Il nous faut des victoires
Impact jeudi, 17 juil. 2014. 16:42 samedi, 14 déc. 2024. 22:07Dans les heures et les jours qui ont suivi la défaite crève-coeur contre Kansas City, la déception était pesante parce que c'était difficile à accepter.
C'était décevant d'encaisser un but dans les dernières minutes de la partie parce qu'on avait le sentiment d'avoir donné l'effort maximum. De plus, on avait créé l'égalité après avoir concédé le premier but de la rencontre. Comme lors des matchs précédents, on sentait que nous étions dans la partie et qu'on créait des occasions de marquer. On était même passé proche de prendre l'avance, et dans notre esprit, on aurait dû rentrer au vestiaire avec au moins un match nul.
Nous devons continuer à regarder devant nous, car malgré la défaite contre Kansas City, on avait été dans la partie comme lors des quatre matchs précédents. On a récemment laissé filer des matchs, mais on sent que nous sommes proches de les gagner, contrairement à plus tôt dans la saison. Ce sont des détails qui font pencher la balance. Il faut maintenant qu'on fasse pencher la balance de notre côté.
Kansas City est un club avec un style bien ancré et qui occupe le haut du classement. C'est une formation qui excelle au niveau de la possession du ballon. On savait dès le départ que la partie n'allait pas être facile et qu'il faudrait être patient et profiter de nos opportunités. On est revenu dans la partie et on a même créé les meilleures chances. Inutile de vous dire que sur le coup, la défaite a été difficile à avaler, mais on ne peut pas dire qu'on s'est fait battre parce qu'on n'a pas eu de chances. Défensivement, on a laissé trop de place au Sporting et c'est une occasion qui a tourné contre nous. L'an dernier, on gagnait des matchs serrés parce que la balance penchait de notre bord. Il faut continuer, car nous sommes aux portes de faire basculer les choses de notre côté. L'écart au classement n'est pas assez grand pour nous dire qu'il faut oublier les séries. Il faut continuer.
C'est sûr que Heath Pearce et Troy Perkins se sentaient mal après la partie, mais ce n'est pas le moment de pointer un joueur en particulier pour expliquer cette défaite. Les deux joueurs ont sans doute discuté pour comprendre comment la communication n'a pas fonctionné entre eux sur le terrain.
Kansas City est un très bon club, qui a essentiellement les mêmes joueurs depuis environ cinq ans et le même style de jeu. Cette équipe a bâti quelque chose qui lui permet d'être au sommet de la MLS. Il ne faut pas regarder le Sporting et se dire qu'on doit l'imiter. Il faut se dire que nous sommes l'Impact de Montréal et qu'il faut générer des résultats positifs. Il nous faut bâtir une base solide sur laquelle s'appuyer pour récolter des points au classement.
Il faut être meilleur avec le ballon et ne pas chercher à vouloir aller trop vite vers l'avant. Il faut éviter de redonner le ballon à l'adversaire, car des clubs comme Kansas City excellent au niveau du contrôle de la balle, ce qui nous oblige à courir sans le ballon, et ce qui nous fatigue. Par la suite, les équipes n'ont qu'à attendre que la fatigue fasse son oeuvre pour en profiter. Nous savons que nous sommes capables de créer des occasions offensives. Il faut maintenant développer notre instinct du tueur. Il faut profiter de nos chances pour compter des buts, car défensivement, je pense que nous donnons moins de chance à l'adversaire. Je pense que l'on peut maintenant compter sur les doigts d'une main les chances qu'on accorde pendant une partie.
En attaque, il faut rester calme même si Marco Di Vaio et Jack McInerney font beaucoup d'appels. Il faut conserver le ballon pour souffler un peu en défense et pour trouver l'énergie nécessaire pour attaquer et faire la différence. Sinon, on risque de donner trop d'espace en zone défensive, ce qui nous obligera à couvrir plus de terrain. C'est la différence entre chasser le ballon ou être pourchassé.
Une deuxième moitié de saison cruciale
Le bon côté des choses est que nous ne sommes qu'à six points de notre prochain adversaire, Columbus. Mathématiquement, il n'y a rien qui ne peut pas se faire. Les performances des quatre derniers matchs - pas nécessairement les résultats - nous permettent de dire que nous avons été dans le coup et qu'on aurait dû en sortir avec des points. Il faut continuer à aller de l'avant et avec encore 17 parties à jouer à la saison, on peut rattraper des adversaires comme Columbus ou la Nouvelle-Angleterre, qui font du sur place ces derniers temps. À nous d'en profiter en alignant une série de parties sans défaite qui va nous remettre dans la course.
Je sais que peu d'équipes avec moins de 20 points à la mi-saison parviennent à mériter une place dans les séries. On peut faire dire ce que l'on veut aux statistiques et il faut regarder l'allure du classement des dernières saisons avant de poser un jugement. En 2012, on a frappé à la porte des séries et l'an dernier, Chicago a récolté une trentaine de points en deuxième moitié de saison. La MLS est une ligue de momentum et de parité. C'est toujours possible.
Il serait trop facile de simplement déclarer que tout le monde peut battre tout le monde, mais il faut créer ce momentum qui va nous permettre de chauffer les équipes au-dessus de nous. Il faut être honnête envers nous même, il nous faut des victoires. Avec trois points en jeu par partie, on peut monter rapidement si on gagne. Si on perd, l'écart va se creuser. Pour changer le portrait, il faut des gains.
Notre prochain défi, Columbus
On se devra de trouver un moyen d'aller chercher des points sur cette pelouse extérieure. C'est une équipe qui n'est pas dans sa meilleure passe et qui a perdu mercredi devant Kansas City. Ce seront donc deux formations qui traversent des périodes difficiles qui vont croiser le fer.
Le Crew a six points devant nous dans l'Est. Avec un gain, on sera à trois et il commencera à sentir la pression. À nous de jouer.
Mon ami Chad!
Par mon entremise, Chad Johnson des Alouettes a obtenu des billets pour notre dernier match contre Kansas City. Tout a commencé par un échange sur Twitter où il me demandait à quel moment on jouait notre prochain match. Je lui ai demandé s'il voulait y assister, il m'a dit oui et j'ai fait les démarches.
J'avais simplement commenté le fait qu'il avait écopé d'un billet de stationnement à Montréal et la conversation s'est poursuivie jusqu'à l'invitation.
J'ai toujours respecté Ochocinco et je suivais sa carrière lorsqu'il était dans la NFL. Je suis content qu'il soit venu voir notre match. Je n'ai pas eu la chance de le rencontrer toutefois.
Je sais qu'il aime le soccer et qu'il a assisté à quelques parties en Europe. Si jamais je souhaite aller voir un match des Alouettes, je vais lui passer le message!
Une finale digne de ce nom
J'ai apprécié la finale de la Coupe du monde entre l'Allemagne et l'Argentine. Les Argentins ont eu plusieurs chances et ils auraient pu prendre l'avance plusieurs fois dans la partie. On n'a pas assisté à de l'antijeu et on a vu deux clubs qui voulaient gagner. C'est évident que l'Allemagne a une façon de jouer qui est nettement plus offensive. On voit que cette équipe est dans le mouvement et dans la possession du ballon, ce qui a peut-être permis à l'Argentine de trouver des brèches.
C'est l'équipe la plus complète qui a remporté les grands honneurs. L'Argentine va regretter d'avoir loupé quelques occasions, notamment Gonzalo Higuain au début du match ainsi que Rodrigo Palacio en fin de partie. Je suis heureux que la partie se termine sans des tirs au but. La coupe s'est gagnée à la régulière.
Personne ne veut mettre fin à une Coupe du monde sur des tirs de pénalité. Je ne veux pas dire non plus qu'une séance de tirs au but pour déterminer le gagnant, c'est comme faire pile ou face, mais... On veut que ça se termine dans les règles de l'art. Finalement, l'Allemagne a trouvé le fond du filet grâce à un bel enchaînement de Mario Gotze. Je pense que l'équipe qui le méritait le plus, sur l'ensemble du tournoi, a triomphé.
Ce quatrième titre mondial est la consécration d'années d'efforts où l'équipe s'est régulièrement retrouvée dans les carrés d'as.
*Propos recueillis par Robert Latendresse