Ennuyé par une blessure à une hanche depuis quelques jours, mon objectif est de jouer en fin de semaine contre la Nouvelle-Angleterre. Je travaille fort avec le personnel médical pour m'assurer que je suis à 100 % de ma forme. Je ne veux surtout pas me retrouver sur le terrain si je ne suis qu'à 70 % de mes capacités.

Il est essentiel que je puisse bouger et courir aisément. Les choses ont bien été mercredi et jeudi. Vendredi, je devrais m'entraîner avec l'équipe. Je ne sais pas si je serai dans le groupe de partants samedi, mais je serai assurément avec le groupe.

J'ai subi une blessure à une hanche le 28 septembre dernier tout juste avant la fin de la première demie contre le Fire de Chicago. J'ai senti un pincement à la hanche alors que je faisais un déplacement diagonal. Des tests ont révélé que j'étais blessé aux fléchisseurs de la hanche. J'ai déjà subi des blessures à la hanche, mais c'était il y a très longtemps.

Je ne suis pas le seul éclopé au sein de l'Impact par les temps qui courent, mais c'est la fin de la saison et tout le monde traîne des bobos.

Il y a au moins une bonne nouvelle, car Hernan Bernardello, qui souffrait d'une blessure à une cheville depuis le 31 août dernier, effectuera un retour au jeu. Son retour fera du bien à l'équipe parce qu'il est frais et dispo, n'ayant pas joué depuis plus d'un mois. Son apport sera important, surtout dans la situation dans laquelle on se trouve. Les trois points en jeu contre le Revolution sont tellement importants.

Notre unité défensive est particulièrement décimée. Jeb Brovsky ratera au moins trois parties. Il souffre d'une fracture au pied droit alors qu'Hassoun Camara purgera une suspension pour son accumulation de cartons jaunes. Cette situation force notre entraîneur Marco Schällibaum à trouver des solutions. À l'entraînement, il a notamment utilisé notre capitaine Davy Arnaud comme défenseur latéral droit.

En fin de saison, la préparation n'est pas que physique, elle est mentale aussi sachant l'importance de la partie qui vient. Peu importe la position à laquelle Davy va jouer, je sais qu'il se donne toujours à 100 % sur le terrain. Il faut juste communiquer et être certain que tout est en place. C'est à nous à affronter cette adversité. Ça va se jouer avec les tripes pour se mettre un pied plus près des séries éliminatoires.

Comme je le répète souvent, des joueurs devront saisir l'opportunité de jouer et prouver leur véritable valeur. Maxim Tissot est entré dans la partie lors du dernier match et il a bien fait. L'entraîneur le fera jouer de nouveau samedi, c'est ce que je qualifie d'un beau vote de confiance.

Malgré la situation des blessés, il ne faut pas s'attendre à voir l'Impact se replier en défensive samedi. Les gars vont faire de leur mieux à leur position respective, mais le fait d'avoir plusieurs éclopés ne signifie pas qu'il faille être plus défensif. On sait ce que nous avons à faire et on connaît nos lacunes. C'est à nous à sauter sur le terrain et à être solidaire. Il faut éviter de refaire les mêmes erreurs qui mettaient notre défense sous pression lors des parties précédentes. On ne veut surtout pas commencer la rencontre en se donnant des excuses. C'est la fin de la saison et c'est à nous à aller chercher notre énergie au plus profond de nous-mêmes.

C'est évident qu'un joueur qui ne joue pas à sa position naturelle n'aura peut-être pas les mêmes automatismes. Davy a presque toujours joué au milieu avec moi, mais il a déjà évolué en défensive, notamment l'an dernier. Il a assez d'expérience pour dépanner pendant un match. L'entraîneur ne lui demande pas de jouer une saison complète à une position qui n'est pas la sienne. Selon moi, le fait que Davy change de place sur le terrain n'affaiblit pas le club. Ce ne sera pas Hassoun, mais je crois qu'il va remplir son rôle parfaitement.

Tout le monde connaît l'importance du match pour nous

Le sentiment d'urgence de gagner est bien présent depuis quelques parties. Si on avait réussi à récolter quelques points au cours des derniers matchs, on serait dans une position nettement plus confortable. Je le dis encore, chaque match est comme une finale, mais avec plus de pression chaque fois.

Samedi, face au Revolution de la Nouvelle-Angleterre, il faut revenir à nous même et démontrer notre vraie image. Et ce n'est pas juste dans notre façon de jouer, c'est aussi dans notre intensité, notre caractère et dans notre volonté. À ce stade de la saison, l'important n'est pas la façon avec laquelle on gagne, mais l'important est simplement de gagner. Il nous faut les trois points.

La frustration n'a pas gagné l'équipe malgré les récents revers, mais on sait qu'on se met une pression supplémentaire chaque fois que nous n'obtenons pas de point. On sait ce que nous avons à faire, mais on sait qu'on arrive à la fin de la saison et que plus ça avance, plus nous avons le dos au mur.

Il faut récolter les trois points à la maison contre le Revolution, qui rêve encore de décrocher une place pour les séries et vit d'espoir de match en match. La victoire est d'autant plus essentielle parce qu'on va enchaîner avec trois parties en l'espace de sept jours.

Il est important pour nous de faire un pas de plus vers la confirmation d'une participation aux séries. Avec deux parties en main sur les clubs en avant de nous au classement, on a encore mathématiquement l'opportunité de terminer au premier rang de notre division.

*Propos recueillis par Robert Latendresse