gaspillée à implorer l’officiel ou à prétendre que Collin ou Felipe a posé un geste dangereux aurait été plus utile dans certaines séquences de jeu. Du coup, il devient plus difficile pour l’arbitre d’y voir clair quand il y a véritablement matière à sanction, comme sur un coup de Perinelle à l’endroit de Donadel.

En mauvaise posture, l’Impact devra se ressaisir à domicile ce mercredi contre les Earthquakes de San Jose. L’équipe de l’Ouest représente d’ailleurs la meilleure chance de succès du onze montréalais d’ici à la fin du calendrier.

Voici le bulletin des joueurs.

Red Bull New York c. Impact de Montréal
24 septembre 2016

Evan Bush : 6,5/10 Un bon match de sa part en dépit de la défaite. Auteur de plusieurs arrêts importants avant d’accorder le premier but. Un peu moins sûr de lui par la suite, mais tout de même un meilleur rapport avec ses défenseurs que lors des derniers matchs.

Hassoun Camara : 5/10 Devancé par Royer sur le but, il est généralement plus lent en anticipation que lors de ses derniers matchs. Crée peu en attaque et semble accuser un certain manque de fraîcheur physique, ce qui est plus apparent au poste de latéral droit.

Victor Cabrera : 6/10 Courageux. Il est sanctionné injustement d’un carton jaune après un tacle musclé, mais correct à l’endroit de Felipe. Auteur d’un bloc important en 2e MT, il gaspille toutefois trop souvent les ballons qu’il récupère en dégageant.

Laurent Ciman : 6,5/10 Mieux qu’à ses derniers matchs. La ligne arrière est plus soudée et la concentration, soutenue. Dommage que le tir lointain qu’il bloque finisse par donner un centre décisif sur le but de New York.

Ambroise Oyongo : 5,5/10 Le plus décidé à se porter en avant chez les arrières, il n’arrive toutefois pas à semer le doute chez l’adversaire sur son flanc. Moins étanche défensivement qu’en d’autres soirées.

Marco Donadel : 6,5/10 Auteur du match le plus abouti au milieu de terrain. Unique pivot défensif, il récupère de nombreux ballons en 1re MT et trouve une belle ouverture pour Piatti sur la meilleure occasion des Montréalais. Moins influent après la pause.

Hernan Bernardello : 6/10 Moins omniprésent au milieu, probablement parce qu’il s’en tient à son rôle plus avancé. Tout de même bon en récupération, hormis quelques fautes qu’il peut facilement éviter.

Patrice Bernier : 5/10 Contribue à densifier le milieu défensivement. Toutefois, c’est un match dans lequel il n’arrive pas à exploiter ses qualités en possession et où l’effort défensif requis semble l’empêcher de briser les lignes de pression adverses en courant balle au pied.

Ignacio Piatti : 5/10 On retient surtout de son match la chance qu’il rate à la 7e minute après avoir envoyé la moitié de la défense new-yorkaise au tapis. Pas à son meilleur en 2e MT avec plusieurs erreurs techniques inhabituelles combinées à de trop nombreux choix de jeux individualistes.

Michael Salazar : 5/10 Travaillant, mais pratiquement inoffensif avec le ballon. Trop bas pour être une option en contre-attaque, et pas particulièrement à l'aise pour aider en possession.

Didier Drogba : 4/10 On sait qu’il n’a plus la vitesse d’antan, mais on s’attend néanmoins à une plus grande présence physique de sa part, question de tenir le ballon et permettre plus de contre-attaques. Hormis un dernier quart d’heure où il s’active un peu plus, il ne représente pas une source de soucis suffisante pour les défenseurs new-yorkais.

REMPLAÇANTS :

Matteo Mancosu : 5,5/10 Intermittent. Il percute quand même un peu sur la défense adverse, mais il est maladroit en situation de 1 contre 1.

Dominic Oduro : 5/10 Pas très visible. Il doit faire mieux lorsqu’une rare situation de 2 contre 1 se présente avec Camara. Ses touches sont trop approximatives lorsqu’il est repéré par Drogba dans le dos de la défense.

Harrison Shipp : 5,5/10 Brève présence qui ne passera pas à l’histoire.

Prise de bec pour Drogba
Soulagement pour Royer
Royer ne peut en croire ses yeux
Tout faire sauf marquer