Nous allons disputer notre premier match de la saison au Stade Saputo samedi contre Columbus et comme la plupart des Québécois, on suit les bulletins de météo pour essayer de savoir dans quelles conditions nous allons disputer cette partie.

Jusqu'à ce que quelqu'un de la MLS nous informe que le match n'aura pas lieu en raison des conditions climatiques, on se prépare comme d'habitude pour cet affrontement face au Crew de Columbus. Personnellement, j'ai déjà disputé des parties dans la neige. La beauté de notre sport, c'est qu'il n'y a rien qui arrête un match de soccer. Il est plutôt rare, avouons-le, qu'un match soit repoussé en raison du mauvais temps.

On n'a pas eu de préparation spéciale parce qu'on ne peut rien y faire. On ne sait pas ce qui va se passer avant samedi. On se prépare donc comme si de rien n'était. On a déjà joué sous la pluie et de toute façon, ce seront les mêmes conditions pour les deux équipes.

Ce n'est pas l'idéal de jouer une partie quand il fait froid et sous la neige, mais nous sommes prêts. Des fois, il arrive que les parties soient annulées parce qu'il a trop plu et que la surface est devenue impraticable et empêche le ballon de rouler.

Je me souviens en Norvège d'avoir disputé une partie sous la grosse neige et où des bénévoles enlevaient la neige sur le terrain pendant que le jeu se déroulait dans une autre zone. J'ai déjà joué sous les moins 15 degrés Celsius et je me souviens aussi d'une partie où des partisans ont déblayé le terrain de la neige pour permettre la tenue de la rencontre.

De nos jours, les uniformes sont plus sophistiqués et gardent la température du corps plus élevé, ce qui est plus respectable pour jouer l'hiver. Ce n'est jamais évident de jouer dans des conditions hivernales et il faut mentalement se concentrer sur ce qu'on doit faire pour ne pas y penser. Une fois le corps réchauffé, on peut jouer et on ne se préoccupe pas du fait qu'il y a de la neige sur le terrain, et ce, jusqu'au coup de sifflet final.

Un bon défi devant nous

Deux semaines se sont écoulées depuis que nous avons subi un revers de 2-0 contre Kansas City. L'entraîneur Marco Schällibaum nous a donné deux jours de congé à la suite de cette défaite puis au retour à l'entraînement, on a pris le temps d'analyser la partie contre le Sporting avant de concentrer toutes nos énergies sur le match qui vient contre Columbus. Cette première défaite fait maintenant partie de l'histoire et on ne peut rien y changer. Alors on s'est tourné vers le défi qui vient à nous.

Le défi sera très intéressant contre le Crew, une équipe combative au niveau défensif et créatif en attaque. Columbus est aussi un club hargneux. Federico Higuain s'est joint à cette équipe l'an dernier à la mi-saison et il est très dangereux. Il peut trouver des solutions pour marquer des buts. Columbus a aussi trouvé des joueurs comme Eddie Gaven et Jairo Arrieta qui peuvent faire une différence.

Il s'agit d'un adversaire de notre division que nous allons rencontrer quelques fois cette saison. Il est important de ne pas laisser aller des points. Il est donc essentiel de profiter du fait que l'on joue à la maison pour engranger des points au classement.

Nos matchs contre le Crew l'an dernier ont tous été serrés à part peut-être la première rencontre où on avait écopé d'un carton rouge et perdu 2-0. Les deux autres parties se sont terminées par des pointages identiques de 2-1. C'est pour cette raison que je m'attends à une partie serrée et difficile. Columbus ne donne jamais de chance et ne laisse aucun relâchement à l'adversaire. Il sera essentiel de jouer les 90 minutes pour le battre et avoir à l'oeil les menaces offensives.

Deux joueurs à l'essai

Daniele Paponi est à l'essai avec nous pendant les entraînements et on peut voir qu'il est très habile près du filet. Il parvient régulièrement à cadrer ses tirs et il démontre de belles choses depuis son arrivée avec l'Impact. On voit aussi qu'il est en mesure de maintenir le ballon pour l'équipe. Je ne sais pas s'il va rester avec nous, mais je peux affirmer qu'il démontre de très belles choses.

Il a aussi une bonne pointe de vitesse. Ce n'est pas Sanna Nyassi à ce chapitre, mais pour un attaquant, il a une bonne pointe et il lit bien le jeu. Il a le sens pour faire les appels afin de trouver des espaces pour se faufiler et marquer.

De son côté, Maximiliano Rodriguez est un milieu de terrain offensif argentin de 19 ans. Il a de belles qualités techniques et il apporte une touche sud-américaine à l'entraînement. Il devra s'adapter au type de soccer pratiqué ici en espérant qu'il continuera à progresser. Il vient d'arriver, il doit s'adapter à l'équipe et faire sa place. S'il continue à progresser, il pourrait obtenir des minutes de jeu et nous aider. C'est le temps qui va nous le dire s'il jouera.

Comme vétéran, on essaie à l'aider à apprendre le métier comme avec les jeunes de l'Académie. Il y a la barrière de la langue qui se dresse devant lui actuellement, mais on tente de lui rendre la vie facile pour qu'il soit à son mieux.

*propos recueillis par Robert Latendresse