Notre élimination du Championnat canadien par Toronto est une vive déception pour moi et mes coéquipiers. C'est un championnat qui nous tient à coeur et nos ambitions étaient élevées. Personne n'avait oublié l'ivresse vécue en 2015 avec la Ligue des champions et nous aurions aimé revivre les mêmes émotions.

S'il y a un point positif à retenir pour nous, c'est le jeu blanc obtenu dans ce verdict nul de 0-0. Il y a longtemps que ça n'était pas arrivé.

On a réussi à tenir le coup en défense, ce qui est très positif aussi. Je pense également que l'effort était là dans une situation pas évidente compte tenu de la défaite de 4-2 lors du match aller. On s'attendait à ce que Toronto s'applique particulièrement en défense et on se savait dans une position difficile.

Ça ne sert à rien de regarder derrière nous et de penser à notre début de saison. C'est du passé. Il faut maintenant se redécouvrir et redémarrer la machine au niveau de l'énergie et de l'effort. Ce sera à nous d'aligner les victoires et de profiter du fait que personne dans l'Est ne se démarque. Avec une victoire, on peut grimper rapidement au classement, ce qui me faire dire que notre présente séquence n'est pas dramatique si on parvient à retrouver le chemin de la victoire.

On voulait faire mieux. Nous avons atteint la finale trois fois en cinq ans et nos ambitions étaient élevées. Nos deux titres remportés sont importants pour nous. Ce tournoi nous tient à coeur, mais il faut maintenant essayer de tourner la page et se préparer à revenir en force dans le championnat de la MLS.

Qui va gagner le Championnat canadien?

Les Whitecaps de Vancouver ont rejoint le Toronto FC en finale du championnat grâce à une victoire de 3-0 sur Ottawa lors du match retour. C'est difficile de prédire qui va remporter la finale, mais si j'écoute mes feelings, je pense que Toronto part avec une longueur d'avance.

Puisque la finale se joue sur deux parties, c'est difficile à prévoir, mais Toronto semble plus aguerrie pour aller chercher un résultat à l'extérieur. Ses récents succès sur les pelouses adverses et sa stabilité en défense lui confèrent un avantage sur les Whitecaps.

En congé

Nous profitons actuellement de quelques jours de congé, qui étaient déjà planifiés par la direction. Les activités en MLS sont suspendues quelques jours. J'imagine que la tenue de la Copa America et de l'Euro ont eu une incidence sur la décision de la ligue de ralentir les activités. Nous serons de retour sur le terrain lundi pour poursuivre nos activités en MLS.

Je profite des prochains jours pour faire le vide et ne pas trop penser au soccer. Je suis persuadé que ce congé va permettre à tout le monde de s'évader, de revenir mentalement plus fort et physiquement plus frais.

La Copa America bat son plein

En branle depuis quelques jours, on constate que la compétition sera féroce. La Colombie a déjà son billet en poche pour le tour suivant. Les Américains, eux, sont revenus dans la course après leur victoire contre le Costa Rica et mon coéquipier Johan Venegas, pour se tailler une place dans le prochain tour. Pour les Costaricains, les chances d'accéder à l'autre ronde sont minces. En fait, il faudrait que le Costa Rica joue de chance en l'emportant par un gros pointage face à la Colombie lors de son prochain match en espérant un match nul à très bas pointage entre les États-Unis et le Paraguay.

On voit que le Brésil s'est donné un vote de confiance avec une victoire qui me fait mal au coeur face à Haïti. Les Haïtiens avaient bien paru contre le Pérou. De son côté, l'Argentine a bien ouvert le bal sans Lionel Messi. De quoi lui insuffler une bonne dose de confiance. Le Mexique, le représentant Concacaf, a bien fait en battant l'Uruguay 3-1. Encore une fois, on voit que les puissances attendues de la Copa America sont bien lancées.

L'Euro commence

J'ai bien hâte de voir les parties de l'Euro qui s'amorce aujourd'hui. J'ai un intérêt particulier puisque mon coéquipier Laurent Ciman s'aligne pour la Belgique, un des prétendants aux grands honneurs. J'aurai donc les yeux rivés sur mon écran pour suivre ses matchs, ses aventures et celles de son pays.

À noter qu'il s'agit du premier Euro à 24 équipes. Auparavant, le tournoi se jouait avec 16 pays. On retrouve les puissances habituelles comme l'Allemagne, la France et l'Espagne, mais c'est très difficile pour moi de départager une nation plus qu'une autre au départ du tournoi.

*Propos recueillis par Robert Latendresse