À la suite des francs propos du vétéran Matteo Ferrari plus tôt cette semaine, le directeur sportif de l’Impact de Montréal, Nick De Santis, a rencontré les médias jeudi et il a tenu à effectuer quelques précisions.

Rappelons que Ferrari (photo ci-bas) a déclaré que l’équipe ne semblait pas aussi bonne que l’édition de 2013 car elle avait perdu des joueurs clés, comme Alessandro Nesta, qui n’ont pas été remplacés. Il s’était aussi questionné sur le rendement que les jeunes joueurs offriront dans les moments difficiles ou avant les éliminatoires.

Rapidement mis au courant de cette déclaration, De Santis a pris le temps de s’asseoir avec le principal intéressé pour discuter de la situation.

« Je ne veux pas l’empêcher de tenir de tels propos, mais c’est plus la façon de le dire qui importe. Il faut placer nos jeunes dans la meilleure position pour connaître du succès et gagner en confiance », a indiqué De Santis.

Matteo FerrariSelon le directeur sportif, Ferrari ne voulait pas lancer ce message avec négativisme. De Santis a aussi précisé que les commentaires à propos de la relève de l’équipe ne l’inquiètent pas car il sait à quel point Ferrari joue un rôle d’encadrement et de mentor avec les jeunes du club.

« Je ne crois pas qu’il voulait que ça sorte de cette façon. Le point qui me dérange le plus concerne la relève et Matteo le comprend aussi parce qu’il continuera de jouer un rôle prépondérant avec les joueurs qui font graduellement leur place au sein de l’équipe », a confié De Santis.

« J’ai l’impression qu’il voulait surtout dire que notre formation a beaucoup de potentiel et qu’elle pourrait être encore meilleure avec quelques ajouts spécifiques », a-t-il ajouté.

Un verdict de ce type de la part d’un joueur crucial de l’équipe peut laisser croire que d’autres vétérans de l’équipe partagent son point de vue, mais qu’ils ne l’ont pas dévoilé publiquement sauf que De Santis est convaincu que ce n’est pas le cas.

Plusieurs options sont évaluées et précision sur Rivas

Au sujet du renfort possible, le dirigeant de l’Impact a confirmé qu’il continue d’évaluer plusieurs options pour ajouter du renfort. Cependant, il a précisé que le plafond salarial lui lie un peu les mains dans ses actions. Il n’a pas donc l’intention de remplacer Nesta par des joueurs de la même envergure, mais plutôt de dénicher des éléments qui pourraient compléter son effectif avec brio.

« Nous aimerions trouver un ou deux joueurs pour rendre cette équipe meilleure et nous sommes confiants de pouvoir y arriver à un certain moment. C’est vrai qu’il y a de la pression avec les gestes effectués par Toronto et le D.C. United, mais les équipes qui ont fait les séries comme Kansas City, Houston, la Nouvelle-Angleterre et New York, elles ont pris leur temps pour bâtir leur équipe et faire des ajouts intelligents », a soupesé De Santis.

Sans surprise, De Santis et ses collègues de l’état-major ne diraient pas non à l’ajout d’un attaquant pour enlever un peu de pression de Di Vaio qui ne rajeunit pas à 37 ans et il en a dressé le profil.

« On voudrait de la puissance, de la vitesse, mais aussi l’habileté de savoir tout ce qui se passe autour de lui donc une bonne compréhension du soccer (soccer IQ). On ne peut pas en embaucher un autre du calibre de Marco en raison de l’argent, mais on peut trouver un joueur intéressant pour aider le club », a-t-il souligné.

Dans le portrait global, il ne faut pas oublier le dossier d’Andres Romero qui pourrait revenir avec l’Impact. Chose certaine, l’équipe souhaite son retour malgré sa contribution limitée et critiquée.

« Il appartient à une agence et on négocie avec eux. On espère que ça pourra fonctionner prochainement », a dit De Santis à propos de l’athlète de 24 ans.

Cependant, De Santis a pris le temps de soulever que la production offensive n’est pas le talon d’Achille du groupe.

Nelson Rivas« On parle de marquer des buts, mais ce n’est pas notre principal problème. C’est plutôt d’en concéder trop et c’est surtout là-dessus qu’on doit s’améliorer. En défense, on doit mieux comprendre nos rôles et nos responsabilités. »

En plus des ressources offensives, la composition de la défense centrale soulève quelques interrogations. Le onze montréalais affiche une grande confiance en Nelson Rivas (photo) pour compléter Ferrari.

Par contre, De Santis a précisé que personne ne s’attendait vraiment à ce que Rivas dispute 35 parties à ce poste. Il a rappelé que le retour au jeu d’Adrian Lopez sera un atout majeur pour son effectif tout en vantant la contribution possible de Wandrille Lefèvre ou d’autres joueurs.

« Je crois beaucoup en Nelson. Il a faim et il a beaucoup travaillé sur le côté physique, mais on a aussi Lopez et Wandrille. Les amateurs n’ont pas vraiment vu Lopez jouer, mais il provient d’un haut niveau. On espère qu’on pourra bien gérer la situation de Rivas afin qu’il puisse disputer 15-20 matchs », a précisé le directeur sportif.

Après avoir flanché dans le dernier droit de la saison, l’Impact a perdu des pièces intéressantes sans nécessairement les remplacer. Tout de même, l’organisation vise haut, mais les amateurs peuvent se demander s’il s’agit d’une composition qui peut aspirer au championnat.

« C’est difficile de répondre à cela. Quand je regarde notre parcours en MLS jusqu’à présent, je dirais non. Mais nous avons quand même passé plusieurs semaines en première place et plusieurs observateurs ont commencé à nous redouter. Avec un ou deux ajouts, on sera encore meilleur sauf que toutes les équipes chercheront à s’améliorer. Dans le fond, notre objectif demeure de pousser pour accéder aux éliminatoires et tout peut arriver après », a évalué De Santis.

Jeb BrovskyAutre initiative inspirante de Brovsky

Fidèle à son habitude, le fiable défenseur Jeb Brovsky (photo) ne perd pas de temps pour s’impliquer dans des causes humanitaires.

Alors que le camp vient de débuter, l’Américain organise un événement spécial pour le Super Bowl au restaurant Champs de Montréal afin d’amasser des fonds pour la Mission Old Brewery.

Grand fan des Broncos de Denver, puisqu’il est originaire du Colorado, Brovsky accueillera même avec plaisir les partisans des Seahawks de Seattle pour le bien de la cause.

Brovsky, qui a grandi tout près de Denver, a déclaré, en riant, que la seule façon que les Broncos pouvaient perdre était que Peyton Manning se fasse arracher le bras droit.